Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 22 Janvier 2014
Pour contrer l’offensive de Tchao Linshen, les magiciens ont réussi à maquiller l’invasion en un gigantesque jeu de guerre dans lequel chaque étudiant peut prétendre à la détention d’une baguette magique aux capacités limitées et agir en tant que soldat. Mais face à l’insistance des « robots martiens » de Tchao, les plus grands détenteurs de pouvoirs magiques s’illustrent dans la bataille, par des duels mémorables. Pour Negi, cette diversion est l’occasion idéale pour retrouver et défaire l’investigateur de cette situation : Tchao Linshen.
L’arc du festival de Mahora approche doucement de sa conclusion et pour marquer le coup, Ken Akamatsu nous livre un opus explosif, riche en action, mettant tous les personnages importants à contribution.
D’abord, la guerre entre étudiants et robots prend un nouveau tournant. Les adversaires sont plus imposants et puissants, ce sont donc les véritables détenteurs de capacités magiques qui ont un impact dans la bataille. Certains font démonstration de leurs dons étonnants tandis que d’autres comme Chisame découvrent leurs pouvoirs. Les capacités de chacun sont toujours aussi originales même si dans la complexité de certaines mécaniques de la magie d’Akamatsu, on pourrait se perdre. Néanmoins, la formule de l’auteur permet une première moitié de tome dynamique et époustouflante, où règne un joyeux bordel organisé histoire de conclure cet arc dignement. On notera toutefois que si l’enjeu de la bataille est des plus graves, à savoir l’existence de la magie révélée au monde entier impliquant la disparition de l’autarcie des mages, son déroulement est très léger et dénué de toute noirceur. En effet, les perdants de ce « jeu » ne sont ni morts ni blessés, ils finissent au mieux dévêtus ou, au pire, projeté trois heures dans le futur. Voilà une méthode presque habile du mangaka pour justifier la présence des écolières dénudées… mais qui s’en plaindrait ?!
Seulement, la guerre entre les élèves de Mahora et les robots n’est pas tout à fait le point culminent de cet opus, l’essentiel est clairement le tant attendu combat final entre Negi et Linshen. D’ailleurs, cet affrontement tient toutes ses promesses : la joute entre les deux combattants est dantesque, clairement la plus spectaculaire depuis le début de la série, dans laquelle chacun des opposants dévoile ses techniques les plus remarquables. Ici, Ken Akamatsu s’est montré astucieux en utilisant la montre à voyager dans le temps de Negi, lui permettant de tenir tête à Tchao. Ainsi, sans power-up particulier, les rapports de forces sont égalés et la victoire de notre apprenti mage est loin d’être incohérente.
Nous sommes donc presque à la fin de l’arc du festival de Mahora, mais aussi de la première partie de l’histoire. Ken Akamatsu nous offre ainsi une bataille finale spectaculaire où le mangaka permet de montrer pleinement ses talents graphiques, rendant les différents combats détaillés et jouissifs. On retient aussi une mise à contribution de chaque magicien important de la série, et un duel décisif entre Negi et Linshen qui tient toutes ses promesses. Le tome s’achève sur une note de suspens : L’affrontement est-il fini ? Et quel sort attend la jeune Linshen Tchao ? Le dix-huitième tome apportera un point final à cette partie du manga et devrait s’avérer plus calme, après un tome 17 explosif et particulièrement réussi !