Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 21 Mars 2022
Découverte en France aux éditions Hana en juillet dernier avec le plutôt sympathique Smoky Nectar, la mangaka Akira Minazuki a fait son retour chez ce même éditeur au mois de janvier avec Ne pleure plus, Hibari. De son nom original Nakanai Hibari (dont le titre français est une traduction littérale), ce récit en 5 chapitres fut initialement prépublié au Japon dans le courant de l'année 2020 au sein du magazine Ihr HertZ de l'éditeur Taiyô Tosho, avant de sortir le 1er juillet de cette même année en un unique volume broché agrémenté d'un court chapitre bonus de 9 pages, pour un total d'environ 180 pages.
Kiyosumi, beau jeune homme commençant à se faire son petit nom dans le domaine de la photographie, se sent coupable du décès soudain de son meilleur ami et collaborateur, Misago, deux ans plus tôt dans un accident de moto. Suite à ce drame, le jeune homme a décidé de devenir le tuteur légal de Hibari, le petit frère du défunt, qu'il connaît depuis sa plus tendre enfance. Mais à présent que Hibari rentre en classe de terminale avec ce que ça implique de réflexions et de choix sur son avenir, il semble vouloir prendre plus de distance avec Kiyosumi: il affirme qu'il n'est pas son père, qu'il veut se débrouiller seul pour ne plus avoir à compter sur lui... mais peut-être bien que ce comportement légèrement rebelle cache des sentiments difficiles à avouer: voici longtemps que Hibari aime Kiyosumi, et qu'il semble avoir honte de ces sentiments. Kiyosumi, lui, a peu à peu compris la nature des sentiments que le jeune garçon ressent pour lui, mais il fait mine de les ignorer, se sentant a priori incapable d'oublier le sentiments de culpabilité qui le ronge concernant la mort de Misago. A l'heure où des choix vont devoir être faits, les deux jeunes hommes ont-ils la moindre chance de trouver le bonheur ensemble ?
Si cette oeuvre nous immisce auprès de deux êtres meurtris par la disparition d'une même personne, il faut tout de même noter que la mangaka n'en fait pas non plus un récit très pesant, très dramatique, ni même très profond. Le décès de Misago deux années auparavant semble presque n'être qu'un prétexte pour offrir aux deux personnages principaux vaguement meurtri/tortueux afin de les rendre plus attachants, mais il n'aura en réalité aucun approfondissement très recherché dans la psychologie des personnages. C'est un reproche qui pouvait déjà être fait à l'autrice sur Smoky Nectar: ce sentiment qu'elle reste plutôt en surface des possibilités permises par son pitch de base.
Mais cela ne fait pas pour autant de Ne pleure plus, Hibari une réelle déception, ne serait-ce que parce que la mangaka, tout comme dans Smoky Nectar, dévoile un vrai cachet visuel dans ses planches: c'est beau, précis, avec un rendu où les décors, souvent simples mais soignés, laissent souvent place, à juste titre, à une mise en valeur de designs vraiment fins, doux, propres et suffisamment variés et expressifs concernant nos deux héros. Qui plus est, la petite intrigue, ponctuée de quelques notes érotiques assez bien dosées, se suit toute seul, au fil d'une narration limpide dévoilant vite mais bien, en alternant les points de vue, le ressenti des deux personnages principaux, le lien que tous deux avaient avec le disparu, et la façon dont leurs sentiments on évolué au fil du temps.
On pouvait éventuellement attendre un petit peu plus de l'intrigue de Ne pleure plus, Hibari, mais malgré tout cette nouvelle oeuvre d'Akira Minazuki se lit avec plaisir, en confirmant surtout le soin et la clarté que la mangakas accorde à ses dessins et à sa narration.
Concernant l'édition française, on a droit à une copie de bonne facture, avec une jaquette sobre et proche de l'originale japonaise, quatre premières pages en couleurs nous offrant deux jolies illustrations, un papier assez souple et épais permettant une honnête qualité d'impression, un lettrage propre, et une traduction claire de la part d'Angélique Mariet.
Kiyosumi, beau jeune homme commençant à se faire son petit nom dans le domaine de la photographie, se sent coupable du décès soudain de son meilleur ami et collaborateur, Misago, deux ans plus tôt dans un accident de moto. Suite à ce drame, le jeune homme a décidé de devenir le tuteur légal de Hibari, le petit frère du défunt, qu'il connaît depuis sa plus tendre enfance. Mais à présent que Hibari rentre en classe de terminale avec ce que ça implique de réflexions et de choix sur son avenir, il semble vouloir prendre plus de distance avec Kiyosumi: il affirme qu'il n'est pas son père, qu'il veut se débrouiller seul pour ne plus avoir à compter sur lui... mais peut-être bien que ce comportement légèrement rebelle cache des sentiments difficiles à avouer: voici longtemps que Hibari aime Kiyosumi, et qu'il semble avoir honte de ces sentiments. Kiyosumi, lui, a peu à peu compris la nature des sentiments que le jeune garçon ressent pour lui, mais il fait mine de les ignorer, se sentant a priori incapable d'oublier le sentiments de culpabilité qui le ronge concernant la mort de Misago. A l'heure où des choix vont devoir être faits, les deux jeunes hommes ont-ils la moindre chance de trouver le bonheur ensemble ?
Si cette oeuvre nous immisce auprès de deux êtres meurtris par la disparition d'une même personne, il faut tout de même noter que la mangaka n'en fait pas non plus un récit très pesant, très dramatique, ni même très profond. Le décès de Misago deux années auparavant semble presque n'être qu'un prétexte pour offrir aux deux personnages principaux vaguement meurtri/tortueux afin de les rendre plus attachants, mais il n'aura en réalité aucun approfondissement très recherché dans la psychologie des personnages. C'est un reproche qui pouvait déjà être fait à l'autrice sur Smoky Nectar: ce sentiment qu'elle reste plutôt en surface des possibilités permises par son pitch de base.
Mais cela ne fait pas pour autant de Ne pleure plus, Hibari une réelle déception, ne serait-ce que parce que la mangaka, tout comme dans Smoky Nectar, dévoile un vrai cachet visuel dans ses planches: c'est beau, précis, avec un rendu où les décors, souvent simples mais soignés, laissent souvent place, à juste titre, à une mise en valeur de designs vraiment fins, doux, propres et suffisamment variés et expressifs concernant nos deux héros. Qui plus est, la petite intrigue, ponctuée de quelques notes érotiques assez bien dosées, se suit toute seul, au fil d'une narration limpide dévoilant vite mais bien, en alternant les points de vue, le ressenti des deux personnages principaux, le lien que tous deux avaient avec le disparu, et la façon dont leurs sentiments on évolué au fil du temps.
On pouvait éventuellement attendre un petit peu plus de l'intrigue de Ne pleure plus, Hibari, mais malgré tout cette nouvelle oeuvre d'Akira Minazuki se lit avec plaisir, en confirmant surtout le soin et la clarté que la mangakas accorde à ses dessins et à sa narration.
Concernant l'édition française, on a droit à une copie de bonne facture, avec une jaquette sobre et proche de l'originale japonaise, quatre premières pages en couleurs nous offrant deux jolies illustrations, un papier assez souple et épais permettant une honnête qualité d'impression, un lettrage propre, et une traduction claire de la part d'Angélique Mariet.