Naughty Girls - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 12 Mars 2021

Lancée en janvier avec les sympathiques Peachy-Butt Girls de Bosshi et Secret Fantasies de Yahiro Pochi, la jeune collection Seiko des éditions Dynamite s'est enrichie en février d'une troisième publication hentai: Naughty Girls. De son nom original "Bitch Ome, tokidoki otome", ce recueil d'histoires courtes est sorti au Japon en 2019 chez Wanimagazine, et est la toute première publication française d'un auteur se faisant appeler Mikarin. Notons que cet auteur ne doit pas, a priori (mais je me trompe peut-être), être confondu avec un autre Mikarin, un autre auteur de hentai qui était actif au Japon dans les années 90.

Plutôt court pour un manga X en ne comptant même pas 160 pages, l'ouvrage propose 7 chapitres d'environ une vingtaine de pages chacun (souvent un tout petit peu plus de 20), pour un total de 6 histoires puisque la première s'étire sur deux chapitres. Une jeune fille habituée à se prostituer pour le fric et qui se retrouve embarquée dans un jeu de "rôles" bien coquin avec son otaku de frère par alliance. Un séjour des anciens membres d'un club de natation où ça devient chaud entre un jeune homme et son crusch de toujours, cette dernière étant bien décidée à évacuer avec lui sa douleur d'un échec amoureux. Une voisine particulièrement perverse et entreprenante. Une rencontre IRL entre deux gamers qui tourne au sexe. Une sublime barmaid qui, une fois son bar fermé, laisse parler sa soif de violer des vieux mecs. Une soirée entre deux amis qui prend un tout autre tournant.

La chose commune à chacune de ces histoires et qui s'avère plaisante, c'est que ce sont très souvent les personnages féminins qui prennent les devant, pour des raisons assez différentes: la pure provocation, le besoin d'oublier une désillusion amoureuse, le simple plaisir assumé, la jalousie... ce qui nous offre alors des héroïnes assumant très bien leurs désirs immédiats, jusqu'à me^me forcer quelque peu parfois leur partenaire, qui ne s'en plaindra pas forcément... En somme, des récits assez simples mais efficaces, où la brièveté des chapitres se ressent peu, même si parfois on aurait volontiers pouvoir en voir plus, tant certaines de ces femmes ont une allure et un charme bien à elles (pour ma part, mention spéciale à la barmaid).

La diversité des héroïnes est d'ailleurs l'un des points forts du dessin du mangaka: toutes ses filles sont bien différentes, en plus de répondre chacune à un fantasme différent: soeur par alliance, barmaid, sexe à la piscine... Rien de forcément hyper original, mais cette variété reste plaisante, quand bien même les miss ont quand même souvent un peu le même gabarit, des visages un brin similaires, des poitrines allant toujours du généreux au très généreux... A part ça, les scènes de sexe sont bien rendues: les positions sont assez diversifiées tout comme les angles de vue, Mikarin propose quelques pratiques différentes où il accorde aussi de l'importance à la jouissance féminine... Cela reste toutefois très sage dans l'ensemble, et certains pourraient même être déçus de ne pas du tout avoir de plans à plusieurs, contrairement à ce que la jaquette pouvait laisser envisager.

Finalement, le principal défaut de cet ouvrage est qu'il est sans doute bien trop court, mais Naughty Girls reste un recueil tout à fait honnête et agréable dans sa catégorie, d'autant que l'édition assure l'essentiel. On regrettera toujours un résumé (sur le rabat de la 1e de couverture) un peu à la rue (ça parle de 8 histoires au lieu de 6, d'un colocataire alors que c'est le frère par alliance, de deux inconnus à la piscine alors qu'ils se connaissent) et une absence de sous-titres pour les onomatopées, mais en dehors de ça on a droit à une bonne qualité de papier et d'impression.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction