Naja Vol.4 : Critiques

Après la présentation des trois tueurs dans les premiers albums, Morvan a la bonne idée de placer le point de vue du narrateur derrière « il », le personnage qui apparaît en couverture de ce tome et qui vient perturber la vie de Naja dans le tome 1. On y fait le lien entre chaque personnage et chaque événement avec une logique implacable. La narration est toujours aussi efficace, avec ce narrateur au ton froid et monocorde. Un narrateur dont l'identité se devine de plus en plus tout autant que Naja va découvrir l'identité de Zéro (qu'il était facile de découvrir). Après le cas « il », on retrouve nos trois tueurs réunis malgré eux. Leurs investigations vont les conduire dans des endroits inattendus, comme Barcelone où ils croiseront les personnages de Jazz Maynard, bande-dessinée espagnole disponible chez l'éditeur. Initiative étonnante qui ne parlera qu'aux lecteurs de cette série.
Côté dessin, Bengal s'amuse plus que dans les tomes précédents semble-t-il. Outre les clins d'oeil à Street Fighter, le dessin toujours dynamique, l'architecture de certaines planches s'avère étonnante. Bengal prend un peu plus de risques et il a raison car le titre repose plus sur sa narration graphique que sur le texte. Du coup, les images marquent plus que précédemment et on y croit encore plus.

Un tome qui se lit toujours aussi vite, avec sa dose d'action et de révélations avant le tome final. La scénario n'est pas bien épais mais le titre fait avant tout la part belle au trait de Bengal et ça, c'est réussi.