My Hero Academia Vol.6 - Manga

My Hero Academia Vol.6 : Critiques Frémissements

My Hero Academia

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 03 Avril 2017

Critique 3


Un sixième volume intitulé « Frémissements »,  et cela sera sans doute bien accordé dans la mesure où celui-ci constitue le premier ouvrage de la série où l’auteur semblera véritablement proposer quelque chose : les choses commencent à bouger un brin dans « My Hero Academia » et c’est parfois même du très bon mon capitaine.


Le livre débute par un premier chapitre assez pompeux lors duquel les élèves doivent choisir leur futur nom de héros. Un chapitre introduit par la vulgaire Professoresse Midnight. Elle qui arbore une poitrine pleine de protubérances montgolfièresques dont l’auteur s’amusera à faire de lubriques plans serrés. Une pratique courante chez les dessinateurs « fast food » – tels Hiro Mashima, Shun Saeki ou encore Kyung-Il Yang voire plus récemment Koré Yamazaki pour ne citer qu’eux – dont l'on se serait bien passé ici.

Cependant, passé ce fatras d’une vingtaine de pages, les choses deviendront bien davantage intéressantes : la phase des stages en agence de super-héros va battre son plein. Les meilleurs élèves choisissent parmi les offres qu’ils auront pu recevoir, tandis que les autres rejoignent les agences qui ont un partenariat avec le lycée. Et, justement, le petit Deku a reçu une offre d’un certain Gran Torino… Mais qui est-il vraiment ? All Might se pointe en urgence pour prévenir son héritier Deku…

Gran Torino n’est autre que l’ancien professeur principal d’All Might ainsi que le meilleur ami de son mentor ! All Might le prévient : cela sera loin d’être une partie de plaisir : il va falloir subir. Deku craint pour sa personne. Gran Torino ou sorte de Maître Yoda masqué à la fois blagueur, cabotin et adepte de castagne : un personnage assez superbe qui fera, pour la première fois, décoller la série : enfin !

En subissant, donc, l’entrainement de Gran Torino, Deku va hautement développer son pouvoir : plutôt que de l’utiliser de manière fractionnée en risquant de se briser un membre, le jeune-homme va parvenir à maintenir activé le one-for-all en permanence à cinq pourcent dans tout son corps. Et là, ce n’est plus du tout la même chose. Surprenant. D’autant que les effets graphiques utilisés par Kohei Horokoshi retranscrivent à merveille toute la puissance qu’il pourra être imaginé émanée du one-for-all.

En son cœur, l’ouvrage amorcera également une alliance entre le tueur de héros et la clique du mec qui a des mains de partout – cela serait bien que l’éditeur fasse un bref rappel des antagonistes en début d’ouvrage et non uniquement de la gentille population –. Ceux-là vont, avec l’aide des brainless, semer le désordre en ville. Des échauffourées en taches d’huiles qui seront les sièges d’interventions à la fois variées et comportant leurs lots de petites surprises. Probablement, le reproche principal qui pourrait être fait à ce stade à la série serait l’absence de véritable antagoniste digne de ce nom, à la fois badass et mémorable comme peut l’être All Might.

Le super-héros Gran Torino apporte une touche de peps du tonnerre. Et la bande des super-vilains, gonflée par le tueur de héros, apporte le capharnaüm. Comique et action s’enchainent. Le premier très bon tome de My Hero Academia. C’était top.


Critique 2


Le tournoi s'est achevé, et ce sans grande surprise, à ceci prêt que Shoto a accepté d'utiliser ses flammes, laissant pour un temps sa rancune envers son père de coté.
Maintenant que cette étape est derrière les élèves, les cours reprennent, à commencer par un cours bien particulier: le choix de leur pseudonyme de héros!
Et ensuite c'est un stage auprès de héros professionnels qui les attend, et une nouvelle fois cela ne sera pas sans surprise!

Maintenant que l'auteur en a terminé avec son tournoi, l'histoire reprend ses droits! Il était surprenant que celui-ci nous propose un tournoi si tôt dans son récit, mais ce dernier n'aura pas été très long et n'aura pas eu un impact énorme si ce n'est introduire d'autres personnages! Mais maintenant que ce passage obligé des shonens a eu lieu, on peut passer à la suite, et elle s'avère particulièrement stimulante!
Tout bon super héros qui se respecte possède un nom qui claque, un pseudonyme qui fait qu'on peut l'identifier immédiatement, et c'est donc au tour de nos jeunes héros de se pencher sur cette petite problématique, qui elle ne sera pas sans conséquence sur leur avenir!
Tout en restant amusant l'auteur prend tout de même le temps de développer cette phase qui ne manque pas de symbole en ce qui concerne certains personnages. Si parmi eux, certains ne prennent pas trop ça au sérieux, pour d'autres, il y va de la réputation de leurs familles, et même un simple choix de nom peut s'avérer posséder un enjeu de taille!

Et au cas où nous aurions oublié que nous sommes dans une école, l'auteur nous le rappelle en imposant un passage obligé dans nombre d'écoles classiques: les élèves vont devoir faire un stage auprès de professionnels! Et là encore les enjeux sont importants!
Cela commence avec humour, l'auteur vient nous chercher là où on ne l'attend pas, et pourtant si une certaine linéarité pourrait se profiler avec cette nouvelle phase succédant au tournoi, nous sommes immédiatement pris à contre-pieds, et ce qui aurait du être une phase d’entraînement individualisé sera rapidement écourté pour replonger les personnages dans le grand bain...mais un bain sanglant dont certains ne sortiront pas indemnes!

Au risque de se répéter, c'est ce qui fait la force de cette série, à savoir un déroulement qui semble attendu, presque linéaire, mais qui ne cesse de nous bousculer et malmène nos certitudes!

De nouveaux personnages sont encore intégrés, des futurs alliés comme des ennemis en puissance, un enjeu encore plus grand que celui présenté jusque là est lâché et l'auteur nous lance sur le terrain de la filiation et de l'héritage...tout pour plaire, tout pour nous séduire et rendre le titre encore plus prenant qu'il ne l'est déjà!


Critique 1


Le championnat de l’académie Yûhei s’est achevé sur la victoire de Katsuki, mais la seconde A est loin d’être au bout de ses peines ! Pour chaque élève, il convient de devenir progressivement un héros, et cela passe par la sélection d’un nom de code… et d’une vraie expérience sur le terrain ! Alors, chaque élève est amené à effectuer un stage dans une société de héros, et si Izuku se voit recruter par une figure étonnante, mais certainement pas anodine, Tenya va mettre ce temps à profiter pour venger son frère, blessé au point d’être paralysé…

En seulement cinq tomes, Kohei Horikoshi est parvenu à traiter différents éléments classiques du shônen en un temps record. Une phase d’entraînement, une confrontation face à un antagoniste déjà bien planté, un tournoi… Et pourtant, tout a été développé sans longueur, en nous disant le nécessaire et en mettant correctement à l’honneur la large panoplie d’apprentis héros de la seconde A. On se demandait donc quelle prochaine partie pouvait nous attendre, sachant que le mangaka avait pris le soin d’instaurer une nouvelle tension par une menace inédite, et c’est un arc une nouvelle fois passionnant qui est dépeint ici.

Pourtant, dans la forme, nombre d’éléments se réfèrent de nouveau aux codes classiques du shônen : l’apparition d’un mentor vieillard qui sert aussi bien de comic relief qu’à la progression du héros, le désir de vengeance d’un allié, un ennemi qui voudrait bien refaire le monde… Mais une fois encore, tout est très bien distillé sans que l’auteur ait l’air de trop en faire. Bien au contraire, il profite de l’occasion pour faire progresser ses personnages, dont Izuku qui a suffisamment été mis en retrait au cours du tournoi. Alors oui, la forme ne surprendra personne, la recette n’a rien d’innovant, mais elle s’avère essentielle pour faire évoluer le protagoniste, afin qu’il ne se repose pas sur autrui dont All Might.

Mais comment rendre cet entraînement intéressant ? Après tout, ce genre de phase est rarement passionnante… Fort heureusement, Kohei Horikoshi se montre intéressant par l’apparition d’un nouveau mentor, un hommage à Yoda de Star Wars totalement assumé qui a pour mérite de mettre sur les devants de scène l’intrigue de fond autour d’All Might dont les aboutissants ne sont pas encore connus, mais qui ne manquent pas de titiller l’intérêt du lecteur. A côté de ça, c’est tout l’univers qui gagne quelques précisions, notamment la société qui s’articule autour des héros. Alors, le monde de My Hero Academia se révèle toujours plus intéressant et haut en couleur, et c’est bien l’un des éléments de l’œuvre qui lui permet de briller dans la jungle de nekketsu qui marque le marché à l’heure actuelle.

Gageons qu’au milieu de cette phase classique d’entraînement sur fond de développement d’univers, c’est bien le combat contre un ennemi nouveau qui maintient toute notre attention au cours de la lecture. Fait intéressant, celui-ci n’est pas détaché de Tomura et sa bande, mais bénéficie d’une psychologie particulièrement intéressante, classique de prime abord, mais révélatrice quand on fait le parallèle avec l’univers des superhéros actuellement. Allégorie de la part de l’auteur qui souhaite pointer du doigt le manque de personnalité des comics, ou simple adversaire avide de changer la société lui aussi ? On en attend alors beaucoup du développement du super-vilain de cet arc…

Et ce vilain est l’occasion de dépeindre, sur la dernière partie du tome, un combat qui instaure une certaine tension que nous n’avions pas savourée depuis trois tomes. Là aussi, le mangaka s’en sert très bien pour faire un bilan des progrès des personnages sans trop en faire, que ce soit par l’ennemi loin d’être surpuissant où les héros qui ne se surpassent pas totalement en un claquement de doigts. En somme, Kohei Horikoshi utile les codes classiques du manga de baston, mais il les manie avec de manière sensée.

Ainsi, derrière ses allures classiques, ce tome six se montre particulièrement dense tant il ne repose pas sur un seul tableau. Entraînement, apparition d’un mentor, mais aussi d’un ennemi, progression logique des personnages principaux et développement de l’univers… Rares sont les shônen qui peuvent se targuer d’exploiter autant d’éléments en un temps record, et sans avoir l’air précipités dans leur narration. On en redemande clairement.


Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Alphonse

16.5 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs