Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 04 Juin 2015
Après un début de tome nous offrant un sympathique clin d'oeil envers Nodame Cantabile (la même chose avait été faite pour Moyasimon dans le tome 15 de la série de Tomoko Ninomiya), les choses sérieuses reprennent tout de suite du côté des microbes ! Ceux-ci poursuivent leur alliance visant à conquérir toujours plus de territoires, et cette fois-ci c'est désormais du côté des végétaux de la forêt expérimentale qu'ils ont jeté leur dévolu ! L'occasion d'en apprendre un peu plus sur la rhizosphère, sur l'impact que les micro-organismes ont sur les végétaux, ou sur le danger que représente pour eux l'orchidée, entre autres. Mais leur plus rude mission reste l'impossible conquête du corps trop parfait de cette chère Hasegawa ! Tout en nous offrant un fan service tout en sous-entendus sur la jeune femme, de nouvelles petites informations nous arrivent sur notre épiderme ou sur notre flore.
Les passages où Masayuki Ishikawa nous propulse dans l'infiniment petit directement aux côtés de ces microbes humanisés sont toujours très fun, surtout grâce à leur soif de conquête et à la façon dont leurs plans sont tenus en échec, et malgré leur trop forte tendance à parler pour ne rien dire !
Après un début de tome faisant donc la part belle aux microbes, ceux-ci sont ensuite en grande partie absents du volume, et pour cause : petit à petit, Sawaki se rend compte qu'il ne peut plus les voir ! Tout laisse penser que ce sera temporaire (et nous en aurons vite la confirmation), mais en attendant, l'absence de la principale spécificité de la série nuit un peu au plaisir de lecture, qui se perd un brin. Pourtant, on a quelques informations plus ou moins importantes sur les goûts d'Oikawa, sur la gothic-lolita ou sur ce qu'est devenu Kei Yuki, mais l'auteur a une façon d'amener certaines choses qui s'avère plutôt confuse et pas marquante, à commencer par l'identité réelle de la gothic-lolita. Certains autre passages, en tête celui sur la croisade du club d'ufologie pour récupérer leur égérie Muto, sont plutôt amusants mais n'apportent quasiment rien, hormis de trop vagues informations sur la fabrication de la poudre à canon. Le principal bon point concerne la raison des chutes de vision de Sawaki, qui, en fin de tome, laisse malicieusement deviner certaines choses dans les toutes dernières pages.
Le principal problème de Moyasimon reste une tendance de l'auteur à parfois trop s'égarer (le festival du tome 2 en reste le meilleur exemple), mais la lecture reste plaisante et portée par des personnages sympathiques et des microbes délicieux.