Moving Forward Vol.9 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 30 Août 2018

"Je voudrais continuer d'avancer... mais mon corps.. ma peau... sont collés au sol."

Histoire de se détendre et de mettre un tant soit peu ses soucis et doutes de côté, Kuko a accepté de partir à la mer avec Kiyo et ses amies du lycée... et comme l'envisageait las perspicace Ibu avec ses pensées basées sur les mangas, Sazuku se retrouve lui aussi de la partie ! C'est donc dans une ambiance un peu plus relâchée que démarre le tome 9 de Moving Forward, avec une première partie où Nagamu Nanaji tire très bien partie de l'ambiance de la plage. Au-delà de plusieurs moments d'humour qui, entre autres, doivent beaucoup à Kiyo et à sa passion pour son amie d'enfance, on appréciera notamment de voir que notre héroïne, comme promis, essaie de s'ouvrir un petit peu plus à ses amies du lycée. Mais ce passage en bord de mer est surtout l'occasion de faire le point sur certaines questions sentimentales, et pour certains coeur de mieux se dévoiler, voire de se dévoiler tout court. Comment Sazuku considère-t-il exactement Kuko ? Quelle sera la réaction de la jeune fille, ou même de Kiyo ? Dans l'immédiat, Nanaji répond à tout ça avec beaucoup d'intelligence, car elle ne brusque rien et, surtout, offre en chacun des trois principaux concernés d'excellentes réactions. Que ce soit Sazuku, l'abnégation et la jovialité de Kiyo qui veut simplement protéger pour toujours son amour de toujours, ou Kuko qui ne se précipite dans rien, il y a beaucoup de choses à retenir des réactions de chacun et du temps qu'il leur faut pour continuer à avancer.

Par la suite, on appréciera beaucoup un petit focus sur Sazuku, et sur sa manière de considérer Kuko. Pendant quelques pages, ça donne l'occasion de mieux cerner le ressenti du jeune garçon, et on y voit la mangaka reprendre sous un jour nouveau quelques petits moments anodins des précédents tomes, preuve d'un récit bien pensé. Et pourtant, c'est encore un autre événement qui vient bousculer toute la deuxième moitié du tome, un drame annoncé qui ne peut que plonger plusieurs personnages dans le doute, en tête Una et Kuko. Il est difficile d'en parler plus sans trop en dire, alors allons à l'essentiel, et soulignons toute la pertinence que ce nouvel événement dramatique possède. Pour ce qu'il implique concernant Una, pour des retrouvailles fortes et loin d'être idéales avec un Outa qui semble d'abord avoir changé, pour les questions que cela amène (comment être fort ? Outa l'est-il réellement devenu ? Est-il mieux ainsi ? Dans quelle direction avancer dans ces conditions ?). Mais ce sont peut-être encore deux autres points qui captent le plus l'attention dans une dernière partie de tome assez riche.

Tout d'abord, ce que cet événement dramatique réveille en Kuko, concernant sa défunte mère, l'acceptation du drame de son enfance qui a conditionné tout son caractère pendant les années suivantes, les limites de son désir de se montrer forte...

"Quand tu seras du côté de ceux qui protègent, tu comprendras peut-être les sentiments de ceux qui abandonnent leurs proches."

Et c'est alors une Kuko peut-être plus ébranlée que jamais que l'on voit en fin de tome. Mais une Kuko qui commence mieux à accepter de se confier aux autres, comme le montre son choix d'appeler quelqu'un en plein soir. Et ce quelqu'un n'est évidemment pas anodin... ce qui, là aussi, promet encore des évolutions pour le 10e et avant-dernier volume.

En soignant toujours autant ses visuels riches et capables de superbes non-dits dans leur découpage, Nagamu Nanaji livre un volume fort, qui esquisse bien des évolutions encore délicates et qui tire beaucoup de choses de ses personnages et de ses thèmes. Tout annonce une dernière partie de série très forte.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction