Monster Vol.16 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 12 Octobre 2010


Le récit se complexifie et le passé ressurgit tel un raz-de-marée ! C'est l'heure du commencement des plus grandes révélations dans ce tome de Monster. C'est le début de la fin, et l'auteur nous le fait bien sentir !

Tandis que les premiers chapitres sont classiques au demeurant, avec le personnage de Milan, immigré turc, expliquant à Tenma ses rapports avec le dirigeant d'extrême-droite Capek, le récit s'emballe assez tôt pour nous livrer de lourds secrets pour le moins attendus.

Fait nouveau dans tout le manga, ce tome se concentre sur les personnages malfaisants de l'histoire pour nous livrer les clefs de compréhension de l'histoire des jumeaux. Capek, Bonaparta, Baby... Les flash-backs sont nombreux et l'ensemble est assez lent... mais compensé par tant de révélations ! L'histoire des jumeaux est dévoilée (père, mère, jeunesse et surtout le fameux problème des « noms » manquants ayant donné lieu au fameux « monstre sans nom »). Les dimensions politiques sont encore une fois prégnantes dans le récit. Urasawa impressionne par son travail sur le contexte politique, ciment de son scénario.

Le commissaire Weisbach et le docteur Gillen découvrent quant à eux que l'existence du Monster n'est pas pure invention. Ces deux personnages se rendent compte que les criminels en série qui sont détenus depuis des années auraient quelques révélations à faire si on s'intéressait à eux de plus près : pour chacun d'eux, l'une des victimes ne faisait pas partie de leurs critères... Une commande ? Johann serait-il impliqué ? Toujours plus loin dans la manipulation, toujours plus loin dans son aspect diabolique, Urasawa continue de faire de Johann un des personnages les plus dangereux croisés dans un manga.

En fin de tome, Nina affronte son frère : est-elle la seule à pouvoir l'arrêter, après que l'on ait vu un Tenma farouchement attaché à la vie tout au long du tome ? L'auteur prépare sa conclusion avec sagesse et maîtrise. Que l'on a hâte, que l'on a hâte, d'ouvrir le prochain tome !

Avec son rythme beaucoup plus relâché, annonciateur d'un final excellent, ce tome reste encore au-dessus du reste de la production dans le même genre : savoir livrer une bonne partie des clefs de façon fluide tout en maintenant un intérêt n'est pas chose aisée mais Urasawa s'en sort avec brio. Comme depuis le début.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
RogueAerith
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs