Monster Girls Collection Vol.1 - Actualité manga
Monster Girls Collection Vol.1 - Manga

Monster Girls Collection Vol.1 : Critiques

Kaibutsu Shoujo Zukan

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 17 Novembre 2021

Autant en manga qu'en animation, en jouant dans des registres différents (l'humour ecchi de Monster Musume ou d'Interspecies Reviewers, la pure comédie de Miss Kobayashi's Dragon Maid, la tranche de vie bienveillante de Freaky Girls...), le sous-genre des Monsters Girls est désormais assez bien installé en France, et c'est donc au tour de Soleil Manga de venir y prendre sa part avec Monster Girls Collection, série lancée dans notre pays dans les derniers jours du mois d'octobre. De son nom original Kaibutsu Shôjo Zukan (littéralement "Livre illustré de Filles-Monstres"), cette oeuvre est prépubliée au Japon depuis 2019, à rythme mensuel, dans les pages du magazine Asuka des éditions Kadokawa, un magazine déjà connu en France pour un petit paquet de séries telles que D.N. Angel, Trinity Blood ou encore Shinobi Quartet. il s'agit de la première publication française de Suzu Akeko, une mangaka active au Japon depuis 2015 et signant là la quatrième série de sa carrière.

Effrayer, faire souffrir, torturer, plonger les humains dans le désespoir... Il paraît qu'il s'agit là de la raison d'exister des monstres. Et c'est bien pour ça que, dans le monde des monstres, il existe des écoles vouées à éduquer les jeunes dans ces sinistres desseins. Mais dans l'école pour filles où se situe l'histoire de Monster Girls Collection, la situation semble un peu délicate, car les monstrueuses adolescentes de la plus mauvaise classe de l'établissement sont de véritables cancres, semblant bien incapables d'obtenir leur diplôme de monstre ! Monsieur D, leur professeur principal (a priori un dullahan portant des masques de lapin), a-t-il la moindre chance de les emmener jusqu'à l'examen avec réussite ?

Avec ce premier volume, Suzu Akeko nous offre un schéma on ne peut plus simple et linéaire, où un chapitre équivaut à la présentation d'une nouvelle jeune fille-monstre maladroite, voire de quelques autres membres de leur entourage. On découvrira alors, tour à tour, au gré de leurs différentes bourdes (intrusion clandestine dans le monde des humains, etc) et de leurs punitions à l'humour noir (assassinat, pendaison...), en Ichika une jiangchi (cadavre animé issu du folklore chinois) toujours énergique et souriante et coincée entre ses frères (l'un ne cesse de l'embêter, l'autre lui voue un gros sister complex...), en Ringo une démone très fière mais sans cesse embarrassée pour rien, en Reika une fantôme ultra pessimiste et maudissant alors tout le monde, en Saiko une goule qui ne pense qu'à dévorer de la viande... Bref, vous voyez le topo.

On ne va pas cacher que, dans un premier temps, le déroulement du récit peut apparaître lisse, voire demander un temps d'adaptation, en particulier au fil de son premier chapitre qui peine un petit peu à poser de manière immersive une véritable introduction. Et pourtant, petit à petit, il y a de quoi se laisser emporter par l'humour jouant sur différents créneaux (un peu noir, plus déjanté ou absurde...) et, surtout, par la petite palette d'héroïnes se mettant en place, celles-ci ayant des designs assez adorables et des caractères assez marqués ainsi que des côtés maladroits les rendant plutôt attachantes, d'autant que la mangaka pose finalement un regard assez bienveillant sur elles. En cela, dans le registre des Monster Girls, pour l'instant cette nouvelle série est plutôt à ranger aux côtés de Freaky Girls.

On attendra donc la suite avec un certain intérêt, d'autant que le dernier chapitre apporter des pistes un peu plus prometteuses. En attendant de voir ce qu'il en sera exactement, Monster Girls Collection s'offre une entrée en matière qui pourrait paraître poussive au départ, mais qui finit par avoir de quoi séduire si l'on accroche au concept.

En ce qui concerne l'édition française, l'ouvrage attire avant tout l'oeil pour sa jaquette bien conçue et dotée d'un petit effet granuleux. A l'intérieur, on a droit à 4 premières pages en couleurs sur papier glacé, à un papier souple et sans transparence permettant une assez bonne qualité d'impression, à une traduction assez vivante de Julie Gerriet, et à un lettrage soigné du Studio Charon.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction