Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 14 Juin 2012
Edward, le père de Momo, est arrivé au Japon, bien décidé à récupérer sa fille ! L'heure est-elle venue pour Chieri de devoir se séparer de sa petite protégée ? Réponse dans ce troisième et dernier tome de Momo Lover !
Une enfant peut-elle se passer de la présence de son père ? Quelle énigme entoure l'histoire d'amour d'Edward et la soeur de Chieri ? Chieri pourra-t-elle se décider entre ses deux prétendants ? Autant de questions auxquelles Miko Mitsuki ne répondra pas, ou alors de manière très artificielle et peu crédible. Effectivement, jusqu'au bout, l'auteure choisit de donner dans la débilité ambiante, au risque de proposer une conclusion fadasse.
Et fadasse, cette conclusion l'est, indéniablement : la relation entre Edward et la soeur de Chieri, à l'origine de tout, est expédiée en deux temps trois mouvements, la romance autour du triangle amoureux Chieri/Shirô/Yomi passe à la trappe alors que le tome précédent lui offrait une place importante et que l'on était donc en droit d'en attendre plus, les réflexions autour des besoins d'un enfant sont réduites à peau de chagrin. Pour le reste, on se marre. On se marre en découvrant Edward, son caractère complètement à côté de la plaque, son côté gaga confinant à la crétinerie face à Momo, son fameux statut de "prince"... Là où l'on attendait un personnage plus imposant, on se retrouve avec le protagoniste le plus idiot de la série, c'est dire ! De même, on s'amuse toujours autant face à certains passages ou caractères improbables ou loufoques, comme l'aspect irresponsable de la soeur de Chieri ou encore la dernière vadrouille complètement folle de Momo. Enfin, difficile de résister aux nombreuses frasques d'une Momo qui tient toujours plus de l'animal sauvage baveux que du bébé : fugues improbables, pics de colère, bouilles irrésistibles, costumes d'animaux...
De manière générale, Miko Mitsuki ne perd donc rien de son ton décalé et pas sérieux pour un sou. Bien au contraire, elle l'assume pleinement jusqu'au bout en nous offrant certes une conclusion qui a de quoi décevoir tant elle est faite à la va-vite, mais en confirmant surtout que son manga n'est à prendre au sérieux à aucun moment. Amateurs d'oeuvres amusantes, pas prise de tête et totalement décérébrées, Momo Lover est pour vous !