Moi quand je me réincarne en slime - Comment vivre chez les monstres ? Vol.1 - Actualité manga

Moi quand je me réincarne en slime - Comment vivre chez les monstres ? Vol.1 : Critiques

Tensei Shitara Slime Datta Ken - Mabutsu no Kuni no Arukikata

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 10 Juin 2021

Avec la diffusion cette année de la saison 2 de l'anime ainsi que du spin-off The Slime Diaries, et malgré la mise en pause du light novel d'origine faute de ventes, le moment semblait venu pour Kurokawa, en ce mois de juin, d'enfin étendre un peu plus la licence Moi, quand je me réincarne en slime avec un premier dérivé. En effet, suite à son succès, l'oeuvre imaginée par l'écrivain Fuse, en plus de ses adaptations en manga et en anime, connaît depuis quelques années plusieurs spin-off au Japon (5 pour être précis, dont 4 sont toujours en cours).

De son nom original Tensei Shitara Slime Datta Ken: Mabutsu no Kuni no Arukikata, Moi, quand je me réincarne en slime - Comment vivre chez les monstres est le tout premier spin-off de l'oeuvre à avoir été lancé au Japon, dès 2016 au sein du magazine Comic Ride de Micro Magazine, l'éditeur d'origine du light novel (tandis que tous les autres mangas de la licence sont édités par Kôdansha dans leur pays d'origine). Il a été confiée à Shô Okagiri, un mangaka jusque-là inédit en France, et dont la carrière professionnelle, bien que très discrète en ne comptant que trois oeuvres à ce jour, a démarré en 2009.

Comment vivre chez les monstres ? nous immisce auprès de Flamea, fille du chef du clan des hommes-lapins dans la forêt de Jura. D'un naturel curieux, la jeune fille voyage à travers le monde, en quête de découvertes, si bien que ses pas ont fini par la conduire au sein de Tempest, le royaume fondé par Limule. Là, rapidement repérée par notre héros après avoir égaré un carnet de notes, elle se voit proposer une mission inattendue: parcourir de fond en comble le royaume de Tempest afin de concevoir un guide touristique dessus, en vue d'un futur grand événement pendant lequel le slime espère bien montrer les qualités du pays. Autant dire que la jeune fille-lapine ne va pas se faire prier pour accepter !

Une question pourra d'abord venir à l'esprit des néophytes des aventures de Limule : ce spin-off peut-il être lu et compris sans connaître l'histoire principale ? Au vu de ce premier tome, la réponse est oui car tout se comprend facilement, mais vous passerez à côté des détails faisant partie du plaisir de lecture quand on connaît déjà bien l'oeuvre. Notons aussi que, si vous suivez le manga de l'oeuvre principale (impossible pour moi de comparer avec l'anime que je ne regarde pas), autant être à jour (donc être arrivé en tome 15) avant de démarrer la lecture de ce spin-off: le contexte et les personnages apparaissant dans ce début de spin-off semblent effectivement correspondre pile au contexte du 15e volume, le choix de lancer Comment vivre chez les monstres en France en même temps que ledit tome 15 étant donc bien calculé de la part de Kurokawa.

On commence donc ici par découvrir en Flamea une jeune-fille lapine assez enthousiasmante de par son côté jovial, sa soif de découvertes, ses plutôt bonnes bouilles, et éventuellement ses charmes qui se voient dès la page 2... Et sur ce dernier point, il faut alors signaler une part de "fan-service" légèrement plus présente que dans la série-mère, même si ça reste très léger. Seul point pouvant devenir agaçant à la longue la concernant: sa manière d'attribuer des notes (sous forme d'étoiles) à absolument tout, d'autant que pour le moment elle adore tout et met des 3* partout. Mais à part ce détail, la mignonne fille-lapine est donc un prétexte pour parcourir, à ses côtés, un royaume de Tempest que l'on a donc l'occasion de voir un petit peu plus au quotidien, calmement, loin des enjeux et querelles de la séries-mère.

Concrètement, ça donne déjà lieu à quelques "découvertes" détendues de lieux (des stands ambulants, un magasin d'étoffes, un forgeron...) ou d'activités comme la promenade en calèche... mais aussi à quelques passages un peu plus mouvementés, en tête desquels les quelques tests que Limule fait discrètement passer à Flamea, ou encore une exploration du donjon de la ville qui amène un vague suspense dans les dernières pages. Et tous ces instants sont l'occasion de voir arrive,r aux côtés de la fille-lapine, des visages déjà bien connus des fans tels que Shuna, Shion, Gobuta, Hakurô, Ellen et ses deux compagnons...

Toutefois, il ne faut pas non plus attendre énormément de la lecture: tout reste un peu en surface dans l'exploration de Tempest pour le moment, l'auteur ne nous immisçant jamais en profondeur dans les différentes découvertes. Il y a tout juste de quoi visiter "en touristes" (et c'est le but), chill, ces quelques recoins du royaume créé par Limule. Et sur ce plan-là, le style visuel d'Okagiri est adéquat: à la fois fidèle aux designs de personnages, honnêtes dans les décors sans être très poussé, et clair dans le rendu global.

Au bout de ce premier volume, ce spin-off de Moi, quand je me réincarne en slime est loin d'être un indispensable car il n'éclaire rien en profondeur, mais il constitue une lecture agréable, donnant tranquillement envie d'aller flâner à Tempest aux côtés de Flamea. Reste à voir si l'oeuvre se haussera avec quelques enjeux par la suite, ou si l'on reste en permanence sur ce ton.

Quant à l'édition française, elle est dans la droite lignée de celle du manga principal, que ce soit dans ses couleurs de jaquette, son logo-titre, sa qualité de papier et d'impression de bonne facture... On notera la choix d'une traductrice différente du manga principal en la personne de Jasmine Bretcha, qui livre toutefois une traduction claire et sans incohérences malgré 2-3 coquilles d'inattention pas bien graves.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs