Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 07 Septembre 2022
L'assaut de la famille Yozakura sur le repaire de Kawashita approche à grands pas. Avant le jour fatidique, l'heure est à l'entraînement, aussi c'est aux côtés de Ban, le grand-père de la lignée, que Taiyô doit éveiller sa « Floraison » afin d'obtenir un pouvoir qui lui permettrait de rivaliser avec l'ennemi. Une nécessité d'autant plus impérative que Kyôichirô va confier une mission toute particulière au jeune homme...
L'arc Tanpopo prend de plus en plus d'épaisseur tandis que son intensité ne cesse de grandir. Depuis un petit moment déjà, le manga de Hitsuji Gondaira a su s'écarter du simple pattern de la comédie mafieuse afin de développer un véritable univers, aux côtés d'une galerie de personnages particulièrement attachante, et sans totalement renier son excentricité.
Ainsi, dans un premier temps, les préparatifs de l'assaut sont menés à terme. Ce qui aurait pu être une banale phase d'entraînement devient alors un teasing alléchant de la suite de la trame, que ce soit par la montée en puissance d'un Taiyô qui n'a pas fini de nous étonner, ou pour tout ce que le récit nous indique des mystères de la famille Yozakura. On sent alors que l'auteur a préparé différentes pistes, donnant à son scénario une consistance qu'on n'aurait pas forcément imaginé sur les premiers opus. Le titre prend de l'ampleur, et c'est tant mieux !
Passé une première moitié qu'on peut volontiers qualifier de « calme avant la tempête », l'heure est venue pour l'assaut de la famille sur les membres de Tanpopo, avec plusieurs objectifs clairement affichés. Alors, le mangaka choisit d'entamer l'action par un traitement assez classique, en présentant d'abord des affrontements entre personnages plus secondaires, comme Futaba qui a l'occasion de dévoiler l'entendue de son pouvoir et de son talent. On sent clairement que les combats clés sont gardés pour plus tard, mais la proposition ne manque ni de panache ni de rythme, l'auteur ayant su justifier le côté « pouvoirs » de son univers pour proposer des séquences d'action assez croustillantes par son trait. Oui, le tome fait dans un certain classicisme, mais le fait avec efficacité et en soulevant des enjeux forts.
Car au final, on en attendant autant des futurs combats que des promesses scénaristiques de l'arc, qui n'ont fait que grossir au cours de ce huitième opus. La série est indéniablement sur une excellente voie pour ravir les amateurs du genre, aussi il est presque incompréhensible que Mission Yozakura Family ne fasse actuellement pas plus de bruit. Car en terme de rythme et d'esthétique, le manga de Hitsuji Gondaira n'a rien à envier à certains blockbuster du moment.