Miss Kobayashi's Dragon Maid Vol.8 - Manga

Miss Kobayashi's Dragon Maid Vol.8 : Critiques

Kobayashi-san Chi no Maid Dragon

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 06 Octobre 2023

Père ayant jusque-là laissé en plan sa fille Kanna, Kimun Kamui arrive soudainement dans le monde humain, chez Kobayashi, pour la récupérer, en compagnie de son énigmatique conseiller le mage Arzard. Mais loin de se montrer digne d'un père, il est là uniquement dans un but précis: pousser son enfant à se battre à ses côtés en vue d'une guerre qui semble inévitable entre les dragons de l'harmonie menés par Luminese et dragons du chaos. Kanna renferme effectivement en elle un joyau de dragon à la puissance si colossale qu'elle pourrait peut-être sceller l'issue du futur combat. Seulement, en entendant les paroles de ce père indigne voyant juste sa fille comme un outil, Kobayashi fulmine et refuse que Kanna parte. Quant à la principale intéressée, quels sont ses sentiments dans tout ça ? Une chose est sûre: le quotidien heureux de Kanna parmi les humains est en danger...

Quand on voit le plus adorable personnage de la série en larmes ainsi que la mine très sérieuse et Thor et de Kobayashi sur la jaquette, on comprend d'emblée que ce 8e volume de Miss Kobayashi's Dragon Maid sera assez différent de ses prédécesseurs, et ça ne manque pas: bien que quelques petites notes d'humour soient encore présentes par-ci par-là, l'atmosphère est tout autre tout au long des environ 150 pages de cet opus formant un arc complet.

Concrètement, cette partie centrée sur Kanna joue sur deux créneaux, le plus ample des deux étant à chercher du côté du possible conflit mortel entre les deux grands camps de dragons, conflit cachant en réalité les manigances d'un autre personnage. Et même si les vérités sur ces manigances n'offrent pas de grosse surprise, Cookyousinnjya mène bien les choses, que ce soit en installant un vrai climat de tension, ou en n'oubliant pas de préciser les desseins exacts du vrai ennemi et l'origine de sa haine envers les dragons.

Mais le créneau le plus intéressant est évidemment à chercher sur un plan plus personnel, à la fois autour de Kanna elle-même et de son entourage. C'est avec une certaine émotion naturelle, acquise via l'attachement qu'on a pu développer pour l'adorable Kanna au fil des tomes, que l'on cerne les tourments intérieurs de celle-ci, entre la recherche continuelle d'amour paternel qu'elle a toujours voulu sans jamais le trouver jusque-là, et ce qu'elle a alors pu trouver, au sien du monde humain, auprès de ses proches : l'amour presque maternel que Kobayashi montre désormais très clairement envers elle, des amitiés solides à commencer par celle de Saikawa (assez excellente à sa manière dans ce tome, elle aussi)... sans oublier les autres personnages qui, à l'image de Thor, d'Iruru, ou même d'Elma, de Faf et de l'habituellement observatrice Coatl, vont tous participer, à leur manière, à épauler la fillette. Kobayashi est évidemment, dans cette optique, celle qui brille le plus, en cherchant à devenir plus forte dans sa maîtrise balbutiante de la magie, et en obtenant même une aide surprenante pour ça. Mais c'est aussi Kanna elle-même qui séduit: même si elle saura largement nous toucher, notamment en ouvrant son coeur en toute fin de tome, elle prouvera qu'elle n'est pas qu'une enfant à protéger, en déjouant ainsi certains clichés possibles.

Enfin, un autre plan sur lequel ce volume est assez habile est la mise en valeur de sentiments typiquement humains comme l'amour envers ses proche, chose qu'un dragon comme Kimun peine à comprendre. En opposant l'absence de sentiments initiale des dragons et les sentiments proprement humains, en passant par les évolutions émotionnelles connues par Thor et les autres dragons installés dans le monde humain, et en soulignant aussi l'importance de chercher à communiquer (notamment via les lettres ici) pour tenter de se comprendre, Coolkyounnjya joue bien son coup.

On se retrouve alors avec un volume particulièrement bon, où le changement de ton de la série sert de jolies choses, entre le développement facilement poignant de Kanna, la mise en avant de nombreux personnages ayant déjà bien changé depuis les débuts, et des thématiques esquissées de façon assez maligne.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs