Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 30 Août 2019
Entre ses élans artistiques et ses petites piques de caractère, O-Ei, la fille du grand Hokusai, poursuit son quotidien. Sur le plan artistique bien sûr, où on la voit franchir certaines étapes en pouvant mettre concevoir et vendre une oeuvre à son nom. Mais également sur plein de petits plans de tous les jours, qui sont autant d'occasions pour Hinako Sugiura de dépeindre l'époque sous de nombreuses coutures.
Car une nouvelle fois dans ce deuxième et déjà dernier pavé de 350 pages, la "Miss Hokusai", même si elle a ses moments forts et sa personnalité où elle se laisse rarement marcher dessus, est loin d'être l'unique centre d'intérêt de la regrettée mangaka-historienne.
Il y a bien sûr le suivi du parcours de figures déjà bien connues, comme Hokusai lui-même évidemment, ou encore le volage Zen, sans oublier la plus jeune fille malade et aveugle du maître, qui avait tant d'importance dans le film d'animation de Keiichi Hara. Mais aussi le passage de nombreux autres visages, et surtout de multiples occasions pour l'autrice de dépeindre un grand nombre de petites choses de cette époque, certaines croyances, moeurs ou habitudes, la maladie, la vision du suicide, les courtisanes, la prostitution masculine, etc, etc...
Tout est tourné pour que Sugiura puisse dépeindre à son aise la période historique dont elle s'était faite une spécialité. Et le résultat, appuyé par son dessin toujours aussi fin, rigoureux et à l'esthétique bien japonaise, se veut très riche, sans forcément toujours rentrer dans les détails. Au moins, cela permet à l'oeuvre de rester assez accessible pour les simples curieux, même si l'on aurait parfois aimé quelques notes de traduction. Et puis, il est toujours bon de voir la mangaka se permettre quelques variations de ton, avec diverses notes d'humour ou quelques pointes brièvement dramatiques.
Portrait d'une femme de caractère autant que riche peinture d'époque, Miss Hokusai, le temps de ses deux épais volumes et malgré une fin qui n'en est forcément pas vraiment une, séduit jusqu'au bout. L'oeuvre historique de Hinako Sugiura se veut riche, emballante et belle, et constitue une lecture véritablement intéressante, en particulier pour qui veut en découvrir toujours plus sur le Japon de la première moitié du XIXe siècle.
Car une nouvelle fois dans ce deuxième et déjà dernier pavé de 350 pages, la "Miss Hokusai", même si elle a ses moments forts et sa personnalité où elle se laisse rarement marcher dessus, est loin d'être l'unique centre d'intérêt de la regrettée mangaka-historienne.
Il y a bien sûr le suivi du parcours de figures déjà bien connues, comme Hokusai lui-même évidemment, ou encore le volage Zen, sans oublier la plus jeune fille malade et aveugle du maître, qui avait tant d'importance dans le film d'animation de Keiichi Hara. Mais aussi le passage de nombreux autres visages, et surtout de multiples occasions pour l'autrice de dépeindre un grand nombre de petites choses de cette époque, certaines croyances, moeurs ou habitudes, la maladie, la vision du suicide, les courtisanes, la prostitution masculine, etc, etc...
Tout est tourné pour que Sugiura puisse dépeindre à son aise la période historique dont elle s'était faite une spécialité. Et le résultat, appuyé par son dessin toujours aussi fin, rigoureux et à l'esthétique bien japonaise, se veut très riche, sans forcément toujours rentrer dans les détails. Au moins, cela permet à l'oeuvre de rester assez accessible pour les simples curieux, même si l'on aurait parfois aimé quelques notes de traduction. Et puis, il est toujours bon de voir la mangaka se permettre quelques variations de ton, avec diverses notes d'humour ou quelques pointes brièvement dramatiques.
Portrait d'une femme de caractère autant que riche peinture d'époque, Miss Hokusai, le temps de ses deux épais volumes et malgré une fin qui n'en est forcément pas vraiment une, séduit jusqu'au bout. L'oeuvre historique de Hinako Sugiura se veut riche, emballante et belle, et constitue une lecture véritablement intéressante, en particulier pour qui veut en découvrir toujours plus sur le Japon de la première moitié du XIXe siècle.
22/08/2019 