Miss 130 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 28 Décembre 2012

Surtout connu en France pour le Prince du Manga sorti aux éditions Dynamite, Tomo Chiyoji, avant cela, a vu paraître dans nos contrées une autre de ses oeuvres, Miss 130, ou les aventures coquines de Reiko, une femme partagée entre son travail de secrétaire et sa vie avec son mari. Se laissant aller avec tous les hommes un tout petit peu entreprenants, qui rêvent tous de son corps bien en chair et de son incroyable poitrine...

En gros, pour résumer les choses, Reiko est une "catin" (pour rester poli), tous les hommes passant à côté d'elle ayant de fortes chances de finir au-dessus d'elle. Le tout étant emballé dans un format qui tente vainement d'entretenir un certain fil rouge. Vainement. Car avec un minimum d'observation, on se rend compte que le fond de la vie de Reiko est sacrément creux et incohérent. Dans le premier chapitre, on nous dit donc que le lait de Reiko a le pouvoir de guérir les hommes impuissants, l'idée est amusante, mais dans les chapitres suivants il n'en est plus jamais question. Le partage de Reiko entre vie de secrétaire et vie de famille, on ne le ressent jamais vraiment, car finalement, le job de secrétaire de la miss passe totalement au second plan et n'est jamais exploité, ou alors de manière bancale. Quant au mari, il est la preuve parfaite du manque total de cohérence : quasiment à chaque chapitre où il apparaît, son look est différent, comme si l'auteur avait oublié qu'il l'avait déjà dessiné d'une autre manière dans un chapitre précédent. Et sa relation avec sa femme est pour le moins... étrange. Dans un chapitre leur relation est tellement froide que Reiko l'ignore totalement, ne semble pas du tout l'aimer et le trompe volontiers, pourtant dans un autre chapitre elle n'hésite pas à se laisser se faire violer en gangbang pour sauver l'entreprise de son mari... qu'elle n'aime pas, rappelons-le... Où est la logique ? Dans le fond, on pense le deviner (Reiko se doit de sauver l'entreprise si elle veut continuer sa vie facile de débauchée), mais comme rien n'est dit...

Bref, sous couvert d'un vague fil rouge, Tomo Chiyoji offre surtout un amas d'incohérences qui ne sont que des prétextes pour mettre son héroïne dans différentes situations où elle se fait prendre par tout ce qui passe. Essayons donc de nous en contenter, et d'apprécier tout simplement les scènes de sexe. Pourtant, c'est difficilement faisable, à cause d'un autre constat : graphiquement, c'est moche et inabouti. L'auteur possède un style intéressant qui n demande qu'à se bonifier au fil des années, mais pour l'heure, ce n'est vraiment pas terrible, Chiyoji offrant une héroïne certes bien en chair, mais rarement mise en valeur de manière sexy ou sensuelle. le trait est plutôt grossier, Reiko ne dégage aucun charme particulier. Et quand viennent se mêler de grands moments décadents de solitude (le mari qui préfère se faire lécher le pénis par son chien, on frôle la zoophilie, youpi), on a fini d'enterrer cette oeuvre.

En somme, Miss 130 se place donc parmi les plus mauvais titres publiés par BD Erogène. A oublier.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
5 20
Note de la rédaction