Mirai no utena - La melodie du futur Vol.10 : Critiques

Attaqué subitement par un monstre apparu de nulle part, Takeru risque bien de ne pas s’en sortir. Mais pourquoi se faire attaquer par un parasite, alors qu’il n’y a même pas quelques temps, les parasites eux-mêmes lui demandaient son aide, voire même une alliance ?

Jusqu’ici le statut des parasites a été mitigé, ils forment un corps contre les Nan’itsu, cependant au fur et à mesure on s’aperçoit que cette union n’est qu’une fatalité qui les y oblige. Une fatalité qui fait souffrir à sa manière chaque parasite. A leurs manières, ils réagissent à ce cruel destin qui se répète indéfiniment. Toutefois, ce qui est commun, c’est qu’ils veulent tous sortir de ce cercle vicieux, auquel leur propre maître ne peut même pas y échapper. C’est d’autant plus vrai par l’attaque que notre cher héros essuie. Alors qu’il assiste au déchirement entre les parasites, Takeru se rend compte à quel point l’homme n’est pas mieux. Cette histoire confère une vraie leçon de morale : l’homme oublie souvent que la plus belle chose qu’il ait c’est son libre arbitre.

Il faudra attendre l’appel d’Utena (la tour du passé) pour qu’on nous révèle enfin l’origine de l’existence des parasites, plus exactement celui du maître des étoiles. A ce moment, la narration se transforme en une sorte de conte qui capte toute notre attention, même si au début, le récit nous paraissait assez étrange. Il va sans dire que la narration a toujours été l’un des points forts de Saki Hiwatari, surtout quand il s’agit de narrer le passé des personnages. Et elle nous prouve à nouveau tout son talent. On pourra aussi s’amuser du développement du lien entre Utena et Takeru. Une petite touche originale bien placée, amusante et même touchante.

Une fois de retour d’Utena, la conscience du maître des étoiles dans le corps de Noda, qui n’est autre que son père, prend le dessus. Une tension qui monte puisqu’on ne sait comment tout cela va se terminer. Encore une fois, l’auteure nous surprend par une telle maîtrise de la narration. De plus, un thème cher à la mangaka refait surface, celui de la réincarnation.

En conclusion, l’auteure nous offre un tome dantesque, rythmé par une narration des plus efficaces qui nous fera passer par toutes les émotions possibles : amour, fatalité, humour, amitié, tristesse, … Certes, Mirai no Utena est une série très spéciale, mais une fois que l’on s’y accoutume, elle devient un véritable plaisir à lire. Comment ne pas dire que c’est incontournable ?