Minuscule Vol.11 : Critiques

Travaillant désormais pour la Compagnie de la Carapace, Hakumei était jusque-là cantonné à des inspections et études, ce qui commençait à la barber un peu. Mais ça y est, le grand jour est arrivé: elle va enfin travailler sur son premier vrai chantier, concernant la rénovation d'une drôle de maison à l'architecture très peu conventionnelle ! Et pour réaliser au mieux le retapage d'une bâtisse aussi particulière, il faut prendre toutes les précautions pour en respecter l'essence et la logique initiales, et donc se documenter, pour un résultat plaisant puisque, en premier lieu Takuto Kashiki s'applique alors à mettre en valeur l'âme de ce type de demeure. Mais bien sûr, les choses ne se limitent pas à ça: l'auteur offre un beau rôle à Hakumei en la faisant enfin se sentir concrètement utile dans son travail, ses nouveaux collègues comme Akoro ou Dabuwaka sont là eux aussi, et me^me certains anciens collègues du Fend-la-Roche sont appelés pour donner un coup de main sur certaines choses, si bien que ce début de chantier est tout à fait plaisant à suivre.

"Début", oui, car il va de soi qu'un tel chantier ne va pas s'achever aussi vite, et qu'il s'agira vraisemblablement d'un petit fil rouge récurrent dont on devrait réentendre parler plus tard. En attendant, nos petites héroïnes vivent évidemment pas mal d'autres petites choses: un passage chez la coiffeuse Jada pour Mikochi qui se remémore pourquoi elle a initialement décidé de garder ses cheveux longs, une véritable guerre des billets pour assister avec Jada à l'ultime représentation de Carnelian (ce qui sera l'occasion d'entrevoir légèrement plus les sentiments de la coiffeuse), une discussion au bar entre Hakumei et Asato qui va éclairer une face de la relation agitée entre ce dernier et Sardin, le mystère d'une tasse à saké qui semble maudite et met mal à l'aise Hakumei, une simple journée riche en passage pour le fripier... Mais au milieu de tout ça, le passage attirant le plus l'attention est sûrement celui où tout le monde s'agite pour préparer au mieux une soirée récital de Konju: tandis que les différents préparatifs (menu, affiches, décoration...) vont bon train, Mikochi va se voir confier par Konju une tâche toute particulière, qui va certes la stresser au vu de son importance, mais qui va surtout souligner la persévérance et la passion de notre héroïne ainsi que la grande confiance qu'a la diva envers elle en lui confiant un tel rôle.

Retrouver annuellement cette tranche de vie foisonnante, bucolique et douce est, décidément, toujours un vrai petit plaisir, car même si les petites histoires restent parfois assez classique, elles permettent toujours au mangaka de se faire plaisir sur le plan visuel: les bonnes bouilles rondes des héroïnes, les designs plus ou moins humanisés des animaux, les vêtements, les architectures... sont autant de choses qui nous ravissent encore les yeux ici.