Martin et John Vol.4 : Critiques

Le précédent tome nous avait filé un grand coup dans la figure, avec la mort présumée de John. Sauf que l’auteur, souhaitant apparemment se focaliser sur les Martin et John du désert, ne pouvait nous laisser ainsi sur notre faim. Martin se rend donc au village neutre dans lequel il doit retrouver son amant, sans savoir qu’une cruelle fin l’attendait au moment où il a accepté de fuir. C’est Irai qu’il retrouve, un Irai totalement survolté et violent, arrêté de justesse par un commerçant du désert qui dit savoir où est Shahada, et être prêt à les emmener, surtout Martin, que John réclame. C’est donc avec un immense soulagement que l’on apprend cette nouvelle, rassurante et libératrice. Pourtant, nos deux amoureux ne sont pas au bout de leurs surprises et ce n’est pas avec autant de facilité et de désinvolture que tout va s’arranger ! Même si leur bonheur semble se concrétiser pendant les trois jours que dure la fête de l’amour, pendant laquelle les deux tourtereaux se retrouvent après le réveil de John.

D’un autre côté, on retrouve sire Hanan et Adi, qui parcourent le désert à la recherche de Shahada. Mais dans les difficultés de la vie, les sentiments changent. Adi se découvre une soudaine passion pour Hanan pendant les fêtes de l’amour, et change même d’apparence à son contact. Pourtant, les deux compagnons sont bien accueillis chez un étranger qui ressemble étrangement à un souverain défunt, et qui n’hésitera pas à les trahir violemment et sans pitié. Un volume riche en révélations, trop riche peut être. Cela part dans tous les sens, à commencer par Martin qui ne serait pas totalement humain. Les conflits politiques et sentimentaux se mettent peu à peu en place, sans trop de précisions. De plus, enchainer les diverses situations entre les deux groupes de personnages n’aide pas spécialement à clarifier l’histoire. Pourtant, Martin et John reste une très bonne lecture. Si elle est ici difficile et pas forcément facile d’atteinte pour tout le monde, il suffit parfois de s’y reprendre à plusieurs fois pour saisir la complexité de l’intrigue, et la force que cela lui apporte.