Martin et John Vol.2 - Actualité manga

Martin et John Vol.2 : Critiques

Martin & John

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 28 Mai 2010

Après un premier tome très poétique mais quasiment incompréhensible (une relecture du premier opus avant celui-ci ne sera pas superflue, et des découvertes peuvent encore être faites avec le recul …), voilà le second, beaucoup plus clair. La narration s’éparpille déjà nettement moins, étant donné que seuls trois tableaux sont présentés, et l’un deux monopolise la quasi-totalité du volume. Premièrement, on redécouvre avec plaisir le John qui élève le petit Martin, se battant pour garder sa garde face à une mère désespérée qui lui redonnera pourtant conscience d’un sentiment oublié jusqu’alors : l’amour qu’un fils peut porter à son père, en dépit des circonstances. Moment plutôt émouvant, même si on aimerait en savoir toujours plus sur John, et sur le lien qui commence à l’unir de manière touchante à son petit frère improvisé. Mais c’est seulement après quelques pages sur le Martin que la mort de John a affecté, et dont les souvenirs remontent sans cesse à la surface, que l’intrigue principale qui est signalée comme phare dans la série (le résumé se consacre à cette partie là) se dessine. Un autre Martin, un autre John. Il y a de quoi se perdre, cependant grâce à un récit plus clair dans ce second tome et à une certaine forme d’habitude, on lit plus sereinement cet opus à la splendide couverture.

Le futur. Une autre planète. Martin est un terrien débarqué sur ce nouveau monde. Un jour, son vaisseau s’écrase dans le désert et il est recueilli, au bord de la mort, par un habitant de cette terre, heureusement pacifiste. Malgré la cruauté de Martin, ses propos racistes, sa violence et sa douleur, l’inconnu ne démord pas et traite avec douceur et assurance Martin, qui en sera le premier surpris. Dans le but de rentrer chez lui, le jeune homme va avoir à partager un bout de chemin avec cet inconnu à qui il trouvera un nom : John. Entre les découvertes d’un passé pas si simple, d’un présent compliqué et ses propres préoccupations, Martin se perd aussi bien dans le désert que dans son cœur. On découvre alors, ou redécouvre serait le terme exact, toute la puissance des mots de l’auteur, sa poésie, son sens des relations humaines, le dessin assez froid pour faire sentir la distance assez impressionnante qu’elle met avec ses lecteurs. Elle arrive ainsi à nous tenir à distance tout en créant un monde particulier, et à la fois à nous inviter dans cet univers, presque trop inaccessible. Une très belle réussite ! Seules quelques faiblesses subsistent dans la clarté des faits et la dynamique de l’ensemble qui, par son absence, pourront faire fuir certains lecteurs.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs