Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 03 Mai 2023
Renji a échoué dans la mission que lui avait confiée Shiranui: capturer Mao. Notre héros lui a arraché un bras en luttant contre lui, Nanoka a été libérée, et Hyakka arrive bientôt à la rescousse en obligeant le membre du nouveau Clan Goko à battre en retraite jusqu'au mystérieux Jardin d'éternité. Là, Renji se retrouve assez vite acculé par Hyakka, dont l'enquête l'a poussé à soupçonner le jeune homme à être le responsable d'une série d'incendies ayant frappé une dizaine d'année auparavant.
C'est, alors, une première partie de volume assez animée que nous offre Rumiko Takahashi, dans un rendu visuel assez simple mais efficace en terme d'action, et avec ce qu'il faut de petits rebondissements, en particulier dès qu'arrive une autre recrue du nouveau clan Goko, adepte des toxines humaines, pour épauler Renji. La paroi de feu de Hyakka protège nos héros, mais pour combien de temps face aux insectes et aux toxines des deux ennemis ? Et tandis que l'on sent bien à quel point Renji et Mei sont prêts à mourir pour Shiranui, tout ceci est surtout animé par les révélations que Renji fait sur son propre passé face aux soupçons de Hyakka: on découvre rapidement, mais dans une atmosphère sombre et cruelle, l'enfance horrible de ce garçon auprès de parents véritablement monstrueux (avec quelques images un peu dures, forcément), l'unique réconfort que représentait pour lui sa douce et gentille grande soeur Tsuyu, ce qui est arrivé à cette dernière, ce qui l'a poussé à commettre des incendies loin d'être gratuits, et tout ce que représente la guitare-lune qu'il possède. Ca a le mérite de brièvement mais efficacement nuancer le personnage et d'expliquer toute la rage qui est contenue dans son instrument-arme, même si Renji est étrangement le premier à dire qu'il agit pour le compte de Shiranui avant tout pour l'argent.
Une fois cette étape passée après les 80 premières pages, le tout n'est pas sans conséquences, en particulier pour Nanoka: alors que notre héroïne a encore peur d'être un boulet pour Mao, elle a plus que jamais en tête le désir d'apprendre à utiliser correctement son sabre maudit Akanemaru, cette arme qui utilise son sang au risque de l'affaiblir voire de la tuer, et dont elle veut percer les secrets. Et c'est sans Mao, par l'intermédiaire de Natsuno que la lycéenne de notre époque pourrait avoir l'occasion de se tester et d'entrevoir un peu plus le cas d'Akanemaru, dès lors qu'elle est amenée à enquêter, avec la spécialiste de la magie de la terre, sur une étrange main sortant d'un sac pour dévorer les personne à proximité. L'affaire en question est très vite vue, reste donc plutôt basique, mais montre son intérêt à la fois pour ce que Nanoka comprend sur les vertus protectrices de son sabre, et pour le mystère qui est encore entretenu sur l'objectif poursuivi par Natsuno.
Au vu de la montée d'intensité qui s'exerçait petit à petit dans le tome précédent, on pouvait sans doute attendre un peu plus de ce volume (en particulier dans la bataille contre Renji, finalement plutôt courte), mais la lecture n'en reste pas moins prenante sous la narration claire de la mangaka. Le présent opus apporte, à son tour, différentes petites choses, des brefs approfondissements de personnages et des avancées chez Nanoka en particulier. De quoi entretenir notre intérêt avant les deux derniers chapitres qui, une nouvelle fois, accentuent les enjeux et de fortes attentes par la même occasion.