Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 19 Décembre 2025

Parallèlement à la publication de plusieurs nouveautés de qualité (en tête desquelles les oeuvres d'Akimi Yoshida), l'année 2025 des éditions Panini a aussi été marquée par le retour, après plus de dix années d'absence, d'une série qui nous avait beaucoup charmés à son époque: Man-ken, que l'éditeur avait abandonnée en 2014 après seulement quatre tomes sur un total de sept. Bien que l'oeuvre ait sans doute été oubliée ou revendue par une partie de son lectorat en plus d'une décennie, et même si l'augmentation de prix à 9,99€ pour des tomes classiques pique quand même, ce retour reste à saluer, et nous permet toujours de croire en certains autres retours qui avaient été annoncés par Panini il y a quelques années mais qui se font toujours attendre (coucou Ane no Kekkon, entre autres). Et étant donné que la série est désormais complète en France avec la publication de ses 5e, 6e et 7e volumes en janvier, juillet et décembre de cette année, l'occasion était idéale pour que l'on remette un peu cette oeuvre en avant.

Il y a plus de dix ans, nous avions laissé cette histoire de mangakas sur un climax assez prometteur, à savoir le résultat de la petite compétition organisée par Kirino avec le magazine du club de mangas. Entre autres participants, Sachi avait à coeur d'affronter son plus grand rival Anoth, alias Marika, tandis qu'Alice, si passionnée de mangas, avait à coeur de faire ses preuves. Ici, les résultats de la compétition tombent très vite, mais au-delà de ces résultats en eux-mêmes ce sont vraiment les conséquences sur chacun des personnages qui vont avoir leur importance. Car au-delà des sentiments de victoire ou d'échec, Kirino semble avoir un plan précis, un objectif clair à atteindre... et pour ça, l'heure est enfin venue de jouer cartes sur table, de se révéler au grand jour auprès de ses camarades.

C'est de manière très logique que la présidente du club s'affiche toute jeunette sur la jaquette, tant elle devient ici le chaînon essentiel que l'on pressentait, au vu de ses ambitions fortes qui se révèlent et, par la même occasion, de ses confidences sur son passé qui viennent expliquer soigneusement les origines de cette ambition et de sa haine farouche envers le magazine Fire et sa directrice éditoriale. Et après cette phase de flashback aussi injuste que tragique et où l'on comprend facilement le ressentiment de la démone aux cheveux rouges, les enjeux redécollent de plus belle autour de la décision prise par Sachi, puis de celle prise par Alice sous l'oeil malicieux de Kirino qui a décidément bien calculé son coup, et enfin de ce que l'on finit par découvrir sur le fameux Shin Hirano en ajoutant une couche d'enjeux supplémentaires qui concernent directement Sachi.

Alors, on doit bien avouer que les ficelles globales sont somme toute classiques et un peu grosses, et que Daiki Kase tend à en faire régulièrement un peu trop dans le côté inutilement sexy de ses héroïnes (même si son dessin reste ravissant dans son genre), mais en terme de divertissement l'auteur assure vraiment bien l'essentiel, tant les enjeux sont là et restent suffisamment nombreux pour nous donner envie de nous ruer sur les deux derniers volumes !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction