Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 15 Décembre 2020
Chronique 2 :
La demande faite par Mme Yuge au tout début de la série à Kobayakawa pour qu'il maquille Hoshino n'était pas un simple caprice: la jeune enseignante a simplement décidé de confier sa très précieuse aie d'enfance à notre héros, car elle estime que les deux adolescents se ressemblent bien plus qu'ils ne le pensent... et, surtout, parce qu'elle avait prévu de quitter ses fonctions, de partir ailleurs, loin de Misaki dont elle ne pourrait alors plus s'occuper. C'est ainsi qu'après des adieux assez intenses dans leur genre, Yuge n'est désormais plus là, partie à la recherche de sa propre valeur en tant que personne, d'après ses propres mots. Forcément, elle laisse un vide, pour le club d'arts plastiques bien sûr puisque Koba et Matsu se retrouvent à présent avec un prof fort peu impliqué, mais surtout pour Hoshino dont la présence de Yuge était essentielle pour elle depuis si longtemps. Pour autant, pas question de déprimer: nos héros ont déjà bien changé depuis le début de la série, Misaki sait qu'elle peut avoir confiance en Kobayakawa, et bientôt il y a le festival culturel du lycée à préparer et où la classe de nos héros tiendra un maid café ! Mais c'est précisément à l'approche du festival que débarque auprès de Koba et de Hoshino une certaine Koharu Tsubaki, qui connaît le secret de notre héroïne, et qui souhaite obtenir de l'aide pour une raison précise: vedette du groupe d'idoles Star Lilies que Nishimura adore tant, cette jeune fille connaît depuis quelque temps certains problèmes, en tête desquels des lettres de menaces voulant la contraindre à donner un concert pendant le festival...
Entre le festival culturel, ses activités comme les stands, le maid café ou le concours de miss, et l'entrée en scène d'une starlette adolescente vedette d'un groupe d'idoles, on peut dire que Kôhei Nagashii joue ici sur des éléments on ne peut plus classiques de ce genre de série. Seulement, comme assez souvent, le mangaka a une manière bien à lui d'aborder tout ceci, afin de continue à croquer des personnages en pleins doutes concernant les relations, notamment de groupe, au coeur de ce microcosme scolaire.
Ainsi découvre-t-on en Tsubaki une jeune fille qui, comme beaucoup d'autres personnages, a un peu deux facettes, la joyeuse chanteuse en costume ravissant ses fans étant, hors de la scène, assez différente: elle veut certes devenir quelqu'un hors du commun, mais ne veut partager avec personne ses efforts, ses joies, ses peines, ses rêves, estimant que ceux qui s'y "incrusteraient" ne sont que des parasites. Moins joviale en privé, et même un peu cassante et peste au départ avec Kobayakawa, cette adolescente considère également que les amis ça ne sert à rien... mais pour quelle raison exactement ? Si les réponses et le déroulement concernant le cas de Koharu sont un peu expéditifs, on retiendra quand même la manière différente dont cette fille, de par son statut à part, a pu vivre jusqu'à présent les soi-disant amitiés et relations de groupe. Tout comme on retiendra ses interrogations, elle qui souhaite être hors du commun mais peine pourtant à accepter d'être considérée ainsi, et devant donc s'interroger sur qui elle veut devenir exactement.
Mais en parallèle de Koharu, c'est encore un autre personnage qui attire peut-être plus l'attention: celui qui, dès les premières pages de la série, était un peu présenté comme le seul "ami" de Koba: l'enrobé Nishimura. En tant que grand fan de Koharu, cet adolescent revêt enfin une place plus importante dans le récit, et cela passe également pas mal par le regard que Koba a sur lui puisque, pour la première fois, il s'inquiète réellement pour son camarade de classe, pour ce garçon qui lui a toujours dit bonjour mais à qui il ne s'est jamais vraiment intéressé jusqu'à présent. Koba et Nishimura étaient, au départ, deux garçons à l'opposé de la popularité, depuis ce temps Koba a eu l'occasion d'évoluer et de changer, mais qu'en est-il de Nishimura ? Se plaçant lui-même tout en bas de la difficile hiérarchie scolaire, le jeune garçon est l'occasion d'évoquer sous encore un autre angle les rapports de groupe et la difficulté qu'il peut y avoir à y adhérer. il y a un profond mal-être en Nishimura, qui continue de passer inaperçu malgré ses efforts, voire est brimé par les membres du club de musique alors qu'il essaie d'avancer comme il peut. Gageons alors que son développement est loin d'être fini...
"Qu'est-ce que tu peux comprendre... à ce que peuvent ressentir ceux qui resteront toujours en bas de l'échelle..."
Sans s'offrir forcément son tome le plus impactant, Make Me Up! séduit donc une nouvelle fois, car son auteur reste très logiques et intéressant dans l'abord de ses sujets et dans l'évolution de ses différents personnages. Une chose qui, en filigranes, passe également ici par les autres figures comme Matsukata, visiblement tourmentée pendant tout le volume, ou encore Kanô qui continue d'essayer de s'excuser auprès de la "binoclarde" et de ses anciennes amies délinquantes. Et à ce titre, ce sont bien ces deux adolescentes en froid qui, dans les toutes dernières pages, piquent de plus belle l'intérêt...
Chronique 1 :
Depuis le départ de Mme Yuge, Hoshino et Koba sentent comme un vide. Un nouvel enseignant la remplace au cours d’art mais visiblement, il n’a pas vraiment l’air d’éprouvé le moindre intérêt à l’égard de ces deux élèves et encore moins à l’art. Hoshino en est la plus touchée puisqu’il lui manque une présence quotidienne. De ce fait les camarades continuent leur cours normalement jusqu’à qu’une fille interpelle Hoshino et Koba. Elle sait tout. Elle est au courant pour la fille en jogging et lui implore ses services.
Ce nouveau personnage débarque très vite dès le début de ce tome. Particulièrement jolie et plutôt admirée de tous les élèves, nous apprendrons plus tard qu’elle n’est d’autre que Koharu,une star dans le domaine de la pop, elle est dans un groupe composée de quatre filles. Aux abords douce et bienveillante elle se révèle être en réalité une vraie peste dès que Koba devra la surveiller. Une question de sécurité car elle est menacée par des lettres anonymes : « Si tu ne viens pas chanter à la fête du lycée, un accident arrivera lors de ton prochain concert. ». Dur de supporter cela, même malgré l’aide du duo…
Koharu qui, ne cesse d’embêter Koba en signifiant qu’il est un incapable ou qu’il n’a pas d’ami cache sous cette coquille une solitude extrême. Nous n’étions tout simplement pas près quand celle-ci avoua à Koba qu’être une star ne rime pas avec amitié et que dans sa classe elle est exclue…
Plus qu’une simple comptine tournant autour du maquillage, ce cinquième volume nous prouve encore une fois qu’il s’agit d’une histoire bien réaliste qui démontre le mal être des adolescents. Nous avons déjà eu le droit à différentes personnalités qui sentent un déséquilibre entre eux et les autres, et ici, nous rajoutons encore deux élèves qui ne reflètent pas la joie de vivre. Make me up ! et son protagoniste nous dirige vers un monde qui n’est pas parfait certes, mais qui résonne meilleur… Koba, lui qui a toujours voulu être seul, qui ne comprenait pas les sentiments ni la société, aide son prochain sans se poser de question. Il a donc déjà beaucoup avancé dans sa quête personnelle. Quand est-ce qu’il se rendra compte qu’il n’est plus du tout le même qu’avant ?
Kôhei Nagashii ne cessera jamais de nous surprendre ! Beaucoup de scènes hilarantes et inattendues se dévoilent au travers des chapitres, touchant autant Kabo que les filles dites « parfaites ». Entre Hoshino qui n’assure pas le défilé de la fête du lycée à cause d’un très mauvais maquillage ou Kanô qui essaye de se faire passer pour sa copine…
La demande faite par Mme Yuge au tout début de la série à Kobayakawa pour qu'il maquille Hoshino n'était pas un simple caprice: la jeune enseignante a simplement décidé de confier sa très précieuse aie d'enfance à notre héros, car elle estime que les deux adolescents se ressemblent bien plus qu'ils ne le pensent... et, surtout, parce qu'elle avait prévu de quitter ses fonctions, de partir ailleurs, loin de Misaki dont elle ne pourrait alors plus s'occuper. C'est ainsi qu'après des adieux assez intenses dans leur genre, Yuge n'est désormais plus là, partie à la recherche de sa propre valeur en tant que personne, d'après ses propres mots. Forcément, elle laisse un vide, pour le club d'arts plastiques bien sûr puisque Koba et Matsu se retrouvent à présent avec un prof fort peu impliqué, mais surtout pour Hoshino dont la présence de Yuge était essentielle pour elle depuis si longtemps. Pour autant, pas question de déprimer: nos héros ont déjà bien changé depuis le début de la série, Misaki sait qu'elle peut avoir confiance en Kobayakawa, et bientôt il y a le festival culturel du lycée à préparer et où la classe de nos héros tiendra un maid café ! Mais c'est précisément à l'approche du festival que débarque auprès de Koba et de Hoshino une certaine Koharu Tsubaki, qui connaît le secret de notre héroïne, et qui souhaite obtenir de l'aide pour une raison précise: vedette du groupe d'idoles Star Lilies que Nishimura adore tant, cette jeune fille connaît depuis quelque temps certains problèmes, en tête desquels des lettres de menaces voulant la contraindre à donner un concert pendant le festival...
Entre le festival culturel, ses activités comme les stands, le maid café ou le concours de miss, et l'entrée en scène d'une starlette adolescente vedette d'un groupe d'idoles, on peut dire que Kôhei Nagashii joue ici sur des éléments on ne peut plus classiques de ce genre de série. Seulement, comme assez souvent, le mangaka a une manière bien à lui d'aborder tout ceci, afin de continue à croquer des personnages en pleins doutes concernant les relations, notamment de groupe, au coeur de ce microcosme scolaire.
Ainsi découvre-t-on en Tsubaki une jeune fille qui, comme beaucoup d'autres personnages, a un peu deux facettes, la joyeuse chanteuse en costume ravissant ses fans étant, hors de la scène, assez différente: elle veut certes devenir quelqu'un hors du commun, mais ne veut partager avec personne ses efforts, ses joies, ses peines, ses rêves, estimant que ceux qui s'y "incrusteraient" ne sont que des parasites. Moins joviale en privé, et même un peu cassante et peste au départ avec Kobayakawa, cette adolescente considère également que les amis ça ne sert à rien... mais pour quelle raison exactement ? Si les réponses et le déroulement concernant le cas de Koharu sont un peu expéditifs, on retiendra quand même la manière différente dont cette fille, de par son statut à part, a pu vivre jusqu'à présent les soi-disant amitiés et relations de groupe. Tout comme on retiendra ses interrogations, elle qui souhaite être hors du commun mais peine pourtant à accepter d'être considérée ainsi, et devant donc s'interroger sur qui elle veut devenir exactement.
Mais en parallèle de Koharu, c'est encore un autre personnage qui attire peut-être plus l'attention: celui qui, dès les premières pages de la série, était un peu présenté comme le seul "ami" de Koba: l'enrobé Nishimura. En tant que grand fan de Koharu, cet adolescent revêt enfin une place plus importante dans le récit, et cela passe également pas mal par le regard que Koba a sur lui puisque, pour la première fois, il s'inquiète réellement pour son camarade de classe, pour ce garçon qui lui a toujours dit bonjour mais à qui il ne s'est jamais vraiment intéressé jusqu'à présent. Koba et Nishimura étaient, au départ, deux garçons à l'opposé de la popularité, depuis ce temps Koba a eu l'occasion d'évoluer et de changer, mais qu'en est-il de Nishimura ? Se plaçant lui-même tout en bas de la difficile hiérarchie scolaire, le jeune garçon est l'occasion d'évoquer sous encore un autre angle les rapports de groupe et la difficulté qu'il peut y avoir à y adhérer. il y a un profond mal-être en Nishimura, qui continue de passer inaperçu malgré ses efforts, voire est brimé par les membres du club de musique alors qu'il essaie d'avancer comme il peut. Gageons alors que son développement est loin d'être fini...
"Qu'est-ce que tu peux comprendre... à ce que peuvent ressentir ceux qui resteront toujours en bas de l'échelle..."
Sans s'offrir forcément son tome le plus impactant, Make Me Up! séduit donc une nouvelle fois, car son auteur reste très logiques et intéressant dans l'abord de ses sujets et dans l'évolution de ses différents personnages. Une chose qui, en filigranes, passe également ici par les autres figures comme Matsukata, visiblement tourmentée pendant tout le volume, ou encore Kanô qui continue d'essayer de s'excuser auprès de la "binoclarde" et de ses anciennes amies délinquantes. Et à ce titre, ce sont bien ces deux adolescentes en froid qui, dans les toutes dernières pages, piquent de plus belle l'intérêt...
Chronique 1 :
Depuis le départ de Mme Yuge, Hoshino et Koba sentent comme un vide. Un nouvel enseignant la remplace au cours d’art mais visiblement, il n’a pas vraiment l’air d’éprouvé le moindre intérêt à l’égard de ces deux élèves et encore moins à l’art. Hoshino en est la plus touchée puisqu’il lui manque une présence quotidienne. De ce fait les camarades continuent leur cours normalement jusqu’à qu’une fille interpelle Hoshino et Koba. Elle sait tout. Elle est au courant pour la fille en jogging et lui implore ses services.
Ce nouveau personnage débarque très vite dès le début de ce tome. Particulièrement jolie et plutôt admirée de tous les élèves, nous apprendrons plus tard qu’elle n’est d’autre que Koharu,une star dans le domaine de la pop, elle est dans un groupe composée de quatre filles. Aux abords douce et bienveillante elle se révèle être en réalité une vraie peste dès que Koba devra la surveiller. Une question de sécurité car elle est menacée par des lettres anonymes : « Si tu ne viens pas chanter à la fête du lycée, un accident arrivera lors de ton prochain concert. ». Dur de supporter cela, même malgré l’aide du duo…
Koharu qui, ne cesse d’embêter Koba en signifiant qu’il est un incapable ou qu’il n’a pas d’ami cache sous cette coquille une solitude extrême. Nous n’étions tout simplement pas près quand celle-ci avoua à Koba qu’être une star ne rime pas avec amitié et que dans sa classe elle est exclue…
Plus qu’une simple comptine tournant autour du maquillage, ce cinquième volume nous prouve encore une fois qu’il s’agit d’une histoire bien réaliste qui démontre le mal être des adolescents. Nous avons déjà eu le droit à différentes personnalités qui sentent un déséquilibre entre eux et les autres, et ici, nous rajoutons encore deux élèves qui ne reflètent pas la joie de vivre. Make me up ! et son protagoniste nous dirige vers un monde qui n’est pas parfait certes, mais qui résonne meilleur… Koba, lui qui a toujours voulu être seul, qui ne comprenait pas les sentiments ni la société, aide son prochain sans se poser de question. Il a donc déjà beaucoup avancé dans sa quête personnelle. Quand est-ce qu’il se rendra compte qu’il n’est plus du tout le même qu’avant ?
Kôhei Nagashii ne cessera jamais de nous surprendre ! Beaucoup de scènes hilarantes et inattendues se dévoilent au travers des chapitres, touchant autant Kabo que les filles dites « parfaites ». Entre Hoshino qui n’assure pas le défilé de la fête du lycée à cause d’un très mauvais maquillage ou Kanô qui essaye de se faire passer pour sa copine…
Bref, Make me up ! connaît des hauts et des bas, mais l’issue est toujours embellie par l’intervention de nos deux protagonistes. Nous avons compris que le scénario se résume à aider les personnes qui iront vers le duo mais la variation des péripéties ne nous donnent aucunement l’impression d’ennui. Nous avons hâte de voir qu’elle seront leurs prochaines actions !