Mabinogi Vol.5 : Critiques

Tandis que Tigresse noire en termine avec son assaillant en armure, Ron et sa bande se voient dans l'obligation de terrasser un dangereux ogre afin d'obtenir les passes pour accéder au royaume des monstres.

Et l'on va ainsi alterner entre les deux groupes, plus la mère de Ron de temps en temps, tout au long du volume. Il faut reconnaitre que s'il n'y a rien d'extraordinaire là dedans, ça permet malgré tout de donner un peu plus de dynamisme au récit. D'autant plus que les révélations tombent petit à petit. Que sont les Miliesans, qu'est ce qui se trame avec la déesse Morian, qu'en est-il de la mère de nos héros,... Voila toute une série de questions qui trouveront leur réponse ici, ou tout du moins une partie.

L'action est présente, et, si cela reste basique, c'est un peu plus entrainant que précédemment. Toute proportion gardée bien évidemment, car il n'y pas non plus de quoi se jeter au plafond, loin de là. Et le design par moment toujours aussi calamiteux des monstres et personnages n'arrange rien. Pour le reste, bien que tout reste prévisible et convenu, on a droit à quelques « surprises » et l'on se dit finalement que le final pourrait ne pas se montrer si mauvais que ça. A condition encore une fois de ne pas en attendre monts et merveilles.

Cependant, là où ça coince toujours autant, c'est lorsque l'on tente de nous sortir l'un ou l'autre discours moralisateur sur la race humaine. On aura droit durant un long moment ( qui semble être une éternité à la lecture ) à une sorte de petite guerre psychologique entre le duo Match/April et leur compagnon de voyage Miliesan. L'un clame haut et fort que les Miliesans sont supérieurs au humain, les deux autres veulent prouver le contraire. Pour le coup, ça ne passe vraiment, mais vraiment, pas et ça frôle même par moment le ridicule. Cela étant une fois de plus dû au manque d'impact au niveau du dessin qui reste définitivement trop neutre et au néant au niveau de l'intensité dramatique.

Néanmoins, on ressort de ce tome en se disant qu'il y a tout de même du mieux par rapport aux deux précédents. Du coup, c'est avec davantage de plaisir et d'intérêt que l'on souhaite découvrir la conclusion de cette histoire qui, si elle possède clairement de nombreux manquements, parvient malgré tout à regagner notre attention le temps de quelques chapitres.
Enfin, on regrettera le retour de quelques coquilles grossières au niveau de l'édition qui allait jusque là en s'améliorant.