Lune de sang Vol.6 - Actualité manga

Lune de sang Vol.6 : Critiques

Gachirin ni Kiri Saku

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 31 Mars 2016

Se plongeant dans le passé du clan Inugami pour comprendre comment tout a commencé, Sakuya découvre la vie longue et malheureuse de celle qui est au coeur de tout : la princesse Osekami, mi-humaine mi-uosekamui, et cherchant à s'extirper des moeurs de son clan n'accordant aucune considération aux humains. La belle jeune femme parvient à nouer une relation amoureuse sincère avec un humain du nom de Yoruchika. Mais alors que le bonheur d'une vie simple et à portée de main et que leur enfant vient de naître, un moment d'égarement suffit à la pauvre Osekami pour que sa cruelle condition lui soit rappelée de la plus tragique des manières avec la mort de son amant. Laissant tout derrière elle, fuyant comme elle le peut sa condition en même temps qu'elle fuit ses amis et sa fille pour éviter de les mettre en danger, il ne s'agit là que du point de départ d'événements qui, à travers le temps, ne feront qu'entretenir l'infernale spirale d'une lignée maudite...

Entamé de façon plutôt efficace dans le précédent tome, le flashback sur Osekami se poursuit et achève au bout de ce sixième volume qui s'avère globalement bien mené par un auteur qui, prouvant à nouveau qu'il sait où il va, apporte tout ce que l'on attendait de révélations sans rien oublier : la rencontre d'Osekami avec une fillette que l'on connaît bien et qui sera à l'origine de bien des problèmes, la naissance des malheurs autour du village d'Orinomiya, l'origine de la "malédiction autour des Inugami, le rôle de Shippe auprès d'Osekami, celui du vaillant et loyal Kôgen, les origines des Yatsufusa Hanabishi et Hanemaru... Il est vraiment appréciable de voir que Tomô Maruyama a à coeur de n'oublier aucun de ses principaux personnages, qui ont tous une origine et un rôle logique. Et dans tout ça, on retient évidemment, avant tout, la vie dramatique d'une Osekami qui, à cause de sa condition, n'a pu échapper à sa destinée et trouver le bonheur modeste qu'elle souhaitait. Le mangaka, dans cette optique, expose également de façon efficace l'importance que put avoir pour elle sa "petite soeur" Shirachigo, en qui elle a longtemps pu se rattacher et trouver une alternative à l'affection familiale recherchée.

L'auteur a aussi le mérite d'offrir un rendu visuel adapté : ici, son fan-service parfois douteux est plus en retrait (bien que toujours présent, les amateurs seront contents quand même), et son dessin globalement assez sombre et bénéficiant de certaines pages joliment encrées sert efficacement l'aspect dramatique et sanglant de ce flashback. Il ne faut pas non plus attendre des merveilles, parce que bien qu'efficace le récit reste ici très linéaire dans sa narration, on aurait tout de même aimé un peu plus de travail autour de Shirachigo et de sa jalousie maladive qui nous paraît rushée, et il aurait aussi été appréciable que certains personnages secondaires soient mieux présentés (c'est surtout le cas de certains Hakkaiken). Mais le fait est que Maruyama parvient à offrir à sa série un avant-dernier tome globalement solide et intense, qui explique beaucoup de choses de façon convaincante et relance bien l'intrigue juste avant le grand final.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.5 20
Note de la rédaction