Lovely Love Lie Vol.20 - Actualité manga

Lovely Love Lie Vol.20 : Critiques

Kanojo wa Uso wo Aishisugiteru

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 27 Avril 2018

Soîchiro Takagi a des idées bien arrêtée sur la musique qu'il veut produire, et sur ce qu'il veut faire de Mush, ce qui n'est pas du goût de tout le monde et lui vaut clairement des critiques... Mais comment en est-il arrivé à avoir cette vision de des choses ? Dans le premier quart de ce tome, Kotomi Aoki revient enfin un peu plus en détail sur ce que la musique représente pour le producteur, à travers un flashback retraçant dans les grandes lignes tout son parcours depuis son enfance, époque où il a commencé à se prendre de passion pour la musique. Evidement, en seulement quelques dizaines de pages, les choses vont vraiment à l'essentiel, mais elles sont bien menée, ont le mérite de mieux faire comprendre, sans traîner, la manière dont Takagi s'est forgé sa vision de la musique dans le showbiz, en vivant plusieurs désillusions et épreuves parfois très tragiques, et en n'ayant pas toujours su se remettre en question quand il le fallait. On devine non seulement un homme nourrir par certains regrets, mais également connaisseur de toute la cruauté que peut montrer le monde de la musique, où si l'on n'est pas à la hauteur ou que l'on perd l'attention du public on peut très, très vite être évincé.

Dans sa jeunesse, Takagi, trop fier, et peut-être aussi trop égoïste vis-à-vis de son groupe, n'a pas su se remettre en cause au bon moment, et il sait désormais plus que tout qu'il faut avoir conscience de sa médiocrité pour pouvoir progresser... Face à lui, Sô et Yû en seront-ils capables ? En effet, une fois le flashback sur Takagi terminé, l'heure est venue pour les deux amis d'enfance de Riko, ceux avec qui elle a formé le groupe et a tout vécu, d'essayer de montrer qu'ils sont au niveau pour accompagner leur amie et "muse" jusqu'au bout. Certaines personnages comme Takagi en sont convaincues: pour continuer de grimper, Mush doit se séparer d'eux... Mais Sô et Yû ont toujours refusé d'être pris en pitié, surtout par leur amie. L'heure est-elle venue pour les deux plus proches amis de Riko de montrer ce qu'ils ont dans le ventre ? Seront-ils à la hauteur lors de leur session ? Et même s'ils le sont, est-ce que ce sera suffisant ? Via ses planches pleines d'énergie, Kotomi Aoki délivre alors un passage à la hauteur des attentes, à la fois intense de par ce que Mush, Sô et Yû expriment en jouant ensemble, et très joli dans le message qui s'en dégage: oui, il existe des musiciens largement plus doués que Sô et Yû, mais aucun ne peut prétendre aussi bien qu'eux deux accompagner et suivre Riko, tant ils la connaissent par coeur.

Le seul petit regret est que ce passage très réussi s'achève de façon assez abrupte, pour vite lisser place à de nouveaux problèmes, dès lors que Riko et Shibaken sont surpris ensemble simplement en train de déjeuner, et dès lors la toile s'enflamme, les rumeurs vont bon train, les insultes aussi, et les journaux people s'emparent de la chose pour rédiger leurs torchons à scandale. Là aussi, la mangaka dépeint aussi vite qu'efficacement cette autre facette négative du showbiz et de la célébrité, en amenant encore quelques nouvelles choses intéressantes, à commencer par une discussion franche entre Aki et Shinya... et un plan ingénieux du petit ami de Riko pour retourner les choses à leur avantage.

On appréciera que la mangaka n'oublie aucun de ses principaux personnages, à commencer par Shun, mais aussi Kaoru et Teppei (on cerne un petit peu mieux la façon dont Aki les considère), et surtout Mari, dont on attend de voir ce qu'elle réserve, au vu de la dernière page et de la bande-annonce du prochain volume.

Lovely Love Lie atteint la barre des 20 tomes avec brio, Kotomi Aoki gérant bien ses avancées, ses personnages et ses petites montées d'intensité, et ce malgré quelques moments qui paraissent un peu trop rapides. A désormais deux volumes de la fin de la série, on a hâte d'en découvrir la dernière ligne droite.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction