Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 15 Décembre 2021
La petite bande de Hara, l'ancien terroriste envoyé en mission pour le groupe Kyôkukai, a pu être stoppé par Reiji avant que ce dernier ne soit abattu, et les représailles risquent d'être douloureuses pour les quatre ennemis, notre anti-héros et "Q" ne pouvant aucunement les laisser fuir. C'est notamment l'occasion pour "Live Machine" de laisser parler son sens très musical/sonore de la torture... avec, à l'arrivée, une histoire qui n'est pas forcément celle prévue pour Hara. C'est alors avec un collègue pas totalement fiable mais de choix que se poursuit la salve de missions meurtrières de Reiji, mais pour quelles conséquences ?
Concrètement, avec ce deuxième (et déjà dernier) volume comptant lui aussi plus de 250 pages, la recette ne change pas de manière radicale malgré l'arrivée de Hara auprès de Reiji: il sera toujours question, pour le personnage principal de l'oeuvre, d'abattre les unes après les autres les cibles indiquées par "Q", tous des hauts placés visant ensuite à atteindre la cible ultime qu'est Ôdôji. Et concrètement, les différentes missions, jamais très détaillées dans la façon dont les deux tueurs approchent leurs cibles, apparaissent toujours aussi rapides et faciles. Toutefois, il va de soi qu'Ôdôji, conscient que le danger se rapproche de lui, ne se laissera pas faire, et qu'il tâchera autant que possible de remonter la trace de la menace qui pèse sur lui pour, éventuellement, mieux y mettre fin, ce qui occasionnera quelques rebondissements classiques mais efficaces pendant la dernière ligne droite. Une dernière ligne droite où, d'ailleurs, le récit imaginé par Caribu Marley conserve son ton implacable, que ce soit via le sort du "collègue-ennemi" Hara ou à travers les toutes dernières pages aussi abruptes que flamboyantes. La fin n'oubliant pas non plus d'expliquer les motivations de "Q", faisant écho aux horribles crimes de guerre de Nankin. Le tout restant très bien mis en images par le style du dessinateur Tadashi Matsumori, assez réaliste, très noir, doté de certains visages très marqués/burinés, et ponctué de quelques élans un peu érotiques et un brin macho assez typiques d'une tranche de récits de cette époque.
Ce que l'on appréciera également, c'est toute cette atmosphère de jazz qui reste bien prégnante. Cela passe par nombre de petites choses: la torture musicale au début du tome, la façon dont le piano semble permettre à Reiji d'évacuer ses fantômes du passé (au point que le jazz laisse parfois place au blues)... et, bien sûr, le cas de Sonny Braster. Le leader du Sonny Braster Trio a été chamboulé par la façon de jouer de Reiji, qui a réveillé en lui le goût du "vrai jazz" qu'il avait oublié, tant et si bien qu'il veut à tout prix que le pianiste japonais viennent jouer dans son groupe pour un festival américain. Une opportunité très intéressante quand mise en parallèle au sombre parcours meurtrier de Reiji, et qui permettra d'aboutir à ce fameux final flamboyant.
A l'arrivée, la principale limite de Live! Machine reste vraiment l'aspect expéditif et très peu travaillé des différentes missions d'assassinat. Mais à part ça, il y a de quoi se régaler face à cette atmosphère brutale, noire et souvent délicieusement jazzy.
Concrètement, avec ce deuxième (et déjà dernier) volume comptant lui aussi plus de 250 pages, la recette ne change pas de manière radicale malgré l'arrivée de Hara auprès de Reiji: il sera toujours question, pour le personnage principal de l'oeuvre, d'abattre les unes après les autres les cibles indiquées par "Q", tous des hauts placés visant ensuite à atteindre la cible ultime qu'est Ôdôji. Et concrètement, les différentes missions, jamais très détaillées dans la façon dont les deux tueurs approchent leurs cibles, apparaissent toujours aussi rapides et faciles. Toutefois, il va de soi qu'Ôdôji, conscient que le danger se rapproche de lui, ne se laissera pas faire, et qu'il tâchera autant que possible de remonter la trace de la menace qui pèse sur lui pour, éventuellement, mieux y mettre fin, ce qui occasionnera quelques rebondissements classiques mais efficaces pendant la dernière ligne droite. Une dernière ligne droite où, d'ailleurs, le récit imaginé par Caribu Marley conserve son ton implacable, que ce soit via le sort du "collègue-ennemi" Hara ou à travers les toutes dernières pages aussi abruptes que flamboyantes. La fin n'oubliant pas non plus d'expliquer les motivations de "Q", faisant écho aux horribles crimes de guerre de Nankin. Le tout restant très bien mis en images par le style du dessinateur Tadashi Matsumori, assez réaliste, très noir, doté de certains visages très marqués/burinés, et ponctué de quelques élans un peu érotiques et un brin macho assez typiques d'une tranche de récits de cette époque.
Ce que l'on appréciera également, c'est toute cette atmosphère de jazz qui reste bien prégnante. Cela passe par nombre de petites choses: la torture musicale au début du tome, la façon dont le piano semble permettre à Reiji d'évacuer ses fantômes du passé (au point que le jazz laisse parfois place au blues)... et, bien sûr, le cas de Sonny Braster. Le leader du Sonny Braster Trio a été chamboulé par la façon de jouer de Reiji, qui a réveillé en lui le goût du "vrai jazz" qu'il avait oublié, tant et si bien qu'il veut à tout prix que le pianiste japonais viennent jouer dans son groupe pour un festival américain. Une opportunité très intéressante quand mise en parallèle au sombre parcours meurtrier de Reiji, et qui permettra d'aboutir à ce fameux final flamboyant.
A l'arrivée, la principale limite de Live! Machine reste vraiment l'aspect expéditif et très peu travaillé des différentes missions d'assassinat. Mais à part ça, il y a de quoi se régaler face à cette atmosphère brutale, noire et souvent délicieusement jazzy.