Like a little star Vol.2 - Manga

Like a little star Vol.2 : Critiques

Uchû no Hate no Mannaka no

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 18 Mars 2021

Chronique 2 :

Le quotidien de Mirai a bien changé depuis qu'elle a intégré le club d'astronomie de son lycée. Elle a fait front à sa solitude, pour accepter le bonheur de nouer des liens d'amitié avec ses quatre camarades. Mais c'est bien avec Rin que les choses évoluent drastiquement : Tandis qu'ils observent tous les deux les étoiles, la jeune fille lui déclare son amour... avant de se rattraper tant bien que mal. Malgré ce prétexte, Rin a des doutes, et Mirai ne sait pas si elle doit assumer ses sentiments. C'est alors que Nagisa, qui accepte volontiers de fricoter avec ses admiratrices, s'emmêle puis commence à s'attacher à la demoiselle.

Après une jolie entrée en matière, Like a little star se conclue déjà avec un second tome qui n'a qu'un mot d'ordre : Traiter la relation entre Mirai et Rin, véritable enjeu de l'histoire. Fidèle à elle-même, Kaori Hoshiya aborde alors un semblant de triangle amoureux tout en y apportant les petits cassages de codes dont elle fait souvent preuve. Ainsi, malgré un schéma qui paraît maintes fois vu et revu, la fin de titre parvient à tirer sa petite épingle du jeu, d'autant plus que l'ambiance feel good propre à la mangaka n'est jamais exclue. Qu'importe les déboires sentimentaux des personnages, aucun mauvais sentiment n'entre enjeu, la mangaka traitant l'ambivalence des sentiments adolescents avec beaucoup de positivité, sans jamais virer dans le tire-larmes.

Alors, quelle place occupe l'astronomie dans cette fin d'histoire ? On pouvait craindre que la thématique de l’œuvre ne soit finalement qu'un faire-valoir pour planter l'action au sein d'un club lycéen, ce qui est en partie le cas. Pourtant, l'autrice se sert ponctuellement de la thématique en tant que figures de style qui font écho aux relationnels entre les personnages. Car si l'astronomie est évoquée, c'est pour faire un parallèle avec les sentiments des protagoniste, une démarche assez onirique qui fait son effet quand il s'agit de montrer la pureté des sentiments et la bienveillance du casting de la série. Après tout, en deux tomes, Kaori Hoshiya pouvait difficilement proposer un cour d'astronomie, aussi son choix narratif est cohérent et plaisant.

Enfin, si on regrettait dans le premier tome une quasi invisibilité des amis de Rin, le tir est en partie rectifié avec l'importance que prend Nagisa, un garçon dont on apprend la psychologie et le caractère, et qui devient aussi bien un rival sentimental qu'une sorte d'ange-gardien qui va pousser les deux protagonistes vers leurs actions décisives (un peu contre son gré parfois, certes). Un développement appréciable pour le personnage, donc, même si on regrette qu'Aki et Ginji ne restent que des archétypes condamnés à faire de la figuration. Le temps manque donc pour traiter tout ce casting, une remarque que l'on peut aussi faire à la fin de l'histoire : Si la conclusion est honnête, peut-être arrive-t-elle trop brusquement, le récit manquant de péripéties entre la déclaration de Mirai et la réponse de Rin.

Reste que si Like a little star est une œuvre moins dense et développée que Don't worry, be happy, retrouver la patte de Kaori Hoshiya est toujours plaisant. Ses ambiances conviviales et optimistes sont bénéfiques, et l’ambiguïté des personnages amène un récit efficace du début à la fin. Une histoire d'amour lycéenne classique donc, mais jolie par son atmosphère.


Chronique 1 :

Même si elle a conscience qu'être entre les quatre beaux gosses du lycée attire les regards sur elle alors qu'elle tâchait toujours de rester à distance des autres, Mirai s'est faite sa place au sein du club d'astronomie, a commencer à voir son horizon s'élargir au point de surpasses ses traumatismes familiaux du passé... si bien que, très vite, c'est même l'amour qui s'en mêle, la jeune fille prenant conscience qu'elle ressent plus que de l'amitié pour Mashiba, le président du club. Seulement, faut-il le lui avouer ? Elle était à deux doigts de le faire, mais s'est ravisée en se rappelant que le jeune garçon veut séparer vie de club et vie sentimentale...

Voici donc la suite et, déjà, la fin de Like a little star, courte série dont le premier volume s'avérait aussi frais que positif dans ce qu'il avait à véhiculer. Et dans les faits, ce deuxième et dernier opus de la nouvelle série de Kaori Hoshiya ne change pas cette efficace petite recette.

Pourtant, la mangaka reste la plupart du temps sur un créneau classique, en accentuant ici l'aspect sentimental, qui devient l'enjeu principal. Un aspect qui passe par divers petits rebondissements plutôt standard du genre: une hésitation à avouer ses sentiments pour l'une, une prise de conscience de ce qu'il ressent pour l'autre, une pseudo rivalité amoureuse devant précipiter un petit peu plus les choses... avec aussi des petits imprévus pas originaux mais exploitant bien le caractère des personnages, notamment l'étourderie de Mirai quand elle se perd dans la montagne par exemple. Et si le côté astronomie reste globalement un prétexte en étant peu développé, il offre quand même quelques éléments intéressants (comme l'utilité de l'étoile polaire pour l'orientation) et, surtout, permet à nouveau à la mangaka d'offrir quelques jolies petites métaphores astrales qui soulignent bien les sentiments de l'héroïne et son évolution.

"Je crois bien que Mashiba est mon étoile polaire. Un astre qui me guide grâce à sa lumière, depuis l'autre bout de l'univers."

Bien sûr, du fait de la brièveté de la série, des choses ne sont pas développées. Shiramine reste surtout un faire-valoir, tandis que Furuya et Ginji sont juste au second plan. Quant aux rapports compliqués de Mirai avec sa mère, ils n'auront vraiment servi que de prétexte pour expliquer l'aspect distant et solitaire de notre héroïne au début. Mais concrètement, ce n'est pas trop gênant, car la lecture parvient à véhiculer bien d'autres choses importantes. On pense, via le cas de Shiramine, à l'importance de ne pas juger les gens sans les connaître et de ne pas leur poser des étiquettes sans chercher à les comprendre. Mais il y a surtout la façon d'être de Mirai: toujours, la jeune fille est droite dans ce qu'elle ressent, dit les choses sans s'enfermer dans des non-dits qui pourraient être toxiques, et les garçons le lui rendent bien. Tout comme dans Don't worry, Be happy! la précédente (très jolie) série de Kaori Hoshiya, on a des personnages qui se parlent avec franchise et sans jugement hâtif, qui évitent de se cacher ce qui ne doit pas l'être, et ça fait beaucoup de bien.

En somme, malgré sa brièveté poussant Hoshiya à faire certains choix de développement (ou de non-développement, justement), Like a little star une une petite série pleine de qualités, que ce soit dans ses dessins, dans la franchise de ses personnages, ou dans sa tonalité résolument positive. Une oeuvre qui ne fait que confirmer le charme des récits de Kaori Hoshiya... Croisons alors les doigts pour qu'on la retrouve vite en France avec sa dernière série en date, Tama no gohoubi !
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction