Lightning pop - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 13 Novembre 2013

Continuant de surfer sur le succès de High School of the Dead, les édition Pika nous proposent cette fois-ci de découvrir l'artbook de Shôji Sato, le dessinateur de la série. Sous le nom de Lightning Pop et une jaquette à la composition un peu bordélique, attendez-vous donc à une succession de jolies filles. Mais si vous connaissez l'auteur, ça, vous l'aviez déjà deviné...

Lightning Pop s'ouvre sur un mini poster recto verso de deux pages, dont le recto reprend l'illustration de la couverture, et dont le recto propose une illustration pulpeuse conçue par le petit frère de Shôji Sato (dont le trait est identique à celui de son grand frère, si c'est vraiment lui qui l'a faite).

C'est en suite une première partie assez courte qui vous attend. Celle-ci, le temps, le temps de 9 pages, vous offre des illustrations mettant en scène les personnages de HotD et de Triage X face à face, selon leur ressemblance. L'idée est plutôt amusante, mais il est franchement dommage que certaines illustrations soient bien mises en avant par leur taille, et d'autres non. Ainsi, les deux premières illustrations, présentant notamment Saeko et Rei de HotD, s'étalent chacune sur une double-page, alors que juste après celles mettant en scène Saya ou Hirano ont droit à une demi-page...

Les choses les plus intéressantes arrivent avec le chapitre suivant, offrant pendant une grosse cinquantaine de pages des illustrations de HotD. Préparez-vous donc à une déferlante de zombies sanglants et... euh... ah non. Pas de zombies, ou quelques-uns par-ci par-là en second plan. Ce qui nous intéresse dans cet artbook, c'est les nichons et rien d'autre, et Shôji Sato se fait donc un plaisir d'enchaîner des pages en couleur mettant en scène les plantureuses héroïnes dans diverses situations. Les choses démarrent d'ailleurs bien, avec une illustration en double-page inédite d'une Saeko classe (pléonasme) dans sa nudité, tout juste habillée de chaussures à talons et armée de son katana. Avis aux (a)mateurs. La suite ne change pas vraiment de registre, et vous y trouverez, entre autres, les filles de la série dans des uniformes en lambeaux, ou alors nues et aspergées de sang (celui-ci ressemblant plus à du ketchup, mais passons), ou encore dégustant un gâteau à leur manière, posant en bikini, ou s'apprêtant tout simplement à défoncer du zombie, et autres joyeusetés du meilleur goût (aaah, Saya en bunny...). Et pour rééquilibrer un peu la balance, les mecs de la série viennent pointer le bout de leur nez de temps en temps (mais eux ne sont jamais nus, allons). Vous trouverez également une page présentant succinctement des maquettes de couvertures, et une autre montrant des esquisses préparatoires des personnages. Qu'elles soient inédites, tirées du magazine de prépublication ou des volumes reliés, les illustrations ont le mérite de diversifier assez les personnages, même si Saeko, la fille la plus populaire de la série, a tendance à occuper plus d'espace. Par contre, le point un peu dommageable concerne une nouvelle fois les différences de taille entre les illustrations : certaines s'étalent sur une double-page, alors que d'autres sont limitée à un quart de page. Franchement, avoir seulement en format mini une illustration de Saeko faisant la vaisselle juste habillée d'un tablier, c'est scandaleux... On la veut en plus grand !

La troisième partie, proposant des illustrations de Triage X pendant une grosse vingtaine de pages, suit exactement le même schéma, a les mêmes spécificités, les mêmes qualités et défauts. Même topo pour la quatrième partie, qui s'intéresse pendant une dizaine de pages à la série Fire Fire Fire. Enfin, la cinquième et dernière partie est ausis basée sur ce schéma, et propose pendant une vingtaine de pages tout un tas d'autres travaux de l'artiste : illustrations originales ou reprenant des oeuvres connues (Excel Saga, High School DXD, BlazBlue, Maken-ki...), dessins de Futari Bocchi Densetsu (une one-shot plus ancien de l'auteur), le tout tantôt en couleur tantôt en noir et blanc.

Le gros plus réside clairement dans les nombreux commentaires de l'artiste. Pour chaque illustration du recueil, Shôji Sato a écrit des petits commentaires explicatifs, humoristiques ou soulignant tout simplement le fan-service assumé du bouquin, et a également inséré des petits textes revenant sur les origines de ses séries. Le tout s'achevant sur une petite interview de l'artiste revenant sur la conception de l'artbook, puis sur une sympathique conclusion rédigée par l'auteur lui-même.

Côté édition, c'est du tout bon : pour un petit prix de 14,95€, on a un plutôt bel objet de 130 pages imprimé sur du papier glacé, pour un rendu agréable. Seul bémol au niveau du sommaire : le titre de la quatrième partie est illisible (du bleu marine sur du noir...), mais ce n'est pas très important.

Lightning Pop constitue donc une belle petite anthologie des travaux de Shôji Sato, où vous aurez à coup sûr votre dose de boobs et de filles dans diverses postures et tenues. Dans les faits, le travail visuel de l'artiste reste très perfectible, pas diversifié pour un sou, bourré d'erreurs de proportion et peu varié dans les colorisations, mais si vous aimez son style pulpeux et sexy, il n'y a aucune raison de bouder votre plaisir, hormis en ce qui concerne ce problème franchement dommage de la taille variable des illustrations, ce qui parfois ne permet pas de profiter pleinement de certains dessins qui auraient mérité mieux.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs