Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 13 Novembre 2024
Opérant sous la haute autorité du seigneur du clan Sonose en étant destiné à former les jeunes combattants au sabre, le dojo de Gendayu gagne toujours plus en popularité, ce qui ne fait pas du tout les affaires de certains samouraïs, dont certains ne reculeraient alors devant rien pour faire tomber notre héros. C'est le cas des Ôtani, deux frères dont la sauvagerie leur a valu le surnom de "chiens fous", et dont on dit parfois qu'ils sont la honte du clan Sonose tant ils sont du genre à ne respecter aucune règle et à opter pour les coups bas. Face à ce genre d'adversaires, Gendayu sera-t-il à la hauteur, à la fois pour survivre et pour protéger ses proches ainsi que l'honneur du dojo ?
Après ça, c'est le souvenir de son vieil ami Seijurô Akiyama qui se rappelle à la mémoire de Gendayu, dans des circonstances compliquées. Cinq années après avoir été contraint de tuer en duel son ancien camarade, notre héros voit arriver au dojo Sono, jeune femme désireuse de le tuer pour venger son père. Mais ce que celle-ci ne sait pas encore à ce moment-là, c'est que les circonstances dans lesquelles Seijurô a été tué par Gendayu ne sont pas comme elle l'imagine, et surtout qu'elle est elle-même en danger face à un autre combattant doté de certaines ambitions... Alors, Gendayu saura-t-il à la fois la raisonner et la protéger ?
Sont donc au programme de ce troisième volume, deux nouvelles affaires globalement indépendantes et occupant chacune une moitié du tome, pour un résultat assez classique mais plutôt efficace. Classique, car dans les faits les auteurs vont à l'essentiel dans ces deux affaires où le nombre de pages est limité, en enchaînant alors plutôt vite les quelques rebondissements et affrontements, le tout dans une narration qui reste à nouveau sage et sans grosses envolées. Et efficace, car l'immersion reste là: on n'a pas le temps de s'ennuyer, quelques sujets très brefs restent là en toile de fond même s'ils ne sont pas développés (l'honneur face aux méthodes plus viles, la place des femmes guerrières...), le trait de Yasuhito Yamamoto continue de servir correctement un récit de ce type malgré les quelques inégalités anatomiques et certaines expressions faciales trop excessives à côté du reste se voulant assez réaliste, et une sorte de petit fil conducteur se met tout de même en place autour de la perspective qu'a Gendayu pour enseigner son fameux "Kegoroshi" à Saijirô Tôno et Kazuma Kashiwazaki, les deux disciples en lesquels il place le plus d'espoir.
A l'arrivée, la lecture reste sympathique dans l'ensemble. L'oeuvre ne prétend pas apporter quoi que ce soit de neuf ou de très ambitieux aux mangas de samouraïs, mais quand on est adepte du genre il y a de quoi se laisser porter par la lecture.