Lady détective Vol.3 - Actualité manga

Lady détective Vol.3 : Critiques

Lady détective

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 10 Juin 2014

Elisabeth Newton est une jeune femme pour le moins particulière : pendant que les autres Ladies de son époque se contentent d'apprendre le français ou le piano, elle souhaite encore et toujours approfondir ses connaissances, que ce soit en Grec, en Latin, ou même en algèbre... et c'est bien dans cette optique qu'elle contraint Edwin à lui chercher un précepteur à la hauteur de ses très hautes exigences ! La tâche est loin d'être facile, mais Edwin finit par tomber sur Archibald Dolton, la perle rare... si tant est que l'on eût appelé ça une perle : en effet, ce beau blond est un séducteur et libertin depuis toujours, et une vieille connaissance d'Edwin à l'époque des études. Y a-t-il un risque qu'Archibald ne séduise sa Lizzy ? Aucun risque, l'énergumène n'étant intéressé que par certains hommes et par les belles femmes brunes et matures. Le problème concernant Archibald vient donc d'ailleurs... puisqu'il se retrouve soudainement accusé de meurtre ! Dans une grande demeure aristocratique où la jeune Lydia s'apprêtait à se marier par arrangement avec le dénommé Arthur, ce dernier et Georges, son futur beau-frère, ont été retrouvés morts, visiblement empoisonnés. Et Archibald, qui était le précepteur et à ses heures perdues partenaire sexuel de Lydia, se retrouve accusé par le père de ce dernier...
Les auteures nous ont désormais habitués à mener chacun de leurs tomes en deux temps : d'abord une partie de présentation où tout se met en place, puis une seconde partie où notre chère Lady détective se fait un plaisir de résoudre ce qui semble impossible à comprendre. Et c'est à nouveau ce qui se passe !
Non sans un humour bien porté, entre autres, par le caractère toujours aussi délicieux et malicieux de Lizzy qui mène tout le monde comme elle le souhaite, mais aussi par le "lego" Lestrade ou par Archibald (on avait un peu peur d'être irrité par ce cliché du séducteur, ce n'est pas finalement pas le cas, le bonhomme étant un peu ridicule et ne faisant pas forcément le malin devant Lizzy), on suit avec plaisir l'arrivée de ce dernier en tant que nouveau personnage, et la manière dont notre héroïne vient à nouveau se mêler de ce qui ne la regarde pas, autant pour son plaisir de résoudre les enquêtes que pour son intérêt personnel, puisque tout comme Andrew dans le tome 2, Archibald va être "victime" des négociations de la demoiselle : si elle parvient à prouver son innocence, il lui offrira un an de cours gratuits !
Il faut toutefois signaler qu'en arrière-plan, certains éléments plus consistants se mettent en place. Notamment l'intérêt de plus en plus profond de l'inspecteur Grey pour Lizzy dont il demande clairement l'aide et sur laquelle il s'interroge beaucoup (au point de tomber sous son charme ?), surtout au sujet de sa relation exacte avec Edwin. Mais aussi autour des malicieuses références à un "avant Sherlock Holmes", que l'on s'amuse à tenter de repérer (après le jeune Lestrade et Moriarty, voici que Jane, la servante de Lizzy, tombe amoureuse d'un certain Hudson...). Mais, surtout, il y a l'arrivée d'une enquête qui s'annonce plus consistante que les autres, et portant sur une curieuse "sainte relique" mettant la ville en émoi : le "sang de la martyre", breuvage mis en avant par une mystérieuse secte... Pour l'heure, on ignore encore tout de cette affaire, simplement évoquée à quelques reprises.
Pour le reste, il faut avouer que l'enquête autour de la mort d'Arthur et George n'est pas forcément surprenant, voire même très prévisible par certains aspects, mais elle reste néanmoins parfaitement menée grâce à une exploitation toujours aussi bonne des personnages : Lizzy qui prouve à nouveau toute l'étendue de ses connaissances (étonnantes pour une Lady de cette époque, rappelons-le) et nous offre quelques jolies cours (de chimie, entre autres), Edwin qui reste très appréciable dans sa relation avec sa patronne/amie d'enfance/petite soeur d'adoption/fiancée, Grey qui ne peut à nouveau qu'être épaté par la logique de notre héroïne... et les discrets personnages plus secondaires de cette histoire, dont Lydia, qui ne peut que faire le deuil de son fiancé sans savoir ce que lui réserve l'avenir.
Encore un petit coup de maître de la part de Jeon Hey-jin et Lee Ki-ha, que l'on sent passionnées par leur série et qui en utilisent à merveille tous les aspects.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs