Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 02 Octobre 2023
Après quelques pages d'introduction en forme de nouveau petit flashback entre Reiko B et le Docteur Ô. qui aura son importance par la suite autour de la mort de la jeune femme, on retrouve brièvement Yû Long dans ses recherches où , enfin nous est dévoilé la véritable façon dont Reiko B est morte. Quant à la Reiko actuelle, elle se retrouve face à Miyuki, en visite à Kowloon, pour une petite entrevue tendue où elle avance d'un nouveau petit pas sur ce qu'elle est, au-delà de son désir de devenir la version absolue d'elle-même. Cependant, ce petit pas en avant risque de s'effondrer brutalement quand, en voulant aller faire des emplettes à Hong Kong avec Yômei, notre héroïne est soudainement stoppée par Guen, ce dernier ne pouvant alors plus omettre ce qu'il sait...
"C'est comme si nous n'existions pas, Kowloon et moi..."
Une bonne partie de ce volume est alors centré sur une Reiko qui, à l'heure où elle cherchait à progresser, à s'ouvrir sur le monde pour devenir la version absolue d'elle-même, va devoir se confronter à de possibles vérités qui ne pourront que la troubler: que se passerait-il si elle apprenait que l'endroit où elle vit est en réalité démoli ? Qu'arrive-t-il au double si son alter ego d'origine pénètre dans Kowloon ? Pourra-t-elle se réfugier auprès de Kudô ? Les réponses qui tombent, en plus d'entretenir de plus belle une grosse part de mystère et d'avoir été très bien préparées via certains éléments annonciateurs dans les tomes précédents, sont bien tournées, surtout dans ce que cela amène de nouveau sur la relation entre Kudô et Reiko, mais aussi dans une idée claire: être soi-même passe aussi par la façon dont on est vu par les êtres en qui on tient le plus, en l'occurrence Kudô pour notre héroïne.
En dehors de ça, d'autres choses sont là pour nous captiver toujours autant. Il y a l'habituel travail visuel et narratif aux petits oignons de Mayuzuki bien sûr, avec des découpages souvent sublimes et certaines petites symboliques (sur la couleur de la queue du panda, notamment). Mais on pense aussi à la découverte assez profonde de la naissance de la relation entre Miyuki et Guen trois années auparavant, ainsi qu'aux manigance d'un certain personnage arrivant à Kowloon à des fins inquiétantes et ayant a priori un lien étroit avec un personnage secondaire récurrent de la série...
Pour ne pas changer, Jun Mayuzuki gère très bien son histoire entre les développements personnels, les révélations apportant ou accentuant d'autres énigmes, et les différents enjeux animant nombre de personnages dans cette étrange deuxième citadelle de Kowloon.