Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 23 Septembre 2009
D’entrée de jeu, saluons la gentillesse de l’édition de nous rendre « Lainie », au lieu du « Rainey » très déstabilisant du dernier tome. Mis à part ce détail prometteur, tout se passe comme d’habitude dans l’univers de Kiss me Princess. Des intrigues politiques à n'en plus finir, des conflits amoureux sans dénouement, des sentiments superflus, une attitude plus que ridicule de la part du héros, … Seul Dereck parvient à réveiller -pendant un fugace instant- le lecteur, auparavant assommé par la lecture plus que redondante et peu originale du titre. Seulement voilà, quelques pages sont loin de rattraper tout un volume ! C’est donc avec une déception grandissante que l’on suivra les roucoulades de Jed et Nikol, les projets de ci de là … Même Lainie a abandonné la scène, ce qui ne nous laisse que le malheur de devoir se coltiner un amour plus mièvre qu’un shojo, mené par un jeune héros jusqu’ici inégalé en terme de bêtise. Et pourtant, les concurrents dans le monde du yaoi sont légion ! Mais rien à faire, Nikol est de loin celui qui remporterait toutes les épreuves. A la fois amoureux et candide, naïf et benêt, peu enclin à l’action mais prompt à la réflexion inutile, voilà un portrait encore trop réducteur …
Entre les passages de pouvoirs, les révélations qui n’en sont pas, les comportements plus que tendancieux, voilà que l’auteur nous balance un nouveau personnage, une jeune fille aux cheveux courts dont le cœur bat la chamade devant June. Oui, mais encore ? On peine à voir où veut en venir Kim Se Young, et on se demande si tout cela sera bénéfique. Remarque, tout ce qui tend à éviter les fins pseudos dramatiques comme celle que nous offre ce tome ci sera bien reçu ! Mais de là à incorporer un nouveau visage pour la première fois en six tomes ... Mais bon, laissons lui sa chance. Il faut absolument éviter qu'une telle fin de tome ne se présente de nouveau. Encore une épreuve à relever pour que l’amour de nos héros triomphe enfin ! Il est ici clair et net que l’auteur ne sait pas gérer tous ses personnages de manière équilibrée, ne se servant de l’un que pour un détail de son scénario aux multiples mouvements politiques et sentimentaux. Un esprit qu’il n’est pas agréable de retrouver dans une lecture, d’autant plus que la singularité des dessins n’aide pas à se prendre d’affection pour les protagonistes de Kiss me princess. Un titre qui tombe de plus en plus, ne tirant même plus assez de dynamisme des quelques bons éléments pour pouvoir espérer se redresser en beauté. Et le bonus de fin pourrait aussi bien être tiré de l'histoire principale que le lecteur ne ressentirait pas la différence tant tout est semblable à travers ce sunjung ...