King's Game Spiral Vol.1 - Actualité manga

King's Game Spiral Vol.1 : Critiques

Ou-sama Game - Rinjou

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 01 Juillet 2016

Critique 1


En 2010, deux adolescentes en quête de sensations fortes pénètrent dans le lycée Simon, désormais à l’abandon, théâtre d’évènements sanglants une année auparavant. Elles y découvrent un journal et des marques contant ce qui s’y est déroulé : à l’époque, la classe de la jeune Natsuko Honda subissait le macabre Jeu du Roi. Éprise par sa confiance envers ses camarades, la jeune fille apprenait avec horreur ce que représentait ce jeu dont nul ne peut échapper…

Suivant sa politique d’édition des différentes saisons de la saga King’s Game, Ki-oon ne surprend personne en proposant en simultanée à la fin de Origin le premier volet du chapitre Spiral. Chaque arc adaptant un des romans, parmi les cinq qui composent l’histoire d’origine, on peut légitimement penser que nous en sommes à l’avant-dernière partie du scénario écrit par Nobuaki Kanazawa.

On prend les mêmes et on recommence… ou presque. Ce premier tome de King’s Game Spiral surprend d’abord pour son entreprise de casser la routine et part du principe que le lecteur est assidu à la saga, connaissant au moins les deux premières saisons de l’œuvre. Si le chapitre Origin levait le voile sur le commencement du Jeu du Roi, ce quatrième arc se déroule en réalité en même temps que le second. Son choix est alors de nous faire découvrir l’horreur vécue par Natsuko Honda, antagoniste de King’s Game Extrem, raison pour laquelle Renji Kuriyama, dessinateur de cette même partie, officie de nouveau et permet d’établir un certain fil directeur au sein de la licence.

Ce premier volume estime ainsi que le lecteur part en connaissance de cause. Présentant le récit comme un conte d’événements antérieurs par deux lycéennes cherchant le grand frisson, ce quatrième massacre démarre alors que le jeu a déjà commencé et que les cadavres commencent à se multiplier. La surprise est d’y découvrir une Natsuko très différente de celle que nous avons connue : celle-ci est douce, cherche à tout prix à protéger ses camarades et n’est pas bien différente de Nobuaki qui agissait de manière similaire. On devine sans grand mal, par les événements déjà dévoilés dans la saison deux, comment la mentalité de la demoiselle a radicalement changé, mais le parti pris est intéressant, d’autant plus que l’intrigue ne perd pas de temps et nous plonge directement au cœur du massacre. Pour le nouveau lecteur, curieux, Spiral n’est donc pas une bonne porte d’entrée, ne serait-ce pour le retour de certains ordres qui ont déjà fait des carnages dans les précédents volets et que chacun comprendra mieux s’il est passé par les arcs précédents.

Une fois le contexte de cette quatrième série établi, la recette ne diffère pas et le jeu de massacre qu’est le Jeu du Roi reste le même. On fait alors un certain parallèle avec les deux premières parties qui proposent un schéma similaire, opposant clairement Natsuko en tant qu’héroïne à une nouvelle antagoniste du nom de Mai qui rappelle Natsuko telle qu’elle était dans le chapitre Extrem, malveillant à souhait. Côté inventivité, ce début de partie n’est donc pas le plus brillant qui soit et se contente finalement de conforter le lecteur dans ses petites habitudes, lui offrant un divertissement à sensations. Dans cette optique, l’œuvre initiée par Nobuaki Kanazawa réussit plutôt bien et malgré certaines redites dans quelques challenges imposés par le Roi, l’auteur s’efforce à privilégier un côté tactique à la pure boucherie, même si les cadavres commencent déjà à se compter et que la sensation de désespoir est l’ambiance que le titre continue d’apporter tome après tome.

Au dessin, nous retrouvons donc avec une certaine joie Renji Kuriyama. Le character-design de ce dernier est peut-être le moins inspiré parmi ceux des auteurs qui ont contribué à la licence, mais il garde une certaine efficacité pour dépeindre l’horreur du massacre, à travers quelques planches très réussies et glaçantes sur les cadavres. On compte donc sur lui pour dépeindre avec la plus grande malveillance qui soit le futur carnage de cette partie.

Du côté de l’édition, Ki-oon reste fidèle à lui-même et livre un bouquin d’excellente facture, que ce soit par la traduction de Jean-Benoît Silvestre qui reprend correctement le titre après son travail sur l’arc Origin, ou le papier gardant son excellente qualité.

Par son parti-pris d’opposer cette quatrième histoire aux précédents arcs et considérant que son lecteur n’a rien d’un novice en la matière, ce début de King’s Game Spiral se révèle intéressant. La recette reste inchangée, ce qui déplaira toujours autant aux détracteurs de la saga, mais cette partie a de quoi se révéler intrigante par la mise en avant du passé de Natsuko Honda, demoiselle que nous avons connue machiavélique, mais qui a autrefois endossé le rôle d’héroïne.


Critique 2


Ki-oon ne semble décidément pas prêt à lâcher sa licence horrifique phare ! Après King's Game premier du nom, après KG Extrem et KG Origin, voilà qu’apparaît KG Spiral, la quatrième saison de ce conte horrifique !
Et comme ce fut le cas pour Extrem et Origin, ce premier tome de Spiral sort en parallèle du dernier de la saison précédente, ainsi pas besoin d'attendre, on peut enchaîner immédiatement sur un nouveau jeu de massacre !
Et pour l'occasion on retrouve Renji Kuriyama aux dessins, lui qui s'était déjà occupé de Extrem pour un résultat tout aussi efficace.Son trait est peut-être moins précis, mais en termes de dynamisme il se montre plus efficace que dans les autres saisons.

Est-ce que cette quatrième saison va apporter quelque chose de nouveau ? Est-elle seulement utile ? Qu'est devenu le virus pervers intelligent ?

Deux lycéennes en mal de sensations pénètrent dans un établissement fermé et y trouvent des traces de luttes et des messages de haine...un an plus tôt, la malédiction du roi s'est abattue sur ce lycée...retour en arrière !
Un nouveau jeu de massacre se déroule au sein de la classe de seconde 4 du lycée Simon, et déjà huit élèves sont morts...la folie s'est déjà emparée des survivants qui vont devoir répondre aux exigences du roi sous peine de connaître un sort funeste… Et parmi les élèves, on retrouve Natsuko Honda…

Ce premier tome nous plonge immédiatement dans l'enfer du jeu du roi, maintenant on part du principe que c'est la quatrième saison, qu'on peut sauter les préliminaires, et entamer immédiatement les massacres… Ce n'est pas une mauvaise chose, cela nous épargne les intros un peu molles alors qu'on sait désormais tous ce qu'il en est et qu'on attend que les choses s'accélèrent...ici cela ne sera pas la peine. Cependant ce parti pris implique un constat assez triste : nous n'avons pas le temps de nous familiariser avec les protagonistes, et à peine le titre commence-t-il que nous sommes déjà confrontés à une hystérique insupportable, le genre de personnage qui agace et qu'on a envie de voir mourir… Donc d'emblée le titre nous met face à quelque chose d'assez désagréable, ce qui n'est peut-être pas la meilleure façon d'entamer une série. D'autant que cela nous prive également de voir les personnages évoluer…

Cet aspect mis à part, on s'amuse à faire le lien avec les saisons précédentes, à comparer l'évolution du jeu, les différents gages ainsi que les différents ordres. Nous avons encore passé un cap dans l'horreur et la violence et on peut déjà craindre une surenchère gore...le gore c'est peut être sympa, mais à l’excès cela nuit à l'ambiance, cela entraîne le rire plutôt que l'effroi.

Nous avons donc droit à une entrée en matière originale, qui apporte un peu de nouveauté à la saga...mais à part ça rien de révolutionnaire. Si ce n'est que plus on avance dans la saga et moins celle-ci se veut cohérente. On a droit à l'effet de surprise dans les premières parties, avec Origin, le monde extérieur s'en mêlait enfin (malgré le coté caricatural et totalement incompétent des forces de l'ordre), mais ici cela devient du grand n'importe quoi ! Les adultes semblent avoir totalement disparu de l'univers de King's Game, alors que cette partie commence, huit élèves sont déjà morts, mais cela n'a l'air de ne concerner personne mis à part les élèves de la seconde 4, tout à l'air de bien se passer dans le lycée à part ça ; les élèves vont et viennent dans l'établissement à toute heure de la journée et de la nuit, c'est open bar… Origin au moins nous plongeait dans un cadre fermé et évitait ces écueils ridicules, ici cela s'apparente à du grand n'importe quoi...comment peut-on trouver crédible que dans un lycée japonais, en 2009, des élèves meurent dans d'étranges et horribles conditions dans l'indifférence générale ?
Cela peut paraître anodin, mais à partir du moment où l’œuvre n’apparaît pas cohérente avec son propre univers, difficile pour le lecteur de s'y impliquer et de rentrer dedans…

Au vu des déceptions avec les trois premières parties de la saga on n'espérait plus grand-chose...et cela se confirme.
Pire encore, au moins les trois premières parties possédaient une ambiance forte en nous plongeant dans l'horreur petit à petit, ce sont les fins qui venaient tout foutre en l'air à chaque fois...ici cela part mal dès le début...c'est sans doute un signe de constance pour la suite, ce qui n'est déjà pas si mal !


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

8 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs