Kingdom Vol.7 - Manga

Kingdom Vol.7 : Critiques

Kingdom

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 11 Décembre 2018

Au cours de la campagne pour l'invasion de l’État de Wei, Shin fait de prouesse et rejoint le petit groupe du commandant Baku Hoshin, ce dernier parvenant à prendre la tête du général ennemi Kyûgen, au prix de sa vie. Chargé de ramener ce trophée à l'Etat de Qin, Shin n'est pas au bout de ses surprises : des milliers d'hommes de Wei les attendent de l'autre côté de la colline. La bataille semble désespérer, c'est alors que le général Ouki entre en scène...


Avec Kingdom, Yasuhisa Hara ne perd pas ce temps. Après un arc de la conquête du trône parfaitement rythmé et rapidement achevé, l'arc de la bataille contre l’État de Wei prend aussi fin dans cet intense septième volume. Jusqu'à présent, l'auteur prenait le partie de vanter son protagoniste, Shin, un jeune guerrier aux ressources sans fin. Mais la série ne pouvait pas indéfiniment tourner autour de cette mécanique, la deuxième partie de la bataille dépeinte dans ce volume apporte alors un traitement différent, et surtout passionnant.


Ce changement de parti pris demeure pourtant totalement raccord avec les intentions de l’œuvre. Pour Shin qui souhaite devenir un grand général de Qin, il faut apprendre ce qu'est un général, et comment mener une guerre. C'est dans cette optique que les deux protagonistes du tome sont ceux à la tête de cette bataille : Duke Hyou pour l'Etat de Qin, et Go Kei pour le camp de Wei. A travers la charismatique figure d'Ouki, Yasuhisa Hara nous livre alors un discours particulièrement prenant sur la manière de mener une guerre. Alors que les premiers tomes ne se privaient pas de pas mal de codes classiques du manga d'action, ce septième opus prend un contrepied assez vif, présentant davantage de réalisme dans une bataille où certains guerriers (comme Shin) démontrent pourtant une force démesurée.


Pourtant, si le volume est riche en texte sur les développements de l'idée d'un général ou sur la manière de mener une guerre, il n'est jamais lourd. Au contraire, chaque explication parle à Shin, et permet alors au lecteur de se sentir concerné par toute cette réflexion. Puis, en parallèle, cette confrontation entre Duke Hyou et Go Kei demeure un véritable délice, un pari pas évident sachant que ces deux personnages nous sont inconnus. Yasuhisa Hara tente pourtant de légers développements, créant une petite empathie chez le lecteur, mais, surtout, amenant un constat terrifiant : les grandes figures de la guerre, aussi impassibles puissent-elles paraître, n'en reste pas moins des humains qui ont connu de nombreux drames... à l'image de Shin.


Evidemment, ces explications servent un contexte, et surtout de l'action. Le volume se montre alors particulièrement intense, notamment lors de l'assaut final peu avare en rebondissements. Le tout est aussi marqué par la présence du charismatique Gouki, un personnage toujours aussi mystique dont on ne se lasse pas des apparitions. Si on désire voir un personnage davantage mis en avant, c'est bien lui.


Cet arc achevé, il est difficile de savoir ce qui nous attend désormais, dans Kingdom. Yasuhisa Hara va-t-il enchaîner sur la seconde campagne de guerre dès le tome suivant ? Au vu de la conclusion de ce tome, qui semble aborder une transition autour d'Ei Sei, il y a de quoi se poser des questions. Dans tous les cas, on fait confiance au mangaka pour nous passionner et se renouveler, les deux premiers arcs de la série s'étant montrés passionnants sans se ressembler.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs