Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 28 Octobre 2009
Jing et Kir arrivent enfin à la fin de leur voyage pour livrer le porvora dans la ville de Sungria. En réalité, le roi des voleurs convoite une gemme solaire détenue par le Comte Goblet. Toutefois, il ne sait pas que la très charmante Izara projette également d’assassiner le comte…
Une nouvelle fois, la série ne se pose pas de questions. Elle nous offre des univers enchanteurs, baroques, torturés, fourmillant de détails incongrus… mais en oublie le principal, son scénario ! Alors certes, on l’aura compris depuis le temps, le but de l’auteur n’est pas d’imaginer un long récit bien structuré, mais de nous présenter plusieurs histoires courtes dans des univers différents à chaque fois, ayant en commun le personnage central donnant le titre à la série. Mais même une fois que l’on a compris cela, la narration toujours aussi fouillie, décousue, et les délires impromptus de l’auteur sont toujours aussi difficiles à avaler. Il y a quelques trouvailles amusantes, mais l’univers pseudo-gothique dépeint par l’auteur ne convainc guère. N’est pas Tim Burton qui veut !
La seconde histoire mélange une histoire d’immortalité avec une légende qui est en réalité une énigme à tiroir. Là encore, si l’auteur a quelques bonnes idées, on reste perplexe quant à l’avancement de cette nouvelle quête. Jing a l’art de trouver la solution tout seul, avant les autres, et parfois même avant que le problème ne se pose ! Le lecteur n’a donc pas le temps de réfléchir à ce qui se passe, et se contente d’observer bêtement les pérégrinations du voleur à qui il n’arrive jamais rien de bien méchant, et qui sait tout à l’avance. Bref, on s’ennuie toujours autant, et ce ne sont pas les vaines tentatives d’humour, tout aussi incompréhensibles, qui sauveront la situation. On ne peut reconnaître à ce manga qu’une qualité : celui d’essayer de se démarquer de la production habituelle du genre par son originalité. Mais il s’y prend, hélas, d’une bien mauvaise manière.