Ki-itchi Vol.9 : Critiques

Ki-itchi!

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 20 Avril 2012

Pour pousser dans leurs derniers retranchements les hauts placés dont Shin Soné, candidat au poste de premier ministre, Ki-itchi et ses compagnons sont allés jusqu'à manifester, arme à la main, devant le Palais de la Diète.
La vérité a fini par éclater, la consternation domine tout le pays, qui a suivi l'affaire à la télévision. Mais l'heure de découvrir les conséquences de tout ceci est venue...

Dans le précédent volume, Hideki Arai décortiquait avec une minutie infinie les rouages du plan de Kai et Ki-itchi, parvenant habilement à retourner en leur faveur les puissances de ce monde, comme les médias. A présent, encore faut-il que les conséquences de ce qui vient d'avoir lieu soient tout aussi fortes. Ca tombe bien, Hideki Arai est de ceux qui vont jusqu'au bout.

Dans ce tome 9, l'heure est donc venue de découvrir les conséquences de la manifestation musclée de nos héros devant la Diète. Et une nouvelle fois, le mangaka va dans le fond des choses, en les décortiquant point par point, de la menace pesant au-dessus de Ki-itchi et ses compagnons (susceptibles de se retrouver en maison d'aide sociale ou en prison selon leur âge) aux réactions très diverses de la population, sur lesquels on ressent également l'influence des medias.

Ce dernier tome de la première grande partie de la série, c'est un peu la première grande concrétisation de l'opposition de Ki-itchi aux quatre grandes sources de pouvoir : force, loi, argent, medias. Ki-itchi s'oppose à certaines, en fait chuter d'autres de leur piédestal, retourne les dernières en sa faveur. Le jeune garçon reste fidèle à lui-même, permet à Arai de balayer encore un peu plus la bienséance quand il parle de devenir dictateur ou quand Misato lui propose de coucher avec lui. Le malaise est toujours là, porté par des enfants réveillant la société à grands coups de pieds même s'ils semblent ne pas toujours avoir conscience de ce qu'ils disent. Et c'est aussi ça qui fait leur puissance.

Pourtant, la fin de la série, elle, se dirige petit à petit vers des événements plus personnels. Si Arai n'oublie pas au fil de ce tome de revenir encore sur la situation familiale de Kai ou sur l'évolution d'une Misato qui gagne beaucoup ici, les dernières pages laissent apparaître un héros qui est loin d'être infaillible, le sait lui-même et n'hésite pas à le faire savoir à ceux qui veulent l'ériger sur un piédestal. Ki-itchi est franc, Ki-itchi est vrai, Ki-itchi n'a pas sa langue dans sa poche, Ki-itchi agit, Ki-itchi remue la société de fond en comble, mais Ki-itchi reste un humain, et un enfant.

C'est sur cette impression que se referme la première grande partie de l'oeuvre d'Arai, centrée sur l'enfance de Ki-itchi. Fort mais pas encore adulte, Ki-itchi nous réserve sans doute de nouveaux grands moments dans Ki-itchi VS, que l'on a hâte de découvrir.


koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs