Kengan Ashura Vol.8 - Actualité manga
Kengan Ashura Vol.8 - Manga

Kengan Ashura Vol.8 : Critiques Penasonic

Kengan Ashura

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 17 Septembre 2021

Dans un tournoi sans merci où se joue la place du prochain président de l'association Kengan, les manigances sont de mise tandis que de premiers drames ont lieu, à l'issu des affrontements. C'est maintenant au tour d'Ohma Tokita d'entrer en scène, pour le plus grand bonheur de Kazuo Yamashita, criblé de dettes, qui s'engage malgré lui dans un nouveau pari où ses milliards sont en jeu. Le combat sera fatidique pour lui : Une défaite reviendrait à une déchéance totale pour ce simple employé de bureau reconverti en patron de société improvisée. L'adversaire d'Ohma, lui, représente l'entreprise Penasonic, et n'a visiblement rien d'ordinaire...

Il aura fallu un certain temps pour qu'Ohma Tokita, combattant phare de la série, profite de son premier affrontement officiel au sein d'un tournoi annoncé relativement tôt dans la série. Un affrontement qui multiplie les enjeux puisque Yamashita s'enfonce sans le savoir dans des paris dont il ne pourrait certainement pas honorer les sommes. La série entretient toujours un cap humoristique sur la place parfaitement illégitime du personnage dans une telle compétition, ce qui réussit à chaque fois.

Le combat, quand à lui, tient ses promesses puisqu'il remet en scène un Ohma méconnaissable, violent et bourrin, digne d'une transformation de personnage de nekketsu. Tout en entretenant un flou sur cette « capacité », le récit narre un combat à la dimension presque surnaturel face à un adversaire qui semble être inspiré des figures de fantômes nippones telles que Sadako. Ca prive parfois l'affrontement d'une certaine crédibilité, mais permet à ce personnage singulier de tenir parfois tête à notre héros. Le tout est aussi marqué par la trame de fond concernant le patron de Penasonic et son champion, une petite histoire humaine parmi tant d'autre dans ce tournoi sans merci.

Car on ne peut pas accorder autant de bons sentiments au second duel, plus court, qui mise sur la force pure et la puissance des impacts de colosses solidement formés. Le tournoi est alors croqué dans sa dimension la plus violente, le tout très joliment mis en scène par Daromeon qui trouve à chaque tome un peu plus d'aisance pour dépeindre ses affrontements et leur donner une force apte à nous subjuguer. Le côté hésitant du dessinateur sur les premiers tomes semble aujourd'hui assez loin, ce dernier ayant su s'améliorer rapidement.

Enfin, ce huitième volume parvient à surprendre, à son échelle, en désamorçant temporairement la linéarité du tournoi via un duel différent, associant les spécificités du tournoi aux complots qui se trament en toile de fond. C'est l'occasion pour nous d'enfin voir en action un personnage présent depuis un certain temps, l'androgyne Keizaburô Sawada, au style de combat impactant à souhait. Il se dégage clairement une aura particulière du combattant, de même pour son style qui associe violence et élégance, soit suffisament de quoi créer un cliffhanger saisissant étant donné le combat dans lequel il se trouve.

Un huitième tome pêchu, donc, savoureux par la diversité de ses combats et de ses champions, et qui atteste des très bonnes améliorations de Daromeon en tant que conteur et dessinateur. Kengan Ashura a totalement trouvé son style et son rythme, faisant de chaque opus une lecture enragée et prenante.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs