Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 23 Mai 2022
Le premier tour du tournoi se poursuit, les manigances des uns et des autres progressant au même rythme que la compétition. Du côté des matchs, c'est autour de Rihito d'atteindre le terrain, mais son adversaire n'est pas à sous-estimer : Représentant des moteurs Motorhead, Gensai Kuroki est l'un des participants les plus dangereux, dont le style puissant issu du karate couplé à une rapidité inouïe font de lui l'un des adversaires redoutables. Dans ce contexte, Rihito a-t-il la moindre chance, ne serait-ce celle d'atteindre son opposant ?
Au fil de la série, plusieurs combattants se sont distingués. Les auteurs nous ont fait comprendre qu'il ne s'agissait nullement de personnages de passage, mais bien des figures vouées à réapparaître, voire à évoluer. On peut dire que ce douzième volume leur est dédié, puisque plusieurs combattants récurrents sont à l'honneur dans cette suite.
Ainsi, le match opposant Rihito au colossal Gensai Kuroki ouvre le bal et ne cherche nullement à nous induire en erreur : L'adversaire du sympathique déchireur est un monstre de puissance, ne laissant aucun doute au lecteur quant à l'issue de la rencontre. Malgré un tout petit instant de mystère, le récit ne nous tend pas de piège, aussi l'effet procuré par ce fossé de puissance est indéniable, et laisse croire à un second tour du tournoi encore plus redoutable. Car tel est le rôle probable de cette première phase de la compétition : Qualifier les représentants les plus puissants, dont les talents dépasseraient l'entendement, pour des combats qui nous font saliver d'avance.
Les deux affrontements qui suivent respectent cet ordre d'idées et mettent en vedette Setsuna Kiryû, le rival de Tokita aussi beau que terrifiant, et l'expérimenté Sen Hatsumi. Deux duels se démarquent toutefois l'un de l'autre, le premier montrant une nouvelle fois les dons presque terrifiants de Setsuna, là où le second place une incertitude de par la faculté de l'adversaire de Hatsumi, la dernière page se payant même le luxe d'établir un cliffhanger qui rend notre curiosité d'autant plus forte.
Malgré sa linéarité, Kengan Ashura parvient donc à se renouveler à chaque matchs, à bousculer nos attentes sur chaque rencontre, et à établir solidement ses différents intrigues de personnages. Le point le plus abstrait est sûrement le focus des coulisses, lieu où se multiplient les différentes manigances, une trame que Sandrovich Yabako fait avancer doucement, mais dont on peine à cerner la solidité, pour l'heure. Mais parce qu'il reste 15 tomes avant la conclusion de la série, nous savons d'avance que celle-ci a encore le temps de se développer, et nous surprendre, et de fluidifier son écriture.