Ken'en - Comme chien et singe Vol.8 - Actualité manga
Ken'en - Comme chien et singe Vol.8 - Manga

Ken'en - Comme chien et singe Vol.8 : Critiques

Kenen

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 04 Décembre 2019

L'affrontement contre le crapaud a pris fin grâce à Mashira, mais cela n'a pas été sans conséquences: le kakuen est inconscient, alité dans l'auberge où travaille sa mère Oyuki. Et à son réveil, alors que la neige s'abat inlassablement dehors, il s'étonne de voir que la peau de ses bras devient blanche... En réalité, cet événement étrange signifie une chose: les habitants des environs le considèrent désormais comme une divinité bienfaitrice, et non plus comme un mononoke ! Là-dessus, notre héros kakuen va pouvoir repartir retrouver les siens à Mitsuke, mais avant de reprendre la route il reste encore des choses à régler. Des explications, des pardons, mais aussi des au revoir parfois douloureux...

Le dernier affrontement de la série s'étant achevé dans le précédent volume, avec cet ultime opus de Ken'en les deux auteurs Fuuetsudo et Hitoshi Ichimura ont tout le loisir de conclure comme il se doit leur oeuvre, et ils le font très bien, dès la première partie qui achève avec réussite toute une quête à commencer par la recherche de la mère de Mashira qui l'a autrefois abandonné, mais qui met également un point final à tout un parcours ayant permis à bien des personnages d'évoluer. Ainsi, c'est dans une très belle ambiance que va se dérouler cette fin de parcours, à l'heure est venue pour chacun de faire le bilan de son évolution. En tête, il y a bien sûr le lien de Mashira avec sa mère, avec cette femme qui l'a autrefois rejeté et qui a peut-être beaucoup regretté son acte. La scène entre ces deux-là est vraiment jolie et véhicule des choses très bénéfiques pour ces deux êtres. Et il en est de même concernant les adieux avec les autres personnages comme Benzon, Gyônen et Metatekai, chacun ayant vraiment avancé, jusqu'à reconsidérer sa vision des choses. Mashira ne peut qu'être reconnaissant envers Benzon, qui a accepté de lui faire confiance à lui, un kakuen. Quant à Gyônen et Metatekai, ils ont parfaitement compris que tous les kakuen ne sont pas mauvais, et que tout part sans doute de l'ancestrale mésentente des tous débuts entre kakuen et humains. Et tandis que Metatekai et Hayate sont toujours là pour apporter un petit peu d'humour via leurs rixes, c'est bien l'émotion qui domine vite et bien lorsque l'heure d'une autre séparation est venue...

Car c'est sans son plus fidèle acolyte, Hayate, que Mashira retourne jusqu'à Mitsuke, où de dernières épreuves l'attendent, notamment sur le plan amoureux où Hihi et les autres ont vite fait de lui rappeler sa mission de mariage ! Mais notre héros peut-il vraiment accepter d'entretenir les vieilles coutumes, celles qui ont précisément nourri les conflits entre humains et kakuen ? Mashira a un objectif clair: changer la façon de voir les choses de ses congénères kakuen et, par la même occasion, leur avenir, même si cela doit prendre des décennies... Tout en n'oubliant aucun des visages qui ont pur animer la série comme Yanahime, Ume et Kyôyô, les auteurs ont le mérite d'offrir une conclusion qui n'est pas idéalisée, dans la mesure où il faudra du temps à Mashira pour changer les mentalités. Mais c'est bel et bien une conclusion assez positive qui nous est offerte, toute les pistes étant bouclées, y compris celle du lien indéfectible unissant le singe et son chien, et on referme alors ce dernier opus sur un ultime parfum de légende et de folklore vraiment bien senti, ces légendes pouvant traverser les époques et toujours rester quelque part dans nos coeurs.

Toujours servi par le trait clair, précis et ravissant d'Ichimura, Ken'en - Comme chien et singe s'offre un final, abouti, sans doute l'un des meilleurs possibles. Si les récits ancrés dans un Japon folklorique (et les gros toutous) vous charment, n'hésitez surtout pas, d'autant qu'en cette fin d'année Doki-Doki a eu la bonne idée de proposer l'intégralité sous forme de deux coffrets de 4 volumes chacun !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.75 20
Note de la rédaction