Kasane - La voleuse de visage Vol.9 - Actualité manga
Kasane - La voleuse de visage Vol.9 - Manga

Kasane - La voleuse de visage Vol.9 : Critiques

Kasane

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 19 Juillet 2017

Nogiku sait absolument tout des manigances de Kasane. Désormais, sa vengeance est presque accomplie, son plan entre même dans sa phase finale dans le but de dévoiler le vrai visage de sa « sœur » au grand jour. Est-ce la fin pour la carrière de l’héroïne ?

La tension monte d’un cran dans ce neuvième volume. Introduite depuis un moment déjà dans la série, Nogiku s’est élevée pour devenir le pire des dangers possibles pour Kasane. Et justement, son plan de vengeance est sur le point d’être achevé, ce qui pourrait bien signifier la fin pour la comédienne… Ainsi, dès le début du tome, il parait impossible de ne pas trembler tant le danger est présent pour notre héroïne, ce qui pourrait bien signifier la fin de l’histoire par la même occasion. C’est une véritable bataille psychologique que dépeint Daruma Matsuura dans ce premier segment de volume, une joute mentale aux enjeux importants puisque la perdante pourrait bien perdre absolument tout. Et si Nogiku s’est attiré notre sympathie pour tout ce que la vie lui a infligé, détester Kasane est difficile pour les mêmes raisons. Chacune des deux peut être comprise par le lecteur, ce qui ne les empêchent pas d’être détestables d’une certaine manière. Pour ces raisons, ce face à face demeure impitoyable, sa cruauté étant sublimé par le dessin de la mangaka qui met à l’honneur les facettes les plus obscures qui se cachent derrière chacune des héroïne. Alors, quel que soit le verdict de cet arc, il est difficile d’en ressortir indemne. Pire encore, la suite se fera attendre avec impatience tant on attend de voir le sort de l’une ou de l’autre scellé. Une véritable maitrise des ambiances pour ce conte cruel qui nous bouscule à chaque tome.

Mais ce neuvième volume marque un cap dans la série d’une toute autre manière puisque celui-ci entame un flashback important : celui centré sur Sukeyo Fuchi, la mère de Kasane. Kingo Habuta, l’accompagnateur de Kasane toujours aussi difficile à cerner, prend alors la parole pour conter la légende du théâtre, une légende qui gardait bien des mystères. Il n’en fallait pas tellement plus pour rendre la deuxième partie de tome captivante, sans compter que la génitrice de Kasane se montre différente de son héritière par son cadre de vie et le fait qu’elle ait été livrée à elle-même. Pour narrer cet aspect du récit, Daruma Matsuura ne perd pas vraiment de temps : le parcours de Sukeyo, alias Izana, va à l’essentiel et à la fin du tome, le lien est presque établi avec la mère de Nogiku. La mangaka démontre un véritable talent de narratrice puisque l’intrigue, bien pensée depuis le début, commence à se compléter tel un puzzle. Évidemment, la noirceur du récit perdure puisque le parcours de Sukeyo, aussi différent de celui de sa fille soit-il, a la même ambition : briller sur la scène. Mais à l’inverse de Kasane, la mère de l’héroïne a connu le déclin, puis la mort. Alors, il reste encore beaucoup à conter, et il ne fait nuls doutes que la suite du récit sera captivante.

Vous l’aurez compris, Kasane ne perd pas en qualité au fil des tomes. Au contraire, son atmosphère se renforce et nous envoute comme on la redoute, tandis que le récit montre d’importantes avancées tout en continuant de décortiquer des personnages complexes, ni vraiment bons ni vraiment mauvais, une absence de manichéisme qui les rend particulièrement attachants.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs