Karakuri Circus - Edition Perfect Vol.25 - Manga

Karakuri Circus - Edition Perfect Vol.25 : Critiques

Karakuri Circus

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 18 Décembre 2023

L'automate Colombine a, à son tour, frôlé un sentiment humain en se rebellant contre Faceless, en aidant Masaru à s'échapper, et en le protégeant même des griffes de Diamantina, quitte à le payer de sa vie. Nourrie par les paroles que lui a adressées Fatima avant de mourir lors de la bataille du Sahara, l'unique membre féminine des Quatre Pionniers a effectué un acte désintéressé qu'une automate comme Diamantina ne peut pas comprendre. Alors, Masaru pourra-t-il, à son tour, la sauver, voire exaucer le rêve personnel qu'elle poursuivait ? On vous laisse découvrir tout ça dans un tout début de volume très facilement poignant, alors même qu'il ne s'agit que d'une mise en bouche avant une suite où Kazuhiro Fujita ne va plus cesser de nous toucher.

En effet, tandis que Masaru s'élance seul avec Grypon pour retrouver les siens, non sans une brève rencontre qui a de quoi faire plaisir (l'auteur n'avait donc pas oublié cette femme, sauvée il y a tant de tomes par Narumi à Carnac...), tous les humains encore capables de se mouvoir ont été réunis dans une vaste demeure préparée par Lefou au Lowenstein, ce qui est évidemment l'occasion de revoir Elly, mais aussi d'assister à des rencontres impactantes, à savoir celles d'Eléonore avec la princesse et, surtout, avec une Mingxia très véhémente à son égard, d'autant plus qu'elle traîne derrière elle Pantalone qui a assassiné son père. Ainsi, au milieu de quelques autres très brefs abords sympathiques (les retrouvailles d'assassins entre Vilma et Eiryô, par exemple), c'est le regard dédaigneux posé par nombre de personnes sur la pauvre et innocente Eléonore qui est rapidement au coeur des choses, entre la véhémence de la combattante chinoise, la crainte voire le dégoût des nombreux rescapés à son égard alors qu'elle essaie de les servir dans les tâches domestiques, et surtout la haine aveugle que Narumi, son bien-aimé, semble continuer de lui vouer. Les rapports de la belle shirogane circassienne avec tous ces gens pourront-ils changer ? Y a-t-il moyen de leur faire comprendre tout ce qu'elle a pu vivre par le passé, et de toucher leur coeur en leur faisant comprendre qu'elle n'est pas celle qu'ils croient ?

Alors que cet enjeu poignant bat son plein, c'est pourtant un tout autre facteur bien plus important qui arrive bientôt: Faceless ayant échoué dans ses plans, il n' a plus rien à perdre, et a alors intensifié le zonapha pour précipiter la mort de l'humanité entière d'ici deux semaines. L'antagoniste de la série étant presque inaccessible à 450km de la Terre, dans l'espace, il n'y a guerre qu'un plan du Fou qui pourrait encore empêcher le pire d'arriver. Un plan voué à nous offrir une nouvelle escalade d'intensité, pour plusieurs raisons: le voyage sans retour attendant Narumi (ce qui a forcément un parfum dramatique), l'ambiance de course-poursuite effrénée à la fois contre la montre et contre les automates ennemis lancés à la poursuite de nos héros, et les inévitables affrontements teintés de sacrifices qui découleront forcément de tout ceci, l'auteur n'étant décidément pas tendre, une nouvelle fois, avec certains personnages essentiels dans la série et que l'on côtoie depuis de très nombreux volumes. De Guy aux Mitsuushi en passant par Vilma, les Nakamachi ainsi qu'Arlecchino et Pantalone, Fujita offre un rôle fort et important aux différentes figures encore en état de se battre, nous propose soigneusement le "deuxième round" d'affrontements entamés auparavant (Vilma contre Jane, les Nakamachi contre Lady Spider), et sait même en profiter pour proposer encore, au bout moment histoire d'être sûr de nous toucher, des petits approfondissements de certains de ces visages, à l'image de tout ce qu'Eléonore peut représenter pour Guy, des souvenirs de Vilma concernant son petit frère décédé, du fait qu'elle voti aussi Masaru comme un petit frère, ou de l'image de la défunte Fusae à laquelle les Nakamachi doivent se frotter en combattant Lady Spider.

Le résultat est là: en vue du 26e et dernier tome, ce 25e opus agit impeccablement comme une permanente montée en intensité et en émotion, comme Fujita sait si bien le faire, avec son lot d'abord réussis, de sacrifices et de moments poignants. De quoi nous promettre le meilleur pour le grand final de Karakuri Circus.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs