Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 09 Mai 2018
Sur demande de la tante Towako, Suzu et ses trois soeurs doivent se rendre à Kanazawa, pour régler les questions de succession concernant le décès de la grand-mère que la collégienne n'a pas connue. Sur place, ce sera avant tout l'occasion d'honorer la mémoire de la défunte. Mais au sein de la famille, certaines personnes têtues n'ont jamais pardonné l'adultère de la mère de Suzu et de M. Asano, et risquent de jeter leur ressentiment sur l'adolescente, qui n'y est pourtant pour rien...
L'ouverture de ce tome nous offre donc une petite incursion à Kanazawa, la ville qui a vu naître la défunte mère de Suzu, et le résultat est excellent, car Akimi Yoshida tourne très bien les problèmes liés à la succession et l'opposition de certains à ce que Suzu soit considérée comme une membre de la famille. Cet aspect-là est vite réglé, et de bonne manière, via quelques notes d'humour autour des colères de certaines personnes (Towako en tête), et, surtout, à travers beaucoup de bienveillance de la part d'autres personnes qui accueillent Suzu avec le sourire, la gentillesse et l'attachement nécessaires. En filigranes, la mangaka en profite pour esquisser une petite immersion réussie dans la ville, et pour mettre en évidence certaines choses sur la famille de nos héroïnes: la brouille qui a perduré entre la grand-mère et la mère de Suzu, l'hommage que la jeune fille rend à son aïeule disparue...
On retiendra aussi de ces 40 premières pages l'entrée en scène d'un personnage que l'on reverra un peu plus tard: Naoto, étudiant et cousin de Suzu, au caractère assez farfelu rappelant un peu Chika, ayant un sens de l'orientation déplorable, mais accueillant sa jeune cousine à bras ouverts. Dans un autre chapitre, on a l'occasion de le retrouver en visite à Kamakura avec Suzu, à la recherche d'un boutique qui n'a pas fini de l'étonner, ce qui est notamment une excellente occasion pour la mangaka de nous plonger à nouveau dans les ruelles et les recoins de la ville.
Au-delà de ça, Yoshida n'oublie aucune autre de ses pistes, qu'elle fait tout doucement avancer. Le décès de Sachiko Ninomiya reste forcément dans les mémoires de tout le monde. Ce n'est pas le genre de chose que l'on peut oublier, il faut apprendre à vivre avec, et chacun le comprend, notamment les patrons du resto perpétuant ses recettes, ou Sachi qui s'interroge un peu sur sa place aux soins palliatifs (pas facile de comprendre ce que veulent les patients qui vont bientôt mourir...). Mais c'est aussi l'occasion pour Yoshino d'entrevoir certaines faiblesses mystérieuses en son supérieur Sakashita, qui l'intéresse de plus en plus...
Le problèmes de jeunesse ne sont pas oubliée, et il y en a un nouveau qui intervient dans la dernière partie du volume, concernant l'avenir de Suzu une fois le collège terminé... Là aussi, la mangaka gère très bien les choses, qu'elle dépeint avec crédibilité et subtilité, notamment concernant Futa qui ne sait pas comment réagir, ou Yûya qui se dévoile un petit peu plus en montrant sa maturité sur certaines difficultés.
Kamakura Diary reste ainsi une excellente tranche de vie, très juste, et portée par des personnages crédibles, entretenant de nombreux rapports qui leur permettent d'évoluer petit à petit.
L'ouverture de ce tome nous offre donc une petite incursion à Kanazawa, la ville qui a vu naître la défunte mère de Suzu, et le résultat est excellent, car Akimi Yoshida tourne très bien les problèmes liés à la succession et l'opposition de certains à ce que Suzu soit considérée comme une membre de la famille. Cet aspect-là est vite réglé, et de bonne manière, via quelques notes d'humour autour des colères de certaines personnes (Towako en tête), et, surtout, à travers beaucoup de bienveillance de la part d'autres personnes qui accueillent Suzu avec le sourire, la gentillesse et l'attachement nécessaires. En filigranes, la mangaka en profite pour esquisser une petite immersion réussie dans la ville, et pour mettre en évidence certaines choses sur la famille de nos héroïnes: la brouille qui a perduré entre la grand-mère et la mère de Suzu, l'hommage que la jeune fille rend à son aïeule disparue...
On retiendra aussi de ces 40 premières pages l'entrée en scène d'un personnage que l'on reverra un peu plus tard: Naoto, étudiant et cousin de Suzu, au caractère assez farfelu rappelant un peu Chika, ayant un sens de l'orientation déplorable, mais accueillant sa jeune cousine à bras ouverts. Dans un autre chapitre, on a l'occasion de le retrouver en visite à Kamakura avec Suzu, à la recherche d'un boutique qui n'a pas fini de l'étonner, ce qui est notamment une excellente occasion pour la mangaka de nous plonger à nouveau dans les ruelles et les recoins de la ville.
Au-delà de ça, Yoshida n'oublie aucune autre de ses pistes, qu'elle fait tout doucement avancer. Le décès de Sachiko Ninomiya reste forcément dans les mémoires de tout le monde. Ce n'est pas le genre de chose que l'on peut oublier, il faut apprendre à vivre avec, et chacun le comprend, notamment les patrons du resto perpétuant ses recettes, ou Sachi qui s'interroge un peu sur sa place aux soins palliatifs (pas facile de comprendre ce que veulent les patients qui vont bientôt mourir...). Mais c'est aussi l'occasion pour Yoshino d'entrevoir certaines faiblesses mystérieuses en son supérieur Sakashita, qui l'intéresse de plus en plus...
Le problèmes de jeunesse ne sont pas oubliée, et il y en a un nouveau qui intervient dans la dernière partie du volume, concernant l'avenir de Suzu une fois le collège terminé... Là aussi, la mangaka gère très bien les choses, qu'elle dépeint avec crédibilité et subtilité, notamment concernant Futa qui ne sait pas comment réagir, ou Yûya qui se dévoile un petit peu plus en montrant sa maturité sur certaines difficultés.
Kamakura Diary reste ainsi une excellente tranche de vie, très juste, et portée par des personnages crédibles, entretenant de nombreux rapports qui leur permettent d'évoluer petit à petit.