Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 12 Février 2024
Désormais promu lieutenant au sein de la Marine britannique, Dante se voit confier une nouvelle mission: conduire des prisonniers anglais à l'autre bout du monde, sur une île nommée Australie, récemment explorée par le navigateur et cartographe de renom James Cook. Il sera d'ailleurs intéressant, ici, de voir l'interprétation que les auteurs font de ce célèbre personnage historique qu'est le capitaine Cook, en particulier le regard qu'il pose sur les terres sauvages d'Australie qu'il aimerait préserver des désirs de conquêtes des britanniques, des français et des autres occidentaux... mais cela est-il seulement possible ?
En effet, une fois Dante arrivé sur place avec ses compagnons où l'on retrouve Orca, la situation s'envenime, notre héros se retrouvant pris entre deux feux. D'un côté, Napolio, qui n'est décidément jamais bien loin et qui affirme encore un peu plus ses folles ambitions de conquête avec son livre Build, semble à présent bien décidé à s'en prend à son comparse de la Marine britannique. De l'autre côté, la figure d'Alvilda, cette légendaire princesse pirate scandinave ayant vécu plusieurs siècles auparavant et ayant été ressuscitée par José en même temps qu'Orca, entre réellement en scène et, tout en montrant son rapport à-part avec les animaux sur ces terres australiennes, semblant avoir une dent contre Dante... mais pour quelle raison exactement ? Evidemment, le manipulateur José est derrière tout ça.
Avec en toile de fond un regard toujours assez intéressant sur ce que les colons occidentaux pouvaient faire aux territoires qu'ils conquerraient (en l'occurrence ici la découverte du pétrole, l'exploitation de mines, la déforestation, la mise en péril des indigènes...), on a alors droit à un quatrième volume plutôt mouvementée, toujours aussi efficacement gratté par Minagawa, et ponctué de quelques rebondissements qui devraient avoir un certain impact. C'est, alors, avec une curiosité intacte que l'on attendra la suite de cette espèce de série qui, mine de rien, est devenue plutôt addictive en ne ressemblant à pas grand chose d'autre.