Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 18 Août 2023
Les événements au bord du lac, lors de la sortie scolaire, se sont plutôt bien terminés pour Kuroe et Rairi, à un gros (très gros) détail près: des médias ont filmé l'étonnant baiser que Minami a échangé avec Harugon, et depuis c'est la folie: qualifié de "prince du kaijû", le beau garçon devient en un rien de temps un phénomène sans trop savoir pourquoi, à tel point qu'une productrice d'émission télévisée à ragots l'approche pour profiter de la soudaine notoriété de la "nouvelle star" du moment...
Le tome précédent nous laissait sur un petit cliffhanger via l'intérêt soudain des médias pour Minami, et cette fois-ci la mangaka Spica Aoki exploite bel et bien ce retournement de situation en mettant forcément un peu à mal notre jeune couple vedette.
D'un côté, Minami accepte de se plier à l'exercice de l'émission TV à ragots dans l'espoir que les choses se tassent rapidement et avec le désir d'en profiter pour réhabiliter Harugon qu'il considère comme un monstre très gentil. Seulement, c'est bien mal connaître les méthodes peu scrupuleuses de ce genre d'émission pour faire du buzz, d'autant plus que Minami est d'un naturel naïf, et à cela il faut aussi ajouter la brève apparition de Seina, une actrice un brin prétentieuse qui aura vraisemblablement son rôle à jouer par la suite.
Et de l'autre côté, Kuroe souffre forcément un peu d'une situation où, pour son bien, Minami lui propose de se voir moins souvent pendant quelque temps, pour qu'elle ne soit pas une victime collatérale de la sa soudaine notoriété. Evidemment, la situation est un peu triste pour Kuroe, plus encore quand elle voit son si beau petit ami à la télévision, comme s'il risquait de lui échapper, ce qui ne manque pas de la rendre un petit peu inquiète voire jalouse (surtout quand elle apprend qu'il est entré en contact avec une belle actrice renommée).
Sans forcément pousse les choses très loin pour l'instant, l'autrice intrigue facilement avec tout ce remue-ménage... mais les soucis ne s'arrêtent pas là avec principalement trois autres éléments importants ici ! On notera tout d'abord l'entrée en scène, en fin de volume, d'un garçon aussi mystérieux qu'il est perspicace concernant la nature de Kuroe, ce qui jure presque trop avec la naïveté totale de Minami pour le coup, car là où le nouveau venu comprend immédiatement la vérité sur notre héroïne, on a un Minami qui, malgré tous les gros indices et événements bizarres ayant déjà eu lieu autour de lui, n'a toujours rien capté visiblement. Puis il y a les péripéties ayant lieu lors d'une sortie à la plage entre filles qui va joyeusement dégénérer sous l'impulsion de la toujours aussi excentrique Manatsu, cette dernière étant bien décidé à affirmer son amour pour Harugon quitte à se mettre en danger de mort face à de tout autres lézards, pour un résultat qui, derrière son côté déjanté et un peu débile, cache aussi une rapide petite pointe d'émotion autour des raisons pour lesquelles Manatsu est si éprise du kaijû. Et enfin, il y a ce qui est peut-être l'élément le plus intrigant du tome: de premiers indices glissés, au fil des pages, sur les véritables origines de notre héroïne, ce qui nous laisse sur un suspense de fin de tome particulièrement intrigant.
A l'arrivée, on a droit à un tome dans la lignée des précédents, avec son lot d'humour, de romance scintillante, de moments de transformations partielles ou totales de Kuroe très sympathiques, et d'éléments scénaristiques intrigants malgré les diverses petites facilités (pas spécialement embêtantes pour une série de ce type). Le charme assez unique de Kaijû Girl Carameliser continue donc de plutôt bien fonctionner, en attendant la suite !