Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 28 Juillet 2021
Lorsque Fujiwara trouve un livre de tests psychologiques, une nouvelle bataille amoureuse démarre au BDE. Tout ceci est en réalité une manigance de Kaguya, chose dont Shirogane a bien conscience. Les duels poussant l'autre à déclarer sa flamme s'enchainent, jusqu'à ce qu'un événement bien particulier brusque l'alchimie entre les deux tourtereaux : Kaguya tombe malade, aussi Shirogane pourrait être celui qui lui amènera ses cours, à son domicile.
Une nouvelle fois, la comédie sentimentale (toujours aussi originale) d'Aka Akasaka fait se succéder les situations menant à des confrontations psychologiques entre les deux protagonistes, ce au nom de l'amour. Plusieurs petites histoires indépendantes garnissent donc cette suite, mais la singularité de cette suite réside dans la création d'un semblant d'arc narratif, long de quelques chapitres, partant d'une confrontation comme une autre pour déboucher à une situation de plus grande envergure... du moins à l'échelle des interactions entre les deux héros.
D'une histoire de tempête qui bloquerait potentiellement le président du BDE au lycée, le mangaka développe un enjeu de taille : Rendre visite à une Kaguya malade afin de lui amener ses polycopiés, ce qui pourrait être une sacrée avancée entre les deux ! La formule, débilement intense, se révèle aussi comique qu'à l'accoutumée en surface. On tiquera cependant sur une sous lecture morale un peu plus douteuse, les personnages regrettant presque de ne pas avoir profité d'une Kaguya malade et qui n'a pas toute sa tête à un moment précis. Ce genre de questionnement a beau être moins présent dans l'imaginaire du manga, le lecteur occidental réfléchira sans doute un peu plus à ce sujet. Fort heureusement, l'issue de cette histoire reste dans le bon goût.
On notera alors que l'auteur propose une écriture particulièrement habile. Si le volume fait croire à une nouvelle succession de situations burlesques, c'est en filigrane que les relations progressent. Très légèrement, l'idylle entre les deux concernés a fait un tout petit pas en avant, ce qui se remarque dans les dilemmes sentimentaux intérieurs de Kaguya et de Shirogane. Il faut donc lire entre les lignes pour comprendre que ce quatrième tome ne fait pas forcément du surplace, une très bonne habilité de la part d'Aka Akasaka.
Aussi, l'auteur sait jouer avec ses figures phares d'une main de maître. Entre figure quasi maternelle et entremetteuse, Fujiwara a une place toujours aussi croustillante, tandis qu'Ishigami trouve largement sa place dans le groupe, présentant un état d'esprit qui amène un humour différent, bien que toujours délicieusement absurde. L'auteur se paie même le luxe d'introduire un nouveau personnage potentiellement récurrent, une autre manière de croquer les relations excentriques entre les intervenants du récit. On reste donc dans une formule tranche de vie / comédie sentimentale typique, mais qui profite d'un petit quelque chose supplémentaire grâce à l'humour assez unique développé par le mangaka. Alors, quand bien même Kaguya-sama a des allures de récit répétitif, le titre parvient à conserver son aura et à nous séduire à chaque fois, malgré les petites limites de ce quatrième tome. Originale et loufoque, la guerre amoureuse entre Shirogane et Kaguya reste une lecture rafraichissante.
Une nouvelle fois, la comédie sentimentale (toujours aussi originale) d'Aka Akasaka fait se succéder les situations menant à des confrontations psychologiques entre les deux protagonistes, ce au nom de l'amour. Plusieurs petites histoires indépendantes garnissent donc cette suite, mais la singularité de cette suite réside dans la création d'un semblant d'arc narratif, long de quelques chapitres, partant d'une confrontation comme une autre pour déboucher à une situation de plus grande envergure... du moins à l'échelle des interactions entre les deux héros.
D'une histoire de tempête qui bloquerait potentiellement le président du BDE au lycée, le mangaka développe un enjeu de taille : Rendre visite à une Kaguya malade afin de lui amener ses polycopiés, ce qui pourrait être une sacrée avancée entre les deux ! La formule, débilement intense, se révèle aussi comique qu'à l'accoutumée en surface. On tiquera cependant sur une sous lecture morale un peu plus douteuse, les personnages regrettant presque de ne pas avoir profité d'une Kaguya malade et qui n'a pas toute sa tête à un moment précis. Ce genre de questionnement a beau être moins présent dans l'imaginaire du manga, le lecteur occidental réfléchira sans doute un peu plus à ce sujet. Fort heureusement, l'issue de cette histoire reste dans le bon goût.
On notera alors que l'auteur propose une écriture particulièrement habile. Si le volume fait croire à une nouvelle succession de situations burlesques, c'est en filigrane que les relations progressent. Très légèrement, l'idylle entre les deux concernés a fait un tout petit pas en avant, ce qui se remarque dans les dilemmes sentimentaux intérieurs de Kaguya et de Shirogane. Il faut donc lire entre les lignes pour comprendre que ce quatrième tome ne fait pas forcément du surplace, une très bonne habilité de la part d'Aka Akasaka.
Aussi, l'auteur sait jouer avec ses figures phares d'une main de maître. Entre figure quasi maternelle et entremetteuse, Fujiwara a une place toujours aussi croustillante, tandis qu'Ishigami trouve largement sa place dans le groupe, présentant un état d'esprit qui amène un humour différent, bien que toujours délicieusement absurde. L'auteur se paie même le luxe d'introduire un nouveau personnage potentiellement récurrent, une autre manière de croquer les relations excentriques entre les intervenants du récit. On reste donc dans une formule tranche de vie / comédie sentimentale typique, mais qui profite d'un petit quelque chose supplémentaire grâce à l'humour assez unique développé par le mangaka. Alors, quand bien même Kaguya-sama a des allures de récit répétitif, le titre parvient à conserver son aura et à nous séduire à chaque fois, malgré les petites limites de ce quatrième tome. Originale et loufoque, la guerre amoureuse entre Shirogane et Kaguya reste une lecture rafraichissante.