Kacho Fugetsu - Beauties of Nature Vol.2 - Actualité manga
Kacho Fugetsu - Beauties of Nature Vol.2 - Manga

Kacho Fugetsu - Beauties of Nature Vol.2 : Critiques

Kacho Fugetsu

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 29 Janvier 2021

La saison des pluies s'installe sous des chaleurs au-dessus des normales, mais cela n'empêche pas Kazuto Itokawa de continuer à s'acclimater à son nouveau cadre de vie campagnard et à son job dans l'équipe de restauration, entouré notamment de beaux jeunes hommes dont Masataka Hitomi, qui est devenu en quelque sorte son amant. Ito s'intègre ainsi peu à peu dans ce paysage provincial que l'on continue, en même temps que lui, de découvrir sous différents petits aspects, aspects pas forcément très poussés par Yuki Shimizu mais qui restent présents: agriculture, dangers naturels comme les crues... Mais plus encore, ce sont certains des habitants du village qui continuent de se présenter voire de se dévoiler, certains ayant une histoire parfois aussi complexe que douloureuse...

Si, dans le tome 1, Kachô Fûgetsu - Beauties of Nature se présentait déjà un peu comme un "manga choral" porté par nombre de visages, c'est encore plus le cas dans ce deuxième volume puisque, concrètement, l'autrice s'intéressera ici très peu à Ito et Hitomi, pour mieux aller vers d'autres personnages. Car dans ce village, bien des habitants semblent voués à avoir leur propre passé, leur propre histoire, leurs propres relations décortiqués par Shimizu.

Ainsi a-t-on une première moitié de tome (grosso modo) qui se consacre surtout à Yômei, homme reclus jusque-là très discret, et à sa relation avec Hizuru, garçon qui ne semble vivre que pour lui. A travers le cas de ces deux-là, Shimizu nous immisce à sa manière dans l'univers des yakuzas, certes sombre et implacable, mais qui a permis au jeune Hizuru d'être réellement sauvé par Yômei. Quant à Yômei, il laissera entrevoir en plus un parcours particulièrement dur voire, parfois, très malsain, entre ce qui est arrivé à son demi-frère ou ce que sa mère faisait avec lui.

Quant à la suite, elle s'intéresse surtout au cas du potier Daiki et du chanteur/agriculteur Sawato ("Sabbat"). Tout en nous faisant ressentir assez bien la place de ces deux hommes (pour Daiki son héritage familial, pour Sawato son rôle au village et son sentiment d'inutilité) à travers leur passé et leur présent, l'autrice commence surtout à aborder avec un certain intérêt leur relation commune, la façon dont ils se sont "rencontrés", le lien assez spécial bâti entre eux, ou même quelques problèmes à base d'amnésie entre autres.

La principale légère limite ici viendra d'un élément: la possible confusion entre les époques et les personnages parfois si l'on est pas assez attentif. Les transitions de Shimizu sont parfois vraiment minimes, ce qui peut parfois perdre légèrement le lecteurs/la lectrice sur le coup, d'autant que la mangaka se veut par instants assez ambitieuse en proposant, en quelque sorte, du "passé dans le passé". Et certains visages se ressemblent parfois trop entre les personnages. Mais en dehors de ces détails, difficile de ne pas resté capté par le récit de Shimizu, qui s'annonce passionnant s'il continue ainsi sur la longueur.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs