Jour où j’ai décidé d’envahir la Terre (le) Vol.3 - Actualité manga
Jour où j’ai décidé d’envahir la Terre (le) Vol.3 - Manga

Jour où j’ai décidé d’envahir la Terre (le) Vol.3 : Critiques

Hitoribocchi no Chikyuu Shinryaku

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 31 Décembre 2020

Chronique 2 :

Kôichi est bien embarrassé par sa relation avec Nozomi qui gagne en intensité : La demoiselle extraterrestre lui avoue l'avoir embrassé pendant qu'il dormait, ce qui désarçonne le jeune homme au plus haut point ! A ceci s'ajoute un autre élément perturbateur : Ayla Machefsky, une russe mi-humaine mi-extraterrestre, venue au Japon pour surveiller les actions du binôme que sa ligne juge douteuses. Cerise sur le gâteau, Ayla va intégrer le même lycée que les deux compères. Et tandis que le festival de l'établissement scolaire approche à grands pas, les menaces d'envahisseurs se mêlent à des prises de becs, annonçant un événement particulièrement mouvementé.

La formule de la série de Maiko Ogawa semble désormais bien installée, mais on se demande à chaque fois comment la mangaka pourra étoffer son récit davantage. Dans ce troisième opus, c'est par l'entrée en scène d'un nouveau personnage, la sévère Ayla, que la routine du titre se trouve bousculée. Mais est-ce suffisant pour dynamiser l'ensemble ? Totalement.

L'autrice aborde ici une idée bien classique de la comédie lycéenne, celle du festival scolaire. Un élément qui, pourtant, n'atteste pas une fainéantise d'artiste en ce qui concerne ce tome, puisque le cadre demeure bien discret par rapport à la succession d'événements et de développements dressée dans cette suite. Qu'importe alors les quelques activités du festival puisque ce qui nous intéresse vient directement des relations entre personnages, bousculées par différents éléments perturbateurs dont Ayla mais aussi Tokio Koga, une camarade de classe de Kôichi secrètement amoureuse de lui, et qui voit d'un mauvais œil sa relation avec Nozomi. Des éléments de romance très classique, mais qui correspondent très bien à l'ambiance légère et adolescente abordée depuis le premier chapitre. Car au-delà de la conquête de la planète, nos deux protagonistes aiment leur quotidien insouciant, ce qui se traduit logiquement par des déboires ordinaires qui trouvent ainsi une place cohérente dans l'histoire.

Il n'est pourtant pas seulement question de tracas du quotidien et de petits chamboulements sentimentaux dans ce volume qui narre aussi une confrontation contre un envahisseur. Des séquences qui seront autant de prétexte à créer différents moment d'action (toujours efficaces grâce à la mise en scène très claire de la mangaka), tout en abordant davantage le cas Ayla qui trouve déjà une vraie dimension dans le récit, ainsi que la relation centrale entre Kôichi et Nozomi. Bien qu'ils s'entendent bien, les deux membres du duo devaient aussi se confronter, inéluctablement, ce qui est ici fait avec une certaine justesse, conformément à leurs caractères respectifs, et jamais dans une volonté de créer du mélodrame pataud. Avant d'être une histoire d'envahisseur aliens, « Le jour où j'ai décidé d'envahir la Terre » demeure, pour l'instant du moins, une fable humaine adolescente particulièrement délicieuse.

Maiko Ogawa nous propose pleinement l'une des dimensions de son œuvre via cet opus, pour un troisième volume saisissant de bout en bout, très ancré dans la comédie lycéenne, mais efficace grâce à ses personnages et ses ambiances bienveillantes. La série a un charme indéniable dont on ne se lasse pas, bien au contraire.


Chronique 1 :

"- Quand comptes-tu conquérir la planète ?
- Quand j'aurai du temps libre.
"

Nagi a fait son retour au lycée après sa longue hospitalisation, l'extraterrestre Riko venu de Haüs a trouvé refuge chez les Hirose en tant que chat tandis que ses pouvoirs ont été limités, et pendant ce temps le lien unissant Kôichi et l'arme vivante d'Orberio Ôtori continue de se renforcer... du moins, jusqu'à l'irruption d'un nouvelle tête à l'école. Jolie blonde richissime, Ayla Machefsky vient tout droit de Russie, envoyée au Japon par sa famille d'oligarques et plus précisément par sa grand-mère dans un but précis: jauger la dangerosité d'Ôtori et voir si elle constitue une menace pour la Terre, ou si elle compte vraiment la protéger comme l'affirme Hirose. Le premier contact est pour le moins agressif, notre héros se faisant planter en plein coeur avant de "ressusciter" ! Mais Ayla se calmera bien vite, se posant alors en observatrice, tandis que le festival culturel du lycée approche à grands pas...

Marqué par ledit festival où les classes de Koichi et d'Ôtori doivent redoubler d'efforts pour bien préparer leur activité respective (un café d'un côté, une danse de l'autre), ce troisième volume joue sur différents éléments permettant d'enrichir encore le récit, en tête desquels l'arrivée d'Ayla, demoiselle vouée à occuper un rôle important, dans la mesure où ces 190 pages auront comme enjeu principal sa vérification de la fiabilité ou non d'Ôtori et de Kôichi: sont-ils une menace pour la Terre, ou non ? Après tout, il est apparemment difficile de croire totalement une envoyée d'Orbério...

On apprend donc, ici, à découvrir en Ayla une adolescente qui est donc, elle aussi, impliquée dans les projets de conquête de la Terre, et qui se présente ici comme une jeune fille assez intéressante. Quelque peu hautaine par moments, elle amuse un peu quand son statut de super riche se confronte à certaines choses du "bas peuple", mais elle intrigue aussi, ne serait-ce qu'à travers son pouvoir de lire dans les gens. Et sur ce point-là, il y a plus d'une chose à retenir, comme son impossibilité de lire en un Nagi restant vraiment mystérieux derrière son allure joviale (on sent vraiment qu'il cache quelque chose de potentiellement inquiétant, son passage à l'infirmerie vers la fin du tome en étant une autre preuve), ou ce qu'elle permet de confirmer concernant une attachante nouvelle venue, la timide Tokio Koga, camarade de classe de Kôichi ayant de doux sentiments pour lui... et qui sera l'un des éléments déclencheurs d'une petite "dispute" d'Ôtori envers Koîchi.

Car ce tome est aussi assurément marqué par le caractère que notre héroïne extraterrestre se met à montrer envers son partenaire, dès lors que tout ne va pas comme elle veut: que ce soit via la présence de Koga ou à travers la complicité nouvelle de Kôichi avec Riko, la jeune fille se montre finalement jalouse, une jalousie difficile à cerner pour notre héros qui ne sait pas ce qu'il a fait de mal... Mais qui sait, peut-être pourra-t-il y voir plus clair à l'issue d'une fête culturelle chamboulée par la venue d'un nouvel ennemi ?

Le nouvel ennemi de ce tome, issu de la planète Yushift et ayant d'intéressantes facultés d'évaporation, posera quelques problèmes bien orchestré par Maiko Ogawa, notamment dans une fin de tome où il va falloir ruser pour combattre en public sans mettre en danger les autres et sans être démasqué. Mais son intérêt est surtout de cristalliser non seulement l'avis d'Ayla sur Ôtori, mais aussi l'importance du lien entre cette dernière et Kôichi. Au fil de ce volume, on entrevoit une Ôtori tour à tour jalouse, évasive, tâchant quand même de se donner à fond dans les préparatifs de la fête puis dans sa danse au point de bien attirer l'attention... alors que, dans le fond, elle ne sait pas vraiment si toutes ces activités lui font plaisir, elle qui ne rêve que de choses simples et tranquilles aux côtés de son précieux partenaire. par ailleurs, on appréciera aussi l'observation faite par Koga sur le fait que, sur scène, Kôichi ne regarde qu'Ôtori...

En somme, Maiko Ogawa continue ici d'enrichir doucement mais sûrement son univers et d'intriguer comme il se doit sur certaines choses (notamment ce que cache Nagi), au fil d'un récit ici très axé tranche de vie, avec son lot de petits développements, d'enrichissements, de notes d'humour, et surtout une efficace mise en valeur de la relation continuant de se renforcer entre nos deux héros. Un très chouette moment de lecture, pour une oeuvre confirmant encore son capital-sympathie.
   

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction