Joséphine impératrice Vol.3 - Actualité manga

Joséphine impératrice Vol.3 : Critiques

Bara no Josephine

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 02 Avril 2014

La Terreur touche à sa fin avec l'assassinat de Robespierre et l'exécution de bon nombre de ses alliés, dont Saint-Just, l'ami d'Agathon. Rose est libérée, retrouve ses deux enfants, et, par l'intermédiaire de son amie Thérésa promise au dénommé Jean-Lambert Tallien, retrouve la vie mondaine de Paris et devient l'une des figures des grands salons de la capitale.
C'est dans ce tout nouveau cadre qu'elle est bientôt amenée à rencontrer une jeune, timide et petit général destiné à devenir : Napoleone di Buonaparte. Elle se souvient à peine de son nom, mais lui a le coup de foudre pour elle, à tel point qu'il demande de l'aide à Agathon pour la faire sienne. Rose ne sait pas encore que quelque temps plus tard, elle épousera cet homme qui la propulsera au premier rang de l'histoire française.

La rencontre entre Rose/Joséphine et Napoléon : pour une auteure comme Yumiko Igarashi, qui raffole des histoires d'amours occidentales ultra embellies et avec belles robes à la clé, c'est du pain béni, et la mangaka se lâche donc... un peu trop, au point d'oublier un peu en route le contexte historique qu'elle avait si bien dépeint pour la Révolution dans le deuxième volume.

Bien sûr, la mangaka n'oublie pas de reposer les bases de l'Histoire de France autour des principales figures : Tallien, Barras, et évidemment Napoléon Bonaparte et la manière dont il va devenir un général de premier ordre. Mais au-delà de ces quelques éléments et des grandes lignes tout justes évoquées (par exemple la guerre contre l'Angleterre et les révoltes anti-révolutionnaires venant d'Italie ou d'Autriche, simplement nommées), Igarashi préfère éviter d'entrer dans les détails et occulter certaines réalités historiques qui briseraient son souci de romantisme dans la relation naissante entre son héroïne et Napoléon. La richesse historique de l'époque passe donc en grand partie à la trappe, au profit des soirées mondaines avec robes à froufrous et de l'histoire sentimentale, ponctuée de quelques rebondissements à vocation humoristique ou plus dramatique, mais dans tous les cas assez vains. Pendant que Napoléon joue les jolis coeurs maladroits en étant épaulé par un Agathon qui est plus que jamais l'oeil du lecteur, le témoin privilégié de ce qui se passe, on assiste à des petits rebondissements assez insipides, comme la fuite d'Hortense qui ne veut pas d'un nouveau père, ou la visite de la médisante famille du général. C'est bien mignon, mais c'est vain.

Cette fois-ci, l'équilibre entre romance naïve et Histoire est beaucoup moins bien équilibré. Yumiko Igarashi se laisse un peu trop aller dans ce qu'elle préfère, au point de trop déformer le contexte de son histoire et de survoler pas mal de choses importantes. Les amateurs de romances mondaines et jolies robes devraient trouver leur compte, les autres risquent fort de rester sur leur faim.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
11 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs