Jealousy Vol.5 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 16 Mai 2023

"Je suis sûr qu'en m'abandonnant, tu deviendras un homme encore plus sublime."

Epaulé par Asoda qui a fait ses choix, et évidemment soutenu par Asami, Akitora s'est élancé afin de stopper les actes de son frère Matsumi, qui a enlevé Uichi et le bébé Tatsuyuki. Enfin face-à-face après une violente altercation, les deux frères n'ont plus qu'à s'expliquer sur tout ce qu'ils ont contenu en eux depuis bien trop longtemps, et cela nous donne une sorte de dispute familiale particulièrement bien menée par Scarlet Beriko: en effet, même si tout semble se régler un petit peu facilement, la mangaka met bien en évidence les tourments des deux hommes, tourments liés à leur défunt père, à leur passé... le tout ne faisant que souligner encore à quel point la jalousie peut mener loin. Et dans tout ça, on appréciera aussi, entre autre, le rôle particulièrement fort d'Asami, femme de caractère comme on les aime !

Mais tandis que certains liens familiaux semblent se rabibocher, c'est l'exact inverse qui arrive pour un personnage: Uichi, forcément. Déjà touchant dans le volume précédent, le jeune homme perdu est à nouveau rejeté, tel un oiseau de malheur, à l'heure où tout le monde se réunit. Alors, quelle place aura-t-il dans ce final oscillant habilement entre happy end d'un côté et part de tristesse de l'autre ? Uichi est-il condamné à errer dans la solitude, mal-aimé, comme il l'a toujours fait ? Akitora pourra-t-il laisser arriver ainsi cette inévitable séparation sans faire quoi que ce soit ? On vous laisse évidemment découvrir la réponse, mais on peut tout de même dire qu'elle est très jolie, à la fois bien tournée dans la façon dont les deux hommes se livrent, et efficace dans sa part d'érotisme qui arrive au bon moment pour sceller le lien entre eux, dans une mise en scène torride et sensuelle.

Là où la mangaka brille le plus est pourtant, sans doute, dans ce qui arrive encore après: une sorte de long épilogue s'étalant sur plusieurs dizaines de pages, ayant lieu 27 années plus tard, permettant de voir ce que deviennent plusieurs personnages avec une part d'émotion, de cerner de plus belle ce qu'ils continuent de ressentir tant d'années après, et de bien faire la liaison avec le manga Yondaime Ôyamato Tatsuyuki (sorti lui aussi en France chez Taifu Comics il y a quelques années, pour rappel).

"Je le sais à présent. Il m'était tout simplement impossible d'oublier cet homme."

A l'arrivée, Scarlet Beriko offre à son manga de yakuzas un final suffisamment abouti, soigné dans ses derniers abords et dans le devenir de ses différents personnages, et ponctué d'une vraie part d'émotion. Une bonne série confirmant le talent d'une autrice que l'on a hâte de retrouver dans notre langue.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction