J.boy Vol.1 - Actualité manga

J.boy Vol.1 : Critiques

J.boy

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 14 Mars 2014

On sait d’expérience que le manga est un média permettant de sublimer nombre de sports et jeux de société. Prenons mon cas (celui sur lequel je puis m'exprimer avec le plus de justesse). Je n'ai aucune attirance ni pour le basket ball, ni pour le tennis, ni pour le go, et je n'avais jusqu'à il y a peu aucune connaissance et aucun intérêt pour le Karuta. Pourtant, des mangas comme Slam Dunk, Happy, Hikaru No Go et Chihayafuru ont su non seulement éveiller mon intérêt, mais également m'instruire et finalement, me passionner pour ces disciplines. Je sais être loin d'être seul dans ce cas. Ce genre de manga mêle dans la grande majorité des cas d'autres thématiques que celle de la discipline dont il est question, les plus courantes étant la tranche de vie et la romance. Cette mixité des genres rend ce type d'œuvre plus accessible.
Malgré tout, difficile de ne pas être dubitatif lorsque l'on évoque un manga sur le billard. C'est pourtant avec un récit sur ce thème que Jun'ichi Noujou revient en France avec J-Boy, publié chez Delcourt. L'auteur, très prolifique au Japon, n'avait jusqu'alors été présenté aux français qu'avec deux séries que sont Dr Koh et Tokyo fin d'un monde. La première fut stoppée après deux volumes, la seconde laissa le lectorat perplexe devant son développement chaotique et incompréhensible. C'est donc avec quelques à priori que l'on accueille J-Boy, la troisième chance de Noujou.

Ô Shibun est le chef suprême de la Chinpang, une triade d'influence mondiale. Il a pour habitude de parier sa vie et des territoires dans des parties de billard. Il est étroitement lié avec celui que l'on nomme le J-Boy, semble-t-il notre héros, présenté comme étant un robot à l'image d'Ô Shibun, âgé de quinze ans, amnésique et prédestiné à un brillant avenir comme joueur de billard. Ce dernier est libéré de prison (aucunes indications quant à son incarcération ne sont données) par Otomaru, assassin (le meilleur du monde, nous dit-on) à la solde de la Chinpang. Pour le reste, on avouera que ce tome un ne nous donne pas grand-chose à nous mettre sous la dent. Le volume est loin d'être dense en termes de dialogue et fait la part belle aux coups monstrueusement talentueux de notre héros lorsqu’il manipule une queue de billard. Quelques flash-back nous présentent le passé commun entre Ô Shibun et Ô Shien, une jeune chinoise faisant office de principale (et unique pour le moment) figure féminine.

Pour le moment, on nous laisse entrevoir un univers où règne la mafia, une histoire d'amour atypique, un mystérieux passé et des parties de billards effrénées, mais sans vraiment développer le tout. Le monde de la mafia est à peine esquissé, la belle Ô Shien ne fait qu'une brève apparition, on n’apprend rien sur le passé du J-Boy et surtout, les parties de billard peinent à captiver, malgré les pages entières qui leurs sont consacrées.

Pourtant, le tout est globalement prenant, la narration est fluide, l'action efficace, et on a bel et bien envie d'en savoir plus.

Côté graphismes, le trait de Noujou est assez réaliste et maîtrisé à l'exception de quelques erreurs de proportions. On regrettera une incapacité à représenter le mouvement, les personnages sont expressifs, mais semblent figés.

J-Boy nous fait des promesses, beaucoup de promesses, qu'elle va devoir tenir en 6 tomes. On a pour l'instant beaucoup de mal à s'immerger dans cette série loin d'être inintéressante, mais trop peu développée pour le moment. L'avenir nous dira si le tout tiendra bon on s'écroulera comme un château de cartes.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Luciole21
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs